Retour sur l’interview de Fiona Ligi, 143e joueuse du World Padel Tour dans le Face-à-Face Instagram du mercredi 29 avril.

  • Sur son confinement :

Je suis en confinement à Perpignan avec ma famille, je fais 1h30/2h de sport tous les jours, je le vis assez bien.

Mon entraineur de padel m’envoie quelques programmes à faire et je m’aide aussi de la formation que j’ai passé l’année dernière sur la préparation physique. Sans visibilité quant à la reprise des tournois, je suis plus dans de l’entretien de mon physique et quand on aura plus de visibilité quant à la reprise, il faudra rentrer dans une préparation plus dure.

J’ai la chance d’avoir  de l’espace chez moi, mes parents m’envoient des balles pour que je garde le contact avec la raquette.

  • Son arrivée dans le padel

J’ai commencé le padel en 2016 au Tennis Club du Mas à Perpignan grâce à mon entraineur de tennis que j’avais depuis l’âge de 6ans. J’ai joué jusqu’à l’âge de 12ans en atteignant le classement 15/4.  Après avoir tapé mes premières balles sur un terrain de padel, j’ai tout de suite accroché.

En 2017, j’ai commencé à jouer de plus en plus et j’ai commencé les compétitions, j’avais passé une super année. Tout a réellement commencé en 2019 avec Laura Clergue, je m’entrainais plus souvent, une à deux fois par semaine pas plus, car je passais ma formation en même temps et mon entraineur n’était sur Perpignan que deux fois par semaine. J’ai donc décidé de réfléchir au projet de partir en Espagne.

  • Son absence aux Championnats de France 2019

L’année dernière avec Laura, on a très bien joué en atteignant à chaque fois les demi-finales. De ce fait, notre objectif pour les France était clair : faire partie des trois premières paires. Malheureusement, Laura s’est blessée quelques jours avant le tournoi. Pour moi, cela a été dur à accepter car j’ai donné le maximum durant toute l’année, même si ce n’était pas sa faute. Je ne vais pas le cacher, je lui en ai voulu pendant quelques jours mais on s’est appelées pour s’expliquer et mettre les choses à plat.

Le plus dur a été le moment où la sélection pour les championnats d’Europe par équipe est sortie. Patrick Fouquet me l’a clairement dit : ma non participation aux France m’a couté ma place. C’est sa décision et je l’ai respectée. C’est la manière dont cela s’est fait qui a été dur à digérer.

Maintenant les compteurs sont à zéro, une nouvelle année commence avec de nouveaux objectifs.

  • Son départ pour Barcelone

Mon départ a pris un petit peu de temps car je ne suis à Barcelone que depuis mars. La transition s’est très bien passée car j’étais habitué à faire des allers-retours en Espagne. J’ai rencontré Paula Eyheraguibel sur la place du capitole à Toulouse et elle m’a suggéré de jouer avec une portugaise qui s’appelle Diana Silva. Nous ne nous connaissions pas et malgré cela, nos deux premiers tournois se sont très bien passés.

En partant m’entrainer sur Barcelone, mes objectifs ont évolué comparé aux années précédentes : arriver dans le top 100 sur le circuit WPT tout en restant dans le top 5 français ainsi qu’intégrer l’équipe de France.

  • Le développement du padel féminin

Il est vrai que le développement du padel féminin est compliqué. Il y a des femmes plus orientées vers le loisir et d’autres vers la compétition. A cause du manque de participantes, le nombre de tournois diminue.

Il existe maintenant des tournois hommes dans lesquels les femmes peuvent participer. Avant de partir en Espagne, je jouais beaucoup de tournois hommes P500/P250. Cela me permettait de pouvoir jouer des matchs face à de très bons joueurs. En revanche, des femmes qui débutent n’ont pas forcément envie de se confronter à des hommes. Les tournois pour ces femmes-là, sont importants, pour augmenter le nombre de joueuses. On a la chance d’avoir beaucoup de femmes dans notre région, j’essaie de les motiver pour les faire venir sur des tournois.

Pour le développement du padel en général, il y a de plus en plus d’évènements permettant la promotion du padel comme les tournois se déroulant sur les places publiques. Je pense que pour les femmes, il faudrait aussi mettre en place des évènements consacrées aux femmes.

  • Son côté au padel : droite / gauche

Quand j’ai commencé le padel, j’ai joué deux ans à gauche puis mon entraineur a décidé de me faire jouer à droite de part mon côté défensif. A cette époque, il y avait plus de joueuses à gauche, donc il pensait que cela pouvait être un avantage. Je me suis très bien habituée, mais j’ai perdu en agressivité en jouant à droite.

L’agressivité est quelque chose qui me manque dans mon jeu. J’ai beaucoup fait d’haltérophilie, de la musculation et du cross-fit, cela m’a aidé à développer une puissance et de la masse musculaire. Cependant, je fais attention car cela demande de soulever des charges lourdes, et le but est de garder de l’explosivité.

Actuellement, je dirais que j’ai un penchant pour le jeu de gauche. J’arrive plus à prendre le filet, physiquement, j’arrive à me déplacer partout tandis qu’à droite je me sens un peu plus bloquée.

 

 

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Xan est un fan de padel. Mais aussi de rugby ! Et ses posts sont tout aussi punchy. Entraîneur physique de plusieurs joueurs de padel, il déniche des posts atypiques ou traite de sujets d’actualité. Il vous donne également quelques conseils pour développer votre physique pour le padel. Clairement, il impose son style offensif comme sur le terrain de padel !