À 28 ans, Daniel Windahl est l’un des visages emblématiques du padel suédois. Pourtant, en octobre, le joueur originaire de Helsingborg a surpris tout le circuit en annonçant une pause indéterminée pour prioriser sa santé mentale. Une décision courageuse, qu’il revient en détail dans une interview poignante accordée à La Chiquita Padel pour Mundo Deportivo.
Une chute brutale et invisible
« Je n’étais pas mort, mais presque. J’étais allongé et incapable de me lever du lit », confie Windahl. Derrière sa silhouette athlétique et son tempérament compétitif, se cachait une fatigue mentale extrême, nourrie par les voyages incessants, les entraînements à outrance, le manque de sommeil, et une pression intérieure constante. Jusqu’à l’effondrement. Lors du FIP Platinum de Marbella, après une victoire, son corps a dit stop. « J’ai dormi deux heures… puis impossible de me lever. J’ai dû appeler une ambulance. »
Anxiété, attaques de panique, épuisement : des symptômes trop souvent tus dans le sport professionnel, mais que Windahl a décidé d’affronter de front.
Un long chemin de reconstruction
La décision d’arrêter n’a pas été simple : « Je me croyais immortel. Je voulais toujours m’améliorer, m’entraîner plus dur, aller plus loin. » Mais au fond du gouffre, il a compris qu’il ne pourrait retrouver le haut niveau sans d’abord se reconstruire mentalement.
Il s’impose alors un repos total : « Dormir, manger, rester sur le canapé. Même marcher 30 minutes demandait ensuite deux jours de récupération. » Progressivement, avec l’aide de psychologues, de sa famille et surtout de son épouse, il a repris pied.
Une reprise sous un nouveau regard
Aujourd’hui, Daniel est de retour sur le circuit, mais avec un état d’esprit profondément transformé. « Mon objectif n’est plus d’être top 30 ou 50. C’est d’être heureux en jouant. » Même si le corps met parfois du temps à suivre, il avance à son rythme, sans pression. « J’ai frôlé le point de non-retour, mais aujourd’hui je rejoue avec le sourire. »
Le futur ? Il s’annonce radieux mais mesuré : Windahl va devenir père et compte mettre sa famille au cœur de ses priorités. « Le padel n’est plus tout mon monde. Ma vie, ce sera mon enfant et ma famille. »
Un témoignage essentiel dans le padel pro
L’interview de Windahl agit comme un véritable électrochoc dans un milieu où la santé mentale est encore un sujet marginal. « Plus on en parle, plus on aide à comprendre ce que traverse un athlète. » Il souligne la nécessité d’intégrer la santé mentale à la préparation sportive, au même titre que le physique ou la technique.
Figure de proue du padel nordique, Daniel Windahl veut désormais transmettre, que ce soit sur ou en dehors du terrain. Et son message est clair : « Trouve ce qui te rend heureux, sois honnête avec ceux qui t’entourent, et n’oublie jamais que tu es humain. »

J’ai découvert le padel directement lors d’un tournoi, et franchement, je n’ai pas trop accroché au début. Mais la deuxième fois, ça a été le coup de foudre, et depuis, je ne rate plus un seul match. Je suis même prêt à rester éveillé jusqu’à 3h du matin pour regarder une finale de Premier Padel !