Tous les yeux étaient rivés sur la finale masculine à Amsterdam, marquant la sixième confrontation entre Federico Chingotto / Paquito Navarro et Martin Di Nenno / Franco Stupaczuk. Les Argentins ont remporté le match en trois manches : 4/6, 6/2, 6/2 en 1 heure et 51 minutes de jeu.
Les superpibes, dans la course à la première place mondiale, avaient tout intérêt à s’imposer aux Pays-Bas pour revenir sur Coello et Tapia, éliminés prématurément du tournoi. Mais en face d’eux, se trouvaient Fede Chingotto et Paco Navarro, en quête de leur premier titre. C’était un enjeu encore plus spécial pour Federico Chingotto, qui n’avait remporté qu’un seul tournoi dans sa carrière sur le World Padel Tour… sans même jouer la finale. C’était en 2020, lorsqu’il était associé à Juan Tello. À l’époque, la paire argentine avait bénéficié de l’abandon de Pablo Lima et d’un certain Paquito Navarro.
Paquito, l’homme qui voyait tout… avant tout le monde
Paquito Navarro et Federico Chingotto sont très bien rentrés dans leur partie, avec beaucoup de fulgurance et de coups de génie. Leur jeu est bien en place et ils se montrent explosifs dès les premiers points. S’ils effacent tout de même une balle de break sur leur premier jeu de service, ils se montrent plus dominateurs. Ils obtiennent le premier break de la rencontre et mènent 4-1 au bout de 25 minutes.
La puissance de Paquito Navarro est l’une des clés de cette première manche. Il étonne par la qualité de ses bajadas, qu’elles soient en coup droit ou en revers. Même un Franco Stupaczuk, très solide au filet, est complètement déstabilisé par la qualité de frappe de Paco.
Il faudra un jeu médiocre de la part de Chingotto – avec pas moins de 3 fautes directes – pour relancer les superpibes dans cette partie. Mais quelle réaction de Navarro/Chingotto qui va chercher le set sur le service de Martin Di Nenno. Ce nouveau break leur permet d’arracher la première manche, 6/4 et se rapprocher lentement d’un premier titre en tant que paire.
Les diesels Stupaczuk et Di Nenno
Les échanges sont équilibrés entre les deux équipes au début de la seconde manche. Chaque serveur maintient son engagement jusqu’au cinquième jeu. On remarque que Paquito Navarro semble un peu plus fragile physiquement. Il semble moins stable sur ses appuis. C’est précisément à ce moment-là que Di Nenno et Stupaczuk parviennent à réaliser un break pour prendre l’avantage, en enchaînant dix points consécutifs : 3-2.
La série de revers continue pour Chingotto et Navarro, bien qu’ils aient bien commencé la rencontre. Franco et Martin intensifient le rythme du jeu et perturbent complètement leurs adversaires. On observe moins de mouvement de la part de Paquito – même s’il n’est pas réputé pour être le joueur le plus rapide sur le court – et les superpibes exploitent toutes les opportunités pour creuser l’écart.
Toujours en pleine forme, Franco Stupaczuk et Martin Di Nenno remportent cinq jeux d’affilée dans cette seconde manche, emmenant Federico Chingotto et Paquito Navarro avec eux. 28 minutes plus tard, la paire argentine s’impose 6/2. Comme d’habitude, les superpibes ont eu besoin d’un set pour entrer pleinement dans la partie.
Une véritable démonstration
Il fallait briser la spirale pour Paquito Navarro et Federico Chingotto dans cette manche décisive. Mal en point dans leur jeu de service, ils parviennent à rester dans le match et à mettre fin à la série en cours des superpibes pour le plus grand plaisir des spectateurs venus en nombre dans la salle d’Amsterdam pour assister à cette finale.
De nouveau breakés dès le troisième jeu de cette manche décisive, Chingotto et Navarro semblent traverser un moment de doute. Sur le banc, on peut lire tout le désarroi de Paco. Il demande à son coach, Gaby Reca, ce qu’il doit faire. Ce à quoi le tacticien répond de la manière la plus simple qui soit : “il faut apprendre à souffrir” et à être “plus courageux” dans les frappes.
Malheureusement, même si on peut sentir que Paco et Fede essaient d’ajouter un peu plus d’intensité à leurs frappes et d’essayer des coups plus spectaculaires, la réussite ne les accompagne pas. En particulier, ils se heurtent à un véritable mur argentin : Martin Di Nenno.
Ce dernier set a été véritablement à sens unique. Stupaczuk/Di Nenno se sont emparés du set décisif en l’emportant 6/2.
Les superpibes ont remporté leur 7e titre de la saison sur les 13 finales auxquelles ils ont participé. Ils ne sont plus qu’à 1 600 points de Coello et Tapia, avec 4 500 points encore à gagner d’ici la fin de la saison.
La course à la place de numéro un sur le circuit du World Padel Tour est relancée, et la prochaine étape aura lieu dans deux semaines pour les joueurs, lors du tournoi de Minorque.
C’est son frère qui un jour lui a dit de l’accompagner sur une piste de padel, depuis, Gwenaëlle n’a plus jamais quitté le court. Sauf lorsqu’il s’agit d’aller regarder la retransmission de Padel Magazine, du World Padel Tour… ou du Premier Padel… ou des Championnats de France. En bref, elle est fan de ce sport.