Retour sur l’interview du champion du monde de handball Valentin Porte par Robin Haziza dans Live avec un athlète sur Instagram.

  • Sur la reprise du handball après le confinement

Au handball, les droits télé ne génèrent pas autant d’argent qu’au foot ou au rugby, il nous serait donc très compliqué, voire impossible de jouer à huis clos, car nous comptons trop sur la recette dans les stades.

  • Sur sa motivation malgré tous les titres qu’il a gagnés

Je fonctionne avant tout au plaisir. Dès que je me lève le matin, je n’ai qu’une envie : aller m’entraîner ! Quand on est sportif de haut niveau on déteste la défaite. J’ai eu la chance de gagner des titres mais il m’en manque encore un paquet. Ce sont des objectifs qui restent. Et même si je gagne ces titres qui me manquent, j’aurai envie de les gagner 3,4 fois !

  • Sur le management de Claude Onesta

C’est Claude qui m’a donné ma chance. Il a été critiqué pour ça mais j’ai pu voir un peu comment il était. Il disait “je ne suis pas un entraîneur”. Parfois quand on arrivait à l’entraînement il était sur le côté, il lisait le journal ! Il a eu les meilleurs joueurs du monde, il leur a laissé les rennes, leur a laissé faire le jeu, tout en chapeautant le tout. A cet instant-là, ça fonctionnait très bien et grâce à cela la France a eu beaucoup de titres.

  • Sur sa réaction face à l’échec

Avant, quand j’étais en échec dès le début, je devenais timoré, j’avais peur de faire perdre l’équipe, donc je ne prenais plus un tir. Aujourd’hui j’ai évolué, j’ai rajouté des cordes à mon arc, et même si je suis en échec j’essaye de faire des choses pour être utile à l’équipe. Si je suis pas bon au tir, il faut que je sois à fond en défense, sur les passes, etc. pour aider mes coéquipiers et revenir un peu dans le match.

  • Sur son passage de Toulouse à Montpellier

Les 6 premiers mois ont été très compliqués. J’avais les clés du camion à Toulouse et je suis arrivé à Montpellier dans une grosse équipe où je n’étais peut-être même pas numéro 1 à mon poste. Je ne jouais pas à mon meilleur niveau mais l’entraîneur continuait à me faire confiance, à me mettre titulaire en ligue des champions. J’ai compris que même si je n’étais pas toujours très bon en attaque, j’apportais par la défense, par mon envie.

  • Sur l’échec de l’équipe de France à l’Euro

On n’est pas habitué à l’échec, on ne veut pas s’y habituer, mais chaque chose a une fin et lorsqu’il y a un renouvellement de génération, le plus dur c’est de reconstruire un collectif, de recommencer à gagner. Mais attention, le Portugal c’est une nation qui progresse très vite, c’est une bonne nation de handball. Quand je suis arrivé en équipe de France on n’était que deux nouveaux. Lors du renouvellement, la moitié des joueurs a changé, on a des bons joueurs mais ça ne fait pas tout. C’est ce qu’on aime dans le sport, les surprises.

  • Sur son style de management en tant que capitaine à Montpellier

Je suis pas un mec qui parle beaucoup. Je suis assez introverti, je veux montrer l’exemple, sur et en dehors du terrain. Parfois il faut gueuler, parfois encourager, parfois féliciter. J’ai beaucoup trop gueulé début février (on a enchaîné 4 défaites d’affilée, première fois pour Montpellier). Je me gueulais dessus aussi, car je m’en voulais, je ne suis pas irréprochable.

  • Sur sa relation avec Jérôme Fernandez

Je ne savais pas qu’il jouait au padel. Ça me fait plaisir que tu me l’apprennes je pourrai lui mettre une branlée ! (rires). Avoir eu la possibilité de jouer avec un joueur avec autant d’expérience, c’était pour moi très important. Il était toujours nickel, toujours à l’heure, c’était vraiment l’image du capitaine.

  • Sur sa découverte du padel

J’ai commencé à m’y mettre à Toulouse, au Toulouse Padel Club, juste avant de partir à Montpellier. J’ai fait 2 ou 3 parties avec des amis. Et quand je suis arrivé à Montpellier j’ai arrêté d’y jouer. Puis je m’y suis remis l’an dernier, je jouais avec une raquette cassée. Et là je m’y suis mis à fond, dès que j’ai une demi-journée j’essaye de me caser une partie.

  • Sur son côté au padel

Je joue à gauche ! Je suis gaucher mais au padel je suis droitier. Tout ce que je lance c’est main gauche, mais tout ce que je prends en main c’est main droite.

  • Sur son classement

Je crois que là je dois être 700ème, j’essaye de faire un maximum de tournois mais c’est compliqué entre les entraînements etc. Je demande toujours s’il est possible de décaler un peu les matchs pour que je suis puisse venir, j’adore les tournois. On a fait un 1/4 de finale de P500 avec mon copain volleyeur Sébatien Huchard, c’est mon meilleur résultat.

  • Sur ses objectifs au padel

Mon objectif c’est de battre des joueurs de tennis. Ne venant pas du tennis, c’est ma petite fierté de battre des joueurs de tennis, ça les énerve ! (rires) Je compense mon manque de technique par de l’envie, ne rien lâcher. J’ai l’esprit de compétition, quand je commence un sport comme le padel c’est pour être le meilleur possible. Je vais bosser, m’entraîner, peut-être prendre des courts.

  • Ce qu’il pense au niveau athlétique du padel

C’est un peu le même type d’effort qu’au hand, fractionné. J’aimerais bien voir le World Padel Tour en Live pour voir ce que ça donne en vrai. Déjà j’ai vu le P1000 au Cap d’Agde, moi je jouais le P100, j’ai vu jouer Tison/Maigret, je m’étais régalé, j’ai compris ce que c’était le padel.

  • Sur ce que lui apporte le padel

Quand j’arrêterai ma carrière pro, il est hors de question que j’arrête le sport. J’ai trouvé au padel tout ce que j’aime dans le sport, trouver un autre cercle d’amis, boire une bière, manger un morceau. Je suis meilleur au hand quand je joue au padel car ça m’aère l’esprit.

  • Sur le futur du padel

C’est un sport ludique, on s’amuse tout de suite quelque soit son niveau. C’est super télégénique, tout est fait pour que ça prenne bien. Je veux être nickel en fin de carrière, quand le padel sera là !

 

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Xan est un fan de padel. Mais aussi de rugby ! Et ses posts sont tout aussi punchy. Entraîneur physique de plusieurs joueurs de padel, il déniche des posts atypiques ou traite de sujets d’actualité. Il vous donne également quelques conseils pour développer votre physique pour le padel. Clairement, il impose son style offensif comme sur le terrain de padel !