C’est à La Rochelle, lors du premier P2000 de l’année 2025, que Thomas Seux a partagé les détails de sa nouvelle aventure à Barcelone. Avec ses trois acolytes, il s’est installé à Barcelone pour un programme intensif d’entraînement, visant à franchir un palier dans le padel professionnel. Entre ambitions sur le FIP Tour, préparation physique intense et objectifs de classement, le joueur français se confie sur sa stratégie pour atteindre le top 200 mondial d’ici fin 2025.
Direction Barcelone pour se tester ?
On vient de démarrer une nouvelle aventure en Espagne. On va y rester six mois avec Julien Biron, qui fait aussi son école de commerce à Barcelone, Louis Jover, et Kamel Mouimen, qui vient s’initier au padel tout en partageant cette expérience avec nous.
Vous avez également un joueur marocain, Kamel, qui semble motivé. Peux-tu nous en dire plus ?
Exact, Kamel est classé dans le top 30 marocain. Il est très motivé, avec une excellente démarche pour progresser. Nous sommes contents de l’avoir avec nous. Nous sommes donc quatre joueurs à Barcelone : trois pour des raisons professionnelles et sportives, et un pour le plaisir de découvrir le padel dans une ambiance passionnée.
Comment s’organise votre programme sur ces six mois ?
Notre journée type dépend des horaires d’entraînement, mais en général, on commence par une session de padel le matin. Ensuite, on travaille sur des exercices spécifiques, souvent en panier. Louis et moi nous nous concentrons là-dessus pendant que Julien est en cours l’après-midi. Enfin, on termine par une séance de physique, dont je m’occupe car c’est une passion pour moi. Ces deux mois de présaison en Espagne sont l’occasion parfaite pour travailler intensément avant la reprise des tournois en mars.
Est-ce difficile d’allier un entraînement physique intensif et la participation aux tournois ?
Oui, c’est exigeant. Par exemple, cette première semaine a été dure physiquement, ce qui peut affecter la fraîcheur en match. Mais c’est justement le moment de travailler dur pour être prêts le reste de l’année. Les tournois reprendront sérieusement en mars, et nous espérons être à 100 % d’ici là.
Quelles sont vos ambitions pour 2025, notamment avec le FIP Tour ?
L’objectif principal est de continuer à progresser. Je participe déjà aux FIP avec des expériences enrichissantes, comme celles avec Arthur Hugounenq en Asie. À Barcelone, nous avons l’opportunité de nous mesurer aux meilleurs joueurs européens, ce qui est essentiel pour élever notre niveau. À long terme, nous visons un classement dans le top 200 mondial d’ici la fin de l’année.
Et concernant l’équipe de France, est-ce un objectif ?
C’est toujours dans un coin de nos têtes. À gauche, il y a peut-être un peu plus de place, même si des joueurs comme Jérémy Robert et Louis Jover sont déjà très performants. Si une opportunité se présente, nous serons prêts à la saisir.
Qu’est-ce qui te manque actuellement pour franchir un cap face aux meilleurs joueurs mondiaux ?
Ce qui me manque, c’est de jouer quotidiennement à une vitesse plus élevée. À Barcelone, je peux m’entraîner à un niveau plus intense. Lorsque je jouais en France, le rythme était plus lent, ce qui rendait les matchs face à des joueurs du top 150 mondial très compliqués. Je veux m’habituer à cette vitesse pour rivaliser durablement.
Certains te conseillent de jouer à droite. Qu’en penses-tu ?
C’est une suggestion que j’entends souvent, mais mon corps ne s’adapte pas bien à ce poste. À droite, je ne me sens pas à l’aise dans mes placements. Cependant, si je joue avec un gaucher très physique et performant, comme Jérémy Robert, cela pourrait être une option.
Un mot sur ton duo avec Nathan Courrin ?
Avec Nathan, cela fonctionne bien. Il termine facilement les points, ce qui me permet de me concentrer sur la défense, qui est un point fort pour moi. Jouer avec un gaucher est un compromis intéressant pour exploiter nos qualités respectives.

Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.