La longueur des matchs féminins devient un vrai sujet de débat au padel. On l’a vu en Argentine, où dans des conditions lentes, certaines rencontres du tableau féminin ont duré des heures. En effet, lors de la finale du Mar Del Plata P1 entre Sanchez/Josemaria et Brea/Gonzalez a duré plus de trois heures. Même chose en demi-finale : Delfi Brea et Bea Gonzalez se sont imposées après 3h28 de combat face à Triay / Fernandez.
Pourquoi les matchs féminins durent-ils autant ?
Moins puissantes et athlétiques, les joueuses ont naturellement un style de jeu plus stratégique et moins agressif que leurs homologues masculins, qui sont capables de générer bien plus facilement des coups gagnants. Cela se traduit par des échanges plus longs et des points qui durent plus longtemps. Les filles doivent généralement miser davantage sur la patience, et attendre le parfait moment pour conclure.
Les femmes mettent donc souvent l’accent sur la technique et la précision, ce qui peut ralentir le rythme du jeu. Les coups sont calculés et réfléchis, on travaille le point à la recherche d’une opportunité immanquable ou d’une faute de l’adversaire.
Plusieurs problématiques
Même s’il est vrai que certains préfèrent les points à rallonge et les batailles tactiques féroces aux enchainements de coups gagnants, les matchs les plus longs peuvent provoquer un certain ennui chez les spectateurs.
Par ailleurs, les organismes des joueuses sont mis à rude épreuve avec de tels marathons, augmentant évidemment les risques de blessures…
Enfin, les organisateurs doivent adapter les programmes des tournois pour tenir compte de la durée des matchs féminins, ce qui peut compliquer la logistique. Par exemple, lors des demi-finales, le match qui se jouait en quatrième rotation entre les Superpibes et la paire Chingotto/Galan a commencé après minuit, ce qui n’est évidemment pas idéal pour les joueurs et le spectacle…
Quelle solution ?
Comme le disait notre expert Stéphane Penso, chez les hommes, il pourrait être intéressant de faire diminuer la pression des balles afin qu’il y ait plus d’échanges et moins de coups gagnants. Et, à l’inverse, faire augmenter cette pression chez les femmes pourrait permettre de raccourcir les échanges.
Une autre solution serait de faire comme sur les tournois FIP et de mettre aussi en vigueur le « punto de oro » sur le circuit Premier Padel. Cela permettrait d’accélérer le rythme des matchs en évitant les nombreux avantages, tout en augmentant le suspense en offrant un point décisif crucial pour la victoire du jeu !
Alors à votre avis, faut-il faire évoluer les conditions, chez les hommes comme chez les dames ?
L’équipe Padel Magazine tente de vous offrir depuis 2013 le meilleur du padel, mais aussi des enquêtes, des analyses pour essayer de comprendre le monde du padel. Du jeu à la politique de notre sport, Padel Magazine est à votre service.