Notre élite française part à la conquête de l’international. Cette fois-ci, c’est au tour de Mélissa Martin et Léa Godallier, notre paire 100% française, de tenter l’aventure et de nous confirmer qu’elle a pour ambition de jouer sur toutes les étapes du World Padel Tour. Elle revient sur son actualité avec humour et nous parle évidemment de son avenir….

Un bon premier semestre 2019, même si il y a peut-être des mais…

Léa Godallier (Léa) – Après un début compliqué sur le premier tournoi de la saison à Beausoleil en Mars, on a réussi à se ressaisir au P2000 de Valenciennes en tenant notre rang de tête de série 1. Il manquait bien évidemment  Alix Collombon, Jessica Ginier et Laura Clergue. Mais quand  elles ne sont pas là, c’est nous qui tenons la boutique (Rire).

L’autre point qui n’était pas si évident, c’est l’organisation pour nos entraînement avec Mel. Ma partenaire était à Madrid en début d’année et moi à Bordeaux, mais on a réussi à s’organiser de manière à s’entrainer ensemble.

On gagne un P1000 à Bordeaux puis on réalise deux finales en P2000 contre Alix et Jess et une demie le week-end dernier au P2000 d’Aix.

Depuis la fin du mois de Mai, Mel est venue s’installer sur Bordeaux pour s’entrainer avec moi, Jorge et JT Peyrou (Coachs au 4PADEL Bordeaux).

Mélissa Martin (Mel) – En ce qui concerne le WPT, on n’a pas encore réussi à passer le cap des pré-prévias donc ce serait le « moins » de ce premier semestre.

Et me concernant, le gros moins serait ma blessure à la main gauche que j’ai depuis maintenant 1 mois…

Selon vous, que faut-il travailler, pour passer un cap ?

Mel – Ce cap que l’on doit passer concerne notre implication sur les matchs difficiles concernant les moments importants . On manque encore peut-être de clairvoyance et de confiance pour aller chercher les points les plus importants des matchs.

Sur le  WPT, à part le premier Open, les 3 autres, on perd au dernier tour des preprevias sur des matchs toujours très accrochés. On est pas loin ! Il nous manque cette petite constance tout au long d’un match afin d’imposer notre jeu.

Léa – Le circuit m’a permis de me rendre compte que le physique et le mental sont deux notions hyper importantes. Techniquement, il y a de tout sur le circuit et en général, toutes les filles jouent bien. La différence se fait au niveau physique et mental.  Et parfois, ça peut nous faire défaut sur de longs matchs.

Existe t-il un plan Collombon / Ginier ?

Léa – C’est clair que Jess et Alix semblent intouchables. Leur dernière défaite contre une paire française remonte à bien longtemps. Mais justement, à chaque fois qu’on les joue, c’est un défi énorme. On a eu une balle de set au P2000 de Bordeaux, c’est une des seules occasions que j’ai eu depuis plusieurs mois (on dira même année 🙂 ) Et c’est dans ces moments là qu’il ne faut pas louper le coche.

Un plan contre elles … quand elles sont dans un bon jour je dirais  « survivre » (Rire)

Et pour la stratégie je dirais que c’est déjà compliqué de les accrocher, alors si en plus je donne une  « possible stratégie » c’est se tirer une balle dans le pied (Rire).

Direction l’international et le World Padel Tour…

Mel :-Sur le plan international nous avons donc commencé à jouer le WPT ensemble et nous avons effectivement l’intention de tous les jouer ensemble .

Nous avons eu la chance en début de saison d’avoir eu des wild card pour chaque tournoi .

Malheureusement le nombre de demandes de wild card et de joueuses augmentant à chaque tournoi nos demandes de wild card nous ont été refusées sur 2 tournois et nous n’avions pas assez de points pour entrer dans le tournoi .

Nous pourrions faire comme d’autres et tenter de jouer les WPT avec des joueuses ayant plus de points mais nous préférons pour le moment prendre le risque d’essayer d’entrer dans le prochain WPT ensemble en espérant pouvoir le jouer et obtenir plus de points .

L’objectif est donc pour la saison prochaine d’avoir assez de points pour jouer tous les tournois du WPT ensemble et pouvoir se fixer des objectifs clairs au niveau international.

Léa – L’année prochaine sera certainement la première grosse année pour nous 100% espagnole. Mel et moi auront terminé d’emménager à Madrid. On aura notre coach Jorge de Benito qui sera sur place et qui nous entraînera donc et coachera sur le WPT.

Une nouvelle aventure, un pari, une équipe de rêve, nos compagnons sont avec nous. Alors on va y aller à fond et puis on verra bien…

Mélissa, à quand  avec tes deux mains ? (Ndlr. Blessure à la main gauche)

Mel – Ah ma main … cette fameuse main ! Il y a plusieurs versions de la manière dont je me la suis cassée… Alors je tiens à vous dire que Lorenz, mon compagnon, n’y est pour rien… Pour une fois (Rire).

Je me suis tapée la main contre la grille en voulant rattraper une amortie de Monsieur Peyrou  à l’entraînement.

Et elle s’est cassée. Je ne croyais pas que c’était possible de se la casser comme ça… Et bien maintenant je sais.

Dans 2 semaines, j’enlève l’orthèse, ça ira certainement mieux ensuite.

Léa – Vivement qu’elle enlève cette orthèse parce qu’à chaque fois qu’elle se retrouve proche de la grille où qu’elle tombe (parce que oui elle tombe) j’ai peur qu’elle se casse autre chose…

Franck Binisti

Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.