Quelques minutes seulement après leur défaite en demi-finale face à la paire invincible Tison / Forcin, Jérémy Garcia et Alexis Coulombeau se sont confiés à chaud. Lucides, déçus mais souriants, ils reviennent sur leur performance, les enseignements du match, et leur envie de continuer à progresser.
Une entame parfaite
Jérémy Garcia :
On a très bien commencé. On ne rate pas grand-chose, eux ont du mal à rentrer dans le match, ils commettent des fautes. On est à 0-40 dès leur premier jeu de service et on breake tout de suite. Ça nous met en confiance, et eux sans doute un peu moins. C’est un peu le même scénario qu’à Bordeaux : un premier set très solide de notre part, et ensuite c’est plus dur, ils montent en puissance.
Alexis Coulombeau :
Oui, même si ça s’est joué à pas grand-chose. On commence très bien, tactiquement ce qu’on met en place fonctionne tout de suite. Mais ils sont expérimentés, ils savent s’adapter. Max monte en puissance, nous on baisse un peu, et les détails font la différence.
Encore une défaite… au troisième set
Ce n’est pas la première fois que vous leur prenez un set. Vous êtes les seuls à leur avoir pris deux sets cette saison, même si ce fut dans deux matchs différents. Est-ce que ça rend la défaite encore plus frustrante ?
Jérémy :
Oui, on reste sur deux matchs où on leur prend le premier set à chaque fois. On est toujours bien tactiquement au départ, ils sont un peu dilettantes au début, et on en profite. Mais ensuite, ils s’ajustent, ils trouvent des solutions. Et nous, on rate un peu plus, surtout dans les lobs. Le vent s’est levé, ça a joué. Mais c’est aussi ça, le padel : des détails, des moments importants, et aujourd’hui c’est eux qui les ont mieux gérés.
Alexis :
Même dans le troisième, ils breakent en premier, on revient, on a une balle de débreak à la fin. On n’est pas si loin. Je crois même que certains ont cru que c’était une balle de match… mais on est très proches, oui.
Garcia face à Tison : un duel qui se répète
Julien Seurin disait hier que tu étais peut-être l’un des seuls à pouvoir tenir la diagonale contre Benjamin Tison. Deux fois, tu le pousses à 6/4 ou 7/5 au troisième. Est-ce que tu penses avoir ce niveau-là ?
Jérémy :
Je ne pense pas avoir son niveau ni son expérience. Mais j’essaie de défendre au mieux, de faire jouer une balle de plus. C’est mon style de jeu, alors je m’y tiens. Et dans cette configuration, ça a plutôt bien fonctionné. On s’est accrochés. Même après le break dans le troisième, je pensais qu’on allait s’effondrer… et en fait non, on est restés soudés, on y a cru jusqu’au bout.
En route pour les championnats de France ?
Vous jouez tous les deux les régionaux ?
Alexis et Jérémy :
Oui, on joue en Normandie. On n’est pas encore qualifiés pour les championnats de France, mais on espère y être. Ce serait génial.
Des joueurs qui montent, et qui gardent le sourire
Une progression fulgurante, surtout pour toi Alexis. Et toi Jérémy, ça fait déjà dix ans qu’on te croise sur les pistes. Je me souviens t’avoir joué à l’époque… et t’avoir battu, ce qui est suffisamment rare pour être souligné !
Jérémy :
(Rires) C’est vrai, ça remonte. Mais oui, je suis content qu’on en soit là aujourd’hui.
Alexis :
Et c’est vrai qu’on essaie de rester accessibles. On vient parler après les matchs, même après une défaite. C’est aussi l’état d’esprit qu’on veut garder.

Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.