A l’occasion des Mondiaux de Padel 2020 qui se jouaient cette année à Doha, au Qatar, Padel Magazine a eu la chance de rencontrer Arnaud Di Pasquale, ancien joueur de tennis français devenu maintenant Directeur en charge de la mission Padel au sein de la FFT.
Comme son collègue Eric Largeron, avec qui nous avons pu nous entretenir lors de cette compétition, l’ancien international s’est prêté au jeu des questions / réponses avec Franck Binisti.
De nombreux sujets ont été abordés par les deux hommes : les mondiaux bien sûr, mais aussi le bilan de cette année, les projets de la FFT, le futur du padel professionnel…
Une organisation incroyable au Qatar
“Nous constatons qu’il est possible de faire des évènement de ce standing. Le savoir-faire du tennis est transféré dans le padel. Cela fonctionne très bien, et avec toute l’expertise de Karim Alami qui s’est occupé de toutes ces infrastructures je crois que pour les joueurs et joueuses, c’est le meilleur tournoi qu’ils aient joué”.
Le padel doit-il être indépendant du tennis ?
“Je sais que certains veulent absolument l’indépendance entre ces deux sport.
Cependant je pense que le tennis peut faire beaucoup de bien au padel et lui donner une impulsion. Maintenant nous ne savons pas où sera le padel dans 5 /10 ans mais aujourd’hui ce que l’on voit c’est que c’est un tournoi de tennis à l’origine qui organise ces Championnats du monde et c’est sûrement le plus grand succès jamais réalisé dans le padel”
Un tournoi de padel à Roland Garros ?
“Je pense que si demain nous devions organiser un tournoi à Roland Garros nous saurions faire car nous avons l’expérience nécessaire. Les discussions sont en cours mais nous ne pouvons pas précipiter les choses.
Il y a déjà d’autres acteurs comme le WPT, l’APT. Nous devons prendre le pouls et surtout rester corrects avec tout le monde”
Le modèle doit évoluer
“Nous sommes aujourd’hui dans un monde qui se professionnalise de plus en plus et ce sport sort des frontières. Avant cela se passait majoritairement en Espagne et un peu en Amérique Latine. Maintenant c’est partout ! C’est pour cela qu’il faut faire évoluer le modèle.
Lorsque je vois que le WPT fait signer des contrats d’exclusivité à ses joueurs, je pense que cela ne va pas durer. Dans le tennis je n’ai jamais connu ça. A terme je pense que cela ne devrait pas tenir.
A l’heure actuelle il y a beaucoup plus d’acteurs au vu de la croissance de ce sport et c’est normal que ce modèle change et évolue”.
Des sujets passionnants
” Nous sommes sur de super sujets comme la formation avec des jeunes, débutant uniquement par le padel sans forcément passer par le tennis, ça c’est un bel objectif que nous avons. Il existe déjà des écoles de padel mais là en l’occurrence ça serait de donner une dynamique plus importante. Nous aimerions être plus proches des pratiquants grâce à l’enseignement, pour qu’il y ait plus de compétences chez les formateurs et professeurs afin d’avoir de meilleurs joueurs”.
“L’Etat a décidé de financer 500 terrains de padel en France et nous avons l’objectif d’en construire 1000 de plus en 3 ans. Aujourd’hui nous nous fixons cette cible, nous verrons bien comment cela évolue“.
Les deux hommes sont également revenus sur l’accompagnement que peut avoir la FFT auprès des futures associations ou clubs privés qui souhaitent se lancer dans la création d’infrastructures dédiées au padel.
Retrouvez l’intégralité de cette interview sans plus attendre.
https://www.youtube.com/watch?v=nNNQsRpTX3Q
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