L’Argentin Sanyo Gutiérrez, figure emblématique du padel, s’est livré sans filtre pour MARCA sur son début de saison 2025, ses nombreux changements de partenaires, et sa vision d’un sport qu’il voit évoluer… parfois sans lui. Une interview entre lucidité, nostalgie et passion intacte.
L’Italy Major, un tournoi d’exception
Sanyo a été marqué par l’Italy Major :
« C’était le plus beau tournoi de l’histoire. Jouer au Foro Italico, dans cet environnement, c’est un rêve pour ma génération. À Roland Garros, c’est très beau aussi, mais Rome a une âme différente. »
Niveau performance sportive, Sanyo et son partenaire Alex Chozas ont bataillé pour atteindre les 1/8e, c’est face à la TS4 Nieto/Yanguas qu’ils se sont logiquement inclinés 6/3 7/5.
Fin d’association avec Chozas, retour d’une instabilité difficile à vivre
Le tournoi de Valladolid marquera la fin de sa courte collaboration avec Álex Chozas :
« Je n’appelle même plus ça un “projet”. Avec Chozas, il n’y avait pas d’affinité en dehors du terrain. On ne voyait pas les choses de la même manière. Et aujourd’hui, je veux aller à un tournoi et prendre du plaisir à tout moment, pas seulement quand je joue. Ce n’était pas le cas. »

Trois partenaires en quatre mois : une instabilité inhabituelle pour un joueur qui a toujours prôné la stabilité. « Je suis mauvais pour ça, je ne sais pas changer de partenaire. Mais j’ai décidé de ne laisser personne gâcher mon plaisir. Je sais que je ne gagnerai plus, donc je veux profiter, être compétitif, et m’amuser. »
Sanyo souligne qu’il continue à chercher un coéquipier avec qui il ressentira le même lien qu’il avait avec Agustín Tapia.
« Avec Tapia, on avait créé quelque chose de spécial. S’il n’y avait pas de tournoi pendant deux semaines, il me manquait. »
Un regard critique sur la nouvelle génération
« Je dis souvent aux jeunes que gagner de l’argent ne signifie pas être un joueur accompli. Aujourd’hui, beaucoup croient que toucher de gros chèques équivaut au succès. Non. Il manque la faim de titres, de gloire, d’histoire. »
Sanyo prévient déjà qu’en tant que futur entraîneur, il insistera sur ces valeurs :
« Je veux sortir le compétiteur qui est en eux, pas seulement celui qui regarde son compte en banque. Les années passent vite, et on ne récupère jamais ses 20 ans. »
La vision d’un expert sur la course au sommet
Concernant la lutte pour la place de numéro 1, Sanyo estime que Galán et Chingotto sont les plus réguliers, mais Tapia et Coello restent les plus solides dans l’ensemble.
« Ils ne sont pas imbattables. Des paires comme Lebrón/Stupa ou Galán/Chingo peuvent les inquiéter. Cette saison sera plus équilibrée que la précédente. Je trouve que cette année va être un beau challenge pour les numéros 1 mondiaux, ils vont devoir confirmer et montrer qu’ils sont un cran au-dessus. »
Sanyo a aussi donné son avis sur une autre paire qui fait beaucoup parler : Tapia a dit que Cardona et Augsburger devenaient sa “bête noire”.
« Ils sont encore inconstants, même si cette saison a une trajectoire ascendante pour eux, on ne peut pas encore compter pleinement sur cette paire. Ils sont très forts sur pistes rapides, mais nettement moins sur les pistes lentes, comme en Argentine, au P1 de Buenos Aires où ils ont eu plus de mal. »
« Ils vont poser des problèmes à tout le monde. Ils ont énormément de potentiel, à condition d’être bien coordonnés tous les deux. C’est une très bonne chose d’avoir une paire dangereuse en dehors du top 4 : cela donne beaucoup de vie aux quarts de finale. »
Son adaptation au padel moderne et ses ambitions pour la suite de la saison
« Aujourd’hui, j’essaie de m’adapter à ce que demande le padel moderne. Les conditions proposées par Premier Padel ne favorisent pas les joueurs de droite comme moi. Il y a des exceptions, comme Chingotto qui se bat pour la place de numéro 1. Mais si tu lui demandes s’il aime les conditions actuelles de jeu, je suis sûr qu’il te dira que non. J’admire forcément sa capacité d’adaptation, il a su réinventer son jeu et pallier son déficit de taille par d’autres aspects du jeu. »

« Certains diront que je critique parce que je ne gagne plus. Peut-être qu’avec les anciennes conditions, je ne gagnerais pas non plus aujourd’hui. Mais je pense avant tout au bien du padel, le développement du sport nous fait commettre beaucoup d’erreurs. Mais j’espère qu’un jour, on atteindra un équilibre dans les conditions de jeu qui pourront satisfaire tous les types de profils. »
Lucide sur son niveau actuel, Sanyo vise plus de quarts de finale et espère retrouver la piste centrale :
« Je n’ai même pas pu m’entraîner sur le central à Rome. En Argentine, j’ai perdu un match qui m’aurait permis d’affronter Tapia, à la maison, dans un stade plein… ça m’a brisé le cœur. »
Extrait de l’interview de Jesus Mata pour le journal MARCA.
Il découvre le padel en 2016 à Nantes et s’attache très rapidement au jeu, montant même jusqu’à la 474e place française. Commentateur sur Padel Mag TV, il arpente les différents tournois du circuit Français ainsi que les tournois internationaux organisés en France !
























































































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