Raquel Piltcher, comme toute la sélection brésilienne, a vécu une grosse désillusion en croyant obtenir leur qualification pour les quarts, décision rectifiée le lendemain par la FIP lors d’une réunion exceptionnelle.
Un grand bazar
Lorenzo Lecci Lopez : Mercredi vous étiez qualifiées pour les quarts, vous dansiez avec les Françaises, et tout a changé lors d’une réunion de la FIP jeudi matin. Comment avez-vous vécu tout cela depuis l’intérieur de la sélection ?
Raquel Piltcher : “En réalité pendant le match contre la Suède, nous savions que nous étions éliminées. Puis notre déléguée est allé parler avec les arbitres, qui lui ont confirmé que nous étions qualifiées. Notre président y est retourné car nous avions des doutes. Ils nous ont alors assuré que nous étions en quarts, et nous avons donc commencé à célébrer, notamment avec les Françaises.”
“Ce matin [jeudi], ils ont fait leur réunion à 9h, et à 10h30, nous avons été avertis que nous n’étions plus en quarts. J’imagine que pour la Suède également ce fut difficile. Ce fut un grand bazar.”
Lorenzo Lecci Lopez : Suite à cette erreur, comment vous êtes-vous préparées pour jouer un match quelques heures plus tard avec un changement d’adversaire ?
Raquel Piltcher : “Nous devions jouer à 14h et 3h plus tôt on reçoit cette information. L’adversaire change, et c’est un grand coup sur la tête. Nous n’étions absolument pas prêtes sur le plan psychologique. Nous allions jouer contre l’Argentine. C’est un désastre.”
Nous avons été désavantagées
Lorenzo Lecci Lopez : Vous avez quand même pu remporter votre rencontre aujourd’hui.
Raquel Piltcher :“Oui, nous sommes entrées sur le terrain avec l’objectif de prendre la 9e place… C’est comme ça.”
Lorenzo Lecci Lopez : Vous étiez dans le “groupe de la mort” avec la Suède, la France et le Brésil. C’est difficile pour vous de ne pas sortir de ce type de groupe ?
Raquel Piltcher :“Oui, et il faut en parler. Nous étions le seul groupe avec cinq équipes… Je ne sais même pas pourquoi d’ailleurs, mais ce changement de dernière minute nous a porté préjudice à toutes les sélections de ce groupe. Nous avons eu deux fois deux matchs dans la même journée. Avec cette chaleur, c’est difficile de jouer deux fois dans la journée. Avec cet épisode final, c’est une grande désillusion.”
Lorenzo Lecci Lopez : Le Brésil est en colère. As-tu des choses à dire à la FIP ?
Raquel Piltcher :“Non, je pense que la FIP a conscience de l’erreur qu’elle a commise. Je pense que ma fédération dira que c’est une faute néfaste. J’espère que ce genre de choses ne se reproduiront pas car nous avons été désavantagées, et la Suède aussi. Dans un petit tournoi de club, cela peut arriver, mais pas dans des Championnats du Monde.”
À ses noms, nous devinons ses origines espagnoles et italiennes. Lorenzo est un polyglotte passionné de sport : le journalisme par vocation et l’événementiel par adoration sont ses deux jambes. Il est le monsieur international de Padel Magazine. Vous le verrez souvent sur les différentes compétitions internationales, mais aussi sur les grands évènements français. @eyeofpadel sur Instagram pour voir ses meilleures photos de padel !