Pierre Lamouré, fondateur de Upadel Consulting, co-président de l’Association Européenne des clubs de padel et co-organisateur de la Coupe Intercontinentale de padel de Dakhla, a présenté plusieurs raisons pour lesquelles Dakhla pourrait devenir une ville incontournable pour le padel.
Un centre d’entraînement, des structures de qualité… un cocktail qui pourrait permettre de créer un tourisme autour du padel dans l’ouest du Sahara. Pierre Lamouré nous en dit plus…
Dakhla, une destination de choix
Le centre d’entraînement permettrait, à Dakhla, de focaliser les attentes qu’ont des centaines, voire des milliers, de personnes à travers le monde et surtout l’Europe, autour du padel. Mais aussi de découvrir une autre culture et de trouver un peu d’exotisme.
Dans ce contexte-là, il me semble que Dakhla a toutes les compétences : il y a un aéroport international, ce qui me semble primordial puisqu’il fluidifie les rencontres. Ensuite, c’est de l’exotisme puisqu’on se trouve au fin fond du Maroc. Pour toutes les personnes qui souhaitent visiter, par exemple, la dune blanche ou autre, il y a tout un potentiel. La troisième chose, c’est que le centre devra être de qualité.
Des avantages déjà présents !
Les exigences des européens, lorsqu’ils se déplacent dans un centre d’entraînement, sont assez élevées, en termes d’infrastructures, en termes d’hôtellerie, tout comme la restauration. Dakhla a tout.
Ce qui est important également, ici à Dakhla, c’est qu’il fait beau quasiment tout le temps donc le centre pourra être ouvert toute l’année. J’en veux pour preuve tout ce qui se passe autour du kitesurf et du windsurf, c’est un point central de la compétition mondiale, mais également pour le développement du Maroc, puisqu’un investissement national a été fait dans cette zone-là.
Un travail en amont pour un centre de qualité
Il faut donc créer une infrastructure padel, avec un club qui pourrait être d’une dizaine de courts. Deuxième point, il faut former des moniteurs qui resteront ici et qui pourront recevoir les visiteurs toute l’année.
J’ai déjà eu un moniteur du Maroc, Ayoub Msaaf, qui est à Casablanca, qui était venu se former chez moi. C’était une démarche personnelle de sa part. Il se dédiait totalement à la pratique du padel et du monitorat. Il est venu chercher quelques clés à Malaga avec moi et c’est pour ça que je continue à l’accompagner et il continue de venir à Malaga.
Le padel : un enjeu touristique et économique
On se retrouve, avec un centre d’entraînement, avec des personnes qui viennent de loin. Il leur faut une hôtellerie, une restauration et des parties de padel. Ces trois aspects sont inclus dans leur séjour. Sur cinq jours, si on fait quelques statistiques, on se retrouve avec des personnes qui sont prêtes à investir 800 à 1500€ pendant cinq jours, avec tout compris. Ce sont des retombées qui vont forcément se faire pour la ville de Dakhla.
Quand on se déplace pour faire un stage, on retrouve deux types de personnes. D’abord, les gens qui ne viennent jouer qu’au padel. Ensuite, il y a tous les autres, qui viennent jouer au padel, mais aussi, profiter de la ville, changer de type de restauration, s’adapter aux différentes cultures. C’est du sport-tourisme.
C’est son frère qui un jour lui a dit de l’accompagner sur une piste de padel, depuis, Gwenaëlle n’a plus jamais quitté le court. Sauf lorsqu’il s’agit d’aller regarder la retransmission de Padel Magazine, du World Padel Tour… ou du Premier Padel… ou des Championnats de France. En bref, elle est fan de ce sport.