Il est indéniable que la multiplication des tournois de padel contribue au développement de la discipline, aussi bien sur le plan économique que pour les clubs et les joueurs. Cependant, une conséquence inattendue émerge : ces compétitions, organisées presque quotidiennement, entraînent parfois une désertification temporaire des clubs.

En effet, une partie des joueurs assidus, amateurs de compétition, participent à des tournois une à deux fois par semaine. Par conséquent, ils deviennent moins disponibles pour jouer au sein de leur club habituel, où ils avaient pourtant l’habitude d’évoluer.

Une compétition mobilise une journée entière et implique souvent un temps de récupération. Les joueurs enchaînant deux à trois matchs consécutifs ressentent le besoin de se reposer, parfois pendant 24 heures. Ainsi, les pratiquants de niveau P250/P500 privilégient les matchs officiels au détriment des rencontres loisirs.

Cette tendance se manifeste surtout chez les messieurs, particulièrement ceux de niveau intermédiaire. Certains estiment qu’un tournoi est plus rentable qu’une simple partie de padel en club, car il leur permet de jouer davantage, pour un coût moyen de 20 à 25 euros. À ce tarif, la journée est largement optimisée, tant sur le plan du temps de jeu que de l’intensité.

En conséquence, dans certaines tranches de niveau, il devient parfois difficile de trouver des partenaires pour des parties loisirs, notamment pour les joueurs qui ne participent pas aux tournois.

L’objectif n’est pas de généraliser ou de caricaturer cette situation, mais force est de constater que de nombreux joueurs font état de cette évolution.

Franck Binisti

Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.