Aïe ! Ce mois-ci, une enquête explosive ! A l’heure du développement, et du succès grandissant, des tournois mixtes – homologués ou non – j’ai voulu aller plus loin.
Pourquoi ne pas intégrer les femmes dans les tournois masculins ?
Je vous vois, d’ici, bondir de vos sièges… pour applaudir ou huer cette idée !
Pour essayer de comprendre et connaitre la tendance, je VOUS ai demandé, à travers Facebook, votre avis. J’ai reçu de nombreuses réponses (près de 40), merci !
Vos opinions, vos croyances, vos doutes, vos questions, vos convictions divergent, vous vous en doutez. Le résultat global de vos réponses est favorable pour une intégration des femmes aux tournois hommes (presque 70%). Cependant, Il faut savoir que ce sondage était anonyme. Je vais dégager des tendances ici, et mes sentiments, mais je ne sais pas quelle proportion de femmes et d’hommes ont répondu…
Etat des lieux
Pourquoi cette idée m’est venue ? J’ai établi plusieurs constats depuis que je pratique le Padel, et me déplace dans toute la France. En jouant les tournois, en discutant avec les uns et les autres, en connaissant les contraintes des clubs et juge-arbitres, on peut dire que :
– le volume de compétitrices n’est pas encore assez important en France
– de grandes disparités de niveaux existent toujours dans le Padel et les tournois féminins
– peu de tournois féminins sont proposés aux joueuses… surtout comparé avec le nombre de tournois masculins chaque semaine (quelle que soit la catégorie)
– certains JA s’arrachent les cheveux pour remplir les tableaux féminins
– les tournois féminins ne sont pas souvent rentables pour une structure privée
– les tournois mixtes se remplissent facilement, avec souvent plus de 15-20 équipes
– les filles, pour une très large majorité, jouent chaque semaine avec des hommes dans les clubs
– cela se fait déjà dans le Squash par exemple
Une mixité au sens large ?
En effet, à l’instar du Squash qui, depuis quelques années, autorise les femmes (surtout les meilleures) à participer aux tournois hommes, avec succès, le Padel pourrait peut-être proposer la même chose aux compétiteurs des 2 sexes ?
Il est important de savoir que cela s’est déjà fait, dans le Padel, les années précédentes. Certaines joueuses avaient eu l’autorisation de participer à des tournois masculins, dans leur région, histoire de jouer un peu plus de matchs pendant l’année. Les équipes féminines autorisées faisaient partie des meilleures de France.
A l’heure actuelle, la FFT refuse toute demande de dérogation pour que des femmes intègrent certains tournois masculins. La raison invoquée : trop compliqué de mettre en place une équivalence de classement, avec objectivité et justesse, pour tous.
En discutant avec plusieurs d’entre vous, je me suis rendue compte que la première raison invoquée à ce souhait, est la possibilité, pour nous les femmes, de pouvoir jouer plus de tournois –sans trop de disparités de niveaux d’un tour à l’autre-, autour de chez nous, sans avoir à se déplacer de nombreux week-end aux 4 coins de la France. Les tableaux sont toujours plus fournis et homogènes chez les hommes. Cela permettrait aux femmes de jouer avec une progression plus logique, dans les tours. C’est beaucoup plus motivant, et oblige à s’adapter à des jeux différents. Au final, tout le monde progresse (je pense…).
Chaque semaine, chaque jour, sur les terrains de France et de Navarre, des femmes jouent avec et contre des hommes. Le Padel permet facilement cette mixité.
Une très grande majorité d’entre vous m’a parlé favorablement de tous ces mixtes, « qu’il faut développer et généraliser », me dîtes-vous… mais pas besoin de plus : « les mixtes existent, et cela suffit bien », voilà une des tendances également.
Une progression pour tous ?
Certains d’entre vous ne peuvent concevoir l’idée, pour différentes raisons. Trop de différences, trop d’inégalités physiques ; difficile mentalement de jouer « à fond » contre des filles. Plusieurs d’entre vous m’ont avoué être tout bonnement incapables de finir un point en jouant sur la fille… Je l’ai également vu et même vécu en tant que joueuse et partenaire. Traditions, croyances, éducation… merci messieurs J ! Comme je le dis souvent, vous pouvez finir sur nous… ça nous oblige à progresser en défense ; et personne ne nous oblige à nous mettre en face de vous… J
Et aussi… compliqué de perdre contre « 2 filles ». Là aussi on touche une autre croyance, conviction, éducation… Certains hommes ne supportent pas l’idée de pouvoir perdre contre 2 filles, surtout en tournoi officiel. Cela a déjà créé des tensions apparentes.
Et puis… quel niveau donner aux joueuses ? Quelle équivalence ?
Vos réponses varient énormément sur ce point. Cette enquête mérite d’être approfondie, en connaissant le genre de chacun, pour pouvoir vraiment dresser un bilan plus juste de vos réactions.
Plusieurs réponses sont favorables à l’idée de l’intégration des femmes dans les tournois masculins, mais exclusivement plutôt pour les niveaux moyens, pour celles qui débutent la compétition, mais pas pour les Top 100.
D’autres réponses me disent l’inverse. Ok pour cette intégration, mais seulement pour les meilleures !
D’autres, enfin, précisent un peu plus et me répondent : ok mais interdit pour une joueuse de se confronter à un Top 100 homme…
Pour la très grande majorité d’entre nous (pour ne pas dire 100% ?), le classement donné n’aura aucune importance. On pourrait dire, par exemple, que le Top 10 féminin français, vaut entre 100-300 chez les hommes. Que le Top 30 équivaut à 300-600 ; qu’entre 30-60, c’est 600-1000 ; enfin, que les classées de 60-100 peuvent jouer avec ceux classés au-delà de la 1000ème place… Je suis pratiquement sûre que, chez les femmes, cela serait accepté. On ne court pas derrière le classement masculin. On court derrière le jeu. On court derrière la possibilité de faire plus de tournois, autour de chez nous. On court derrière le fait de faire plus de parties homogènes. On court derrière l’envie de progresser encore et toujours. On court…
Si vous voulez mon sentiment, j’ai l’impression que 90% des filles aimeraient avoir le droit de participer à des tournois masculins. Côté masculin, je pense que moins de la moitié d’entre vous est favorable à cette idée… me trompe-je ?
Pour moi, ce ne sont pas les différences, le problème… c’est la reconnaissance, par tous, de ces différences… mais aussi de cette complémentarité.
La connaissance que chacun a de soi. Connaitre ses possibilités, ses motivations, ses croyances, ses limites, etc. Tout cela dans les 4 domaines (technique/tactique/physique et mental), serait déjà un grand pas en avant pour tous. Ne pas vivre une défaite contre une paire féminine comme la pire des humiliations… mais voir la chance que le Padel nous procure de pouvoir partager des moments sportifs ensemble… pour notre développement personnel, et pour celui de ce sport !
Line Meites est l’une des meilleures joueuses françaises de padel. C’est la voix de vos live sur Padel Magazine. Mais pas seulement, elle anime également la chronique “Les enquêtes du couteau suisse”. Tous les mois, elle reviendra sur une polémique ou un thème qui lui tient à coeur.























































































Les trois formats de scoring reconnus par la Fédération Internationale de Padel
PadelShot annonce l’ouverture de quatre nouveaux clubs début 2026 et lance une campagne de recrutement nationale
LIVE 19-21 Décembre : les P1000 à suivre en direct
Quand le coaching change tout : les coulisses de l’exploit de deux Français de 15 ans
Playtomic fait de la France une priorité et s’appuie sur Casa Padel
Salazar : “je n’ai pas encore de partenaire pour 2026”
Judit “padelwithjud” : quand l’influence sert la croissance du padel
P1000 Messieurs : Clermont Padel Club confirme avec une deuxième édition en janvier 2026
Ligues, franchises, nations : comment le padel s’organise autour du format par équipes
Premier Padel 2026 : l’Europe concentre plus de la moitié des tournois
Premier Padel 2026 : répartition des tournois par pays et par continent
Squashbad33/Padel33 : quinze ans de développement et une nouvelle phase d’expansion
À vendre : un club de padel de 2000 m² clé en main au cœur de la Costa Brava
1,5 milliard d’euros : dans l’économie du tennis, quel est le poids réel du padel ?
Le padel s’invite sous le sapin : quand les jouets pour enfants suivent l’essor du sport
Premier Padel et la FIP dévoilent le calendrier 2026 et lancent un nouveau système de points
Et si le cadeau de Noël le plus original était… un coach Premier Padel rien que pour vous ?
Padel : un sport passionnant, mais pas sans risques
La vibora décomposée : transfert, plan de frappe et sensations
Et Ducati créa la pala la plus rapide du monde !
Une pédagogie du padel centrée sur le geste
La volée au padel : entre puissance du tennis et contrôle de la pala
Pourquoi le lob excentré est une opportunité à exploiter même si…
Les gauchers sur le circuit : une dynamique de plus en plus agressive chez les hommes
Adrien chez Padel Stuff : mission solidité pour un revers encore perfectible
“On perd un match sur la mauvaise gestion des balles faciles”
Star Point System : ce que l’on sait désormais du nouveau format de score reconnu par la FIP
Combien gagne-t-on lors d’un tournoi de padel en France ?
Mollet, coude, épaule : où le padel fait le plus mal
Prévenir les blessures au padel : les cinq piliers indispensables
Le Mexico Major relance le débat : une saison trop longue ? Des P2 qui ne doivent plus être quasi obligatoires ?
La FIP, du wagon suiveur au wagon de tête : vraie vision ou coup de force ?
La French Touch Academy mise sur un calendrier étoffé de stages padel en 2026