Le champion de France de padel en titre, Johan Bergeron revient sur son actualité très riche en France comme à l’international. Notre français mise beaucoup sur le circuit professionnel et passer le cap du top 100 mondial.
Entre préparation physique, stages de padel qu’il propose à Barcelone et ses entraînements padel, “Jo” nous fait un bilan sur 2019 et ses choix pour 2020.
- En 2019, on peut dire que c’était une grande année…
Absolument. Une très belle année, notamment ce second semestre où on a pu avec Bastien Blanqué conserver notre titre de champion de France de padel. Et puis, il y a eu ces 2 grandes victoires sur le circuit de la Fédération Internationale de Padel à Angers et à Dubaï avec Jérémy Scatena.
La concurrence est très importante. On imagine mal à quel point c’est difficile. En France, pour conserver son titre, il a fallu puiser dans les réserves. On a de plus en plus de très bons joueurs français. C’est terminé les premiers tours relativement faciles. Aujourd’hui, les meilleurs joueurs français sont quasiment tous en Espagne.
Sur le circuit du World Padel Tour ou sur le circuit FIP, ça vient du monde entier. Et les espagnols ou argentins jouent très bien et sont nombreux.
Pourtant, avec Jérémy Scatena, on a réalisé de très bons matchs et surtout des résultats très positifs. A part l’Open de Mijas, nous n’avons pas perdu une seule fois face à des joueurs moins bien classés que le top 80.
Au final, je termine à la 119e place mondiale et avec des objectifs en 2020.
En France, depuis mars / avril 2019, nous sommes les numéros uns français avec Bastien. On a perdu 3 matchs en France. Et en 3 ans, on perd moins de 10 matchs. C’est une performance exceptionnelle.
- Justement. On se souvient de vos propos fin 2019… Et on entrevoyait une future collaboration en 2020.
Le fait de ne pas jouer avec Jérémy Scatena en 2020, ça s’est joué sur quelques détails dans notre approche de participer aux compétitions en 2020. La discussion était très avancée. Mais, il y avait quelques détails liés aux compétitions où nous n’étions pas en phase.
Et puis de son côté, il y a eu du mouvement. Pour Jérémy, Benjamin Tison est venu jouer à Barcelone. Du coup, il y avait aussi une certaine logique de les voir jouer ensemble.
- Avec qui joueras-tu sur le circuit du World Padel Tour ?
De mon côté, j’ai cette belle opportunité de jouer avec un très bon joueur espagnol : Javier Lopez Garcia. Un joueur de gauche qui frappe fort . Nous l’avions joué avec Scat en demi-finale du FIP de Dubaï.
Aujourd’hui, il n’a pas de points, mais il est connu sur le circuit. Et j’ai fait le choix de ne pas miser sur le nombre de points qu’a mon partenaire, mais sur le potentiel de la paire. C’est assez rare sur le circuit, où en général, les joueurs trouvent leur partenaire en fonction du nombre de points que l’on a.
Je rejoins d’ailleurs les propos de Juani Mieres.
Javier Lopez Garcia vit à Dubaï. Et il est prêt à faire les allers-retours nécessaires de Dubaï pour venir jouer les étapes du World Padel Tour.
On débutera par les pré-qualifications. Mais on espère très rapidement faire des résultats et être tête de série dans les preprevias par la suite.
On a un objectif avec Javier : Atteindre le top 100 mondial.
Avec Javier, nous avons l’intention de réaliser quelques FIP ensemble.
- Parfois on parle de l’avenir de nos français. Resteront-ils longtemps en Espagne…
La vie pour les étrangers en Espagne qui tentent l’aventure sur le circuit du World Padel Tour n’est pas évidente.
D’abord, il faut être passionné. Et puis il faut l’aide de sponsors. Sinon, on ne peut pas suivre. J’aimerais mettre en avant mes partenaires : la FFT, Head, All in Academy, Leclerc Voyages, Leclerc Vannes, Rouffiac, Orangina, Slamcourt, Padel Magazine et le Tennis Club Dardilly Champagne. Tous les partenaires ont été reconduits. Et c’est une grande joie pour moi.
L’aspect financier est très important. Il faut réunir plus de 35.000€ pour jouer sur le circuit professionnel. Si demain les partenaires / sponsors ne nous suivent pas. On ne pourra pas poursuivre l’aventure sur le World Padel Tour.
- Penses-tu déjà à l’après carrière professionnelle ?
Bien-sûr. J’ai de nombreux projets. D’abord peut-être de rester en Espagne. J’ai aussi des opportunités d’ouvrir un club de padel en France, une académie de padel et la possibilité de développer et de promouvoir le padel en France. Le padel c’est ma vie. Et elle ne s’arrêtera pas lorsque le World Padel Tour sera derrière moi.
Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.