JT Peyrou revient sur le P1000 féminin qui a eu lieu le weekend dernier au Big Padel Bordeaux.

Padel Magazine : Comment résumer ce tournoi en quelques mots ?

“C’était un tournoi 100% féminin. On a essayé de calquer l’organisation sur celle du tournoi messieurs de décembre. Pour le développement du padel féminin on a essayé d’organiser un tournoi pour l’élite française exclusivement pour les femmes et que ce soit leur tournoi proprement dédié. Je crois, à voir les sourires, et les retours des joueuses, qu’on a fait l’unanimité. C’est super pour elles, on est très content.”

Padel Magazine : Comment est venue cette idée de vouloir mettre à l’honneur les meilleures joueuses françaises ? 

Ça fait quelques années que je me balade sur le circuit national français et donc j’ai les retours des joueuses et des joueurs. La plupart du temps, les tournois femmes sont souvent juxtaposés au tournoi hommes et les filles sont souvent mises en retrait. Il y a quelques années, même encore quelques mois, les clubs craignaient d’organiser un tournoi femmes, de peur de ne pas pouvoir le remplir.

On a décidé avec le Big Padel de tenter le pari. Au vu des inscriptions, avec plus d’une trentaine d’équipes dont la majorité des joueuses de l’élite française, je pense que c’est une réussite. Ce tournoi est positif pour le développement du padel féminin.

Padel Magazine : Il y avait déjà eu des tournois 100% féminins auparavant, vous en êtes-vous inspirés ? 

“Je sais qu’il y a eu quelques tournois dames qui ont été organisés et j’en suis persuadé très bien organisés mais c’est assez rare. Ce tournoi s’est organisé dans les mêmes conditions que les messieurs avec un prize money un peu plus important pour les vainqueurs. On a aussi proposé des changements de balles, le kinésithérapeute était sur place tout le week-end, lavage des vitres pendant les matchs, une soirée sympa le samedi soir et puis des petites attentions qui font la différence, je pense que c’est important. Il y a un partenariat gagnant-gagnant pour le club mais surtout aussi pour les joueuses qui s’investissent beaucoup. Je salue tous les autres clubs qui étaient à l’initiative de ce genre de projet avant nous.”

Padel Magazine : Ce tournoi pourrait-il devenir un incontournable du calendrier ?

“J’avais l’ambition, il y a quelques mois, d’organiser un très gros tournoi international à cette même période en augmentant le prize money. Finalement, l’idée ne s’est pas faite et on est resté sur l’organisation d’un p1000 femmes. Ce qui est sûr, c’est que, vu l’engouement des joueuses, des retours qu’on a eus, chaque année à la même période ce tournoi sera là. En début d’année, le mois de février, c’est pas mal parce que la saison n’a pas encore pleinement commencé. J’espère que pour le développement du padel féminin, elles seront toutes présentes l’année prochaine.”  

Mai Vo et Manon Garcia à gauche se sont inclinées en finale contre Élodie Invernon et Charlotte Soubrie à droite

Padel Magazine : Il y avait un très beau plateau dames et peux-tu nous faire un résumé du tournoi sur le plan sportif ?

“La paire qui a surpris tout le monde c’est la paire Mai Vo et Manon Garcia qui a traversé le tableau. En 1/8e de finale, elles ont gagné en 2 sets secs contre Lucile Pothier et Wendy Barsotti qui sont un peu passées à côté de leur match, mais elles ont proposé un super padel. Ensuite il y a eu une grosse demi-finale contre Amélie Detrivière et Tiffany Phaysouphanh. Je leur tire mon chapeau parce que ce sont des nouvelles joueuses qui arrivent et le padel féminin a de beaux jours devant lui avec ces nouvelles compétitrices. Enfin, une super finale contre Élodie Invernon et Charlotte Soubrie qui ont assumé leur statut de favorites.”

Thomas Jay

Après avoir été bercé par le tennis pendant près de 15 ans, je suis devenu fan absolu de son cousin, le padel. Depuis bientôt un an, c’est avec une autre raquette que je poursuis la petite balle jaune mais avec autant de passion ! Basé à Lyon, j’entends vous faire connaître davantage le padel dans la région et au niveau national.