Padel Magazine a pu interviewer Gilles Moretton, Président de la ligue Auvergne Rhône-Alpes, et futur candidat pour les élections à la présidence de la FFT.
Padel Magazine : Le plan padel ?
Gilles Moretton : Je crois qu’il y a des choses qui sont mises en place par la Fédération, d’abord il faut reconnaître que c’est une bonne initiative d’avoir intégré le padel dans la FFT. Si on regarde ce qui s’est fait en Espagne, on peut déjà se satisfaire d’une chose, et puis au nom de la ligue Auvergne Rhône-Alpes (ARA), pour dire qu’on a pris très au sérieux le développement du padel, mais même plus que ça puisque aujourd’hui on a été sollicité essentiellement pour aider financièrement tel ou tel événement.
On a de bons résultats sportifs et ce qui me préoccupe moi sur la ligue ARA c’est le développement à la base dans les clubs : on a 31 clubs qui sont équipés, on a malheureusement un réflexe naturel qui est de dire on va accueillir les joueurs de tennis qui sont un peu déçus et nous on a la chance d’avoir certaines structures privées, qui, elles, ont fait vraiment la démarche d’aller chercher un public nouveau.
Moi je crois beaucoup à un public nouveau, je crois beaucoup à cette activité là, je pense qu’il y aura énormément de licenciés dans les années à venir. En revanche ça demande à nos clubs de faire un effort qu’il n’avait pas l’habitude de faire pour le tennis, c’est-à-dire d’aller chercher une clientèle nouvelle, à la fois dirigée vers les entreprises, mais aussi, à mon sens, dirigée vers les sportifs licenciés dans d’autres disciplines. C’est un sport qui est ludique, qui est très agréable, qui se joue à 4, qui est convivial, et on a énormément de sportifs licenciés au foot, à l’athlétisme, au basket, qui peuvent avoir comme deuxième sport le padel. Et il faut aller les chercher, leur faire des offres, faire des journées découverte, donc ça nécessite presque une éducation pour nos clubs, et moi j’y crois beaucoup.
PM : Clubs privés et municipaux ?
GM : C’est un sujet très délicat mais je vais essayer d’y répondre sincèrement. D’abord il y a une logique pour les clubs privés qui est une logique économique, et il a été nécessaire pour eux d’aller non seulement chercher les nouveaux clients, les nouveaux pratiquants, et pas seulement se contenter d’accueillir la population du tennis qui souhaite évoluer légèrement.
Dans les aides qui sont apportées, c’est vrai qu’il semble parfois délicat que les financements même des collectivités aillent en direction des clubs privés, je crois qu’il y en a un certain nombre qui ont pris des risques, et avec succès j’aurais tendance à dire, donc ça veut dire aussi peut-être que le modèle économique, et le modèle même marketing est beaucoup plus adapté aujourd’hui à la problématique de nos jours. On a en face de nous, non pas des pratiquants, mais des clients, qui attendent un service, une prestation.
En tout cas, c’est ce qu’on a mis en place nous sur la ligue Auvergne Rhône-Alpes : on va aider financièrement tous les clubs, mais j’ai voulu aider les clubs par la base, c’est-à-dire mettre en place à la fois des formations, des journées portes ouvertes, on va aider en matière de communication puisqu’on va essayer de relayer les journées portes ouvertes une fois tous les deux mois. Je sais que ces clubs là le font naturellement, parfois nos clubs de tennis qui ont construit un ou deux terrains de padel ne le font pas systématiquement. On a besoin d’éduquer les clubs pour développer cette activité qui en a besoin à mon avis.
PM : Chercher d’autres profils ?
GM : Il faut partir du principe que les clubs existants ont la chance d’avoir une population naturelle qui sont les joueurs de tennis, parmi eux les déçus, ceux qui veulent découvrir une autre activité ou les sports de raquette, et puis on a la chance de pouvoir découvrir une nouvelle population qui va chercher un plaisir immédiat que le tennis a du mal à rendre. Le tennis est plus compliqué, plus technique, alors que le padel est une activité qui peut générer une satisfaction quasi immédiate chez les pratiquants, en famille, ensemble, en groupe, on le voit bien d’ailleurs quand on est au bord d’un terrain et qu’on a des enfants qui s’amusent. Il y a des cris, du jeu, plein de choses qui se déclenchent naturellement qu’on voit peut-être un petit moins sur les courts de tennis donc ça nécessite effectivement de former nos clubs de tennis qui ont du mal à effectuer cette démarche. On avait l’habitude dans les clubs de tennis d’avoir des appels entrants, c’est un petit peu compliqué maintenant même pour le tennis, et je dirais que c’est une démarche moderne que nos clubs vont être amenés à avoir dans l’avenir.
PM : Différences Moretton 2017 et Moretton 2021 ?
GM : J’ai été pris comme tous dans une activité professionnelle très dense, malgré tout dans cette période j’ai été à la fois bénévole au Comité Directeur de la FFT, dans ma ligue dans le Lyonnais à l’époque. Maintenant il se trouve que j’ai mon passé derrière moi, j’ai beaucoup de temps, j’ai encore envie de rendre au tennis ce qu’il m’a apporté toute ma vie, en tant qu’ancien jouer, en tant qu’enseignant de tennis, en tant que chef d’entreprise pendant des années. Et maintenant j’ai envie de rendre, j’ai forcément avec un oeil comme le mien, l’oeil d’un président d’une très grande ligue comme l’ARA, j’ai un avis et je ne veux pas rester sans rien dire dans mon coin, et pour cela il a fallu être candidat. On est venu me chercher, il y a eu beaucoup de monde, ma ligue a été aussi un territoire expérimental intéressant pour faire des choses différentes. Maintenant j’ai envie d’aider ma fédération, aider mon sport avec cet oeil nouveau qu’est le mien. Je ne suis pas dans le système fédéral depuis 30 ans, à tourner, à changer, à évoluer, je suis là tout neuf avec beaucoup beaucoup d’expérience, et j’ai envie de donner à ma fédération : c’est la raison pour laquelle je suis candidat.
PM : Ten’Up et Proshop FFT : des outils qui concurrencent un pan de l’économie tennis ?
GM : Je suis effectivement président d’une grande ligue, je ne suis malheureusement pas membre du Comex et des décisions qui sont prises, je suis même éloigné puisque je ne reçois même pas les comptes rendus de ces réunions, donc au même titre que d’autres présidents de ligues importantes, on est un peu exclu, c’est un peu aussi mon combat : remettre un peu de débat et de démocratie.
Cette idée a été proposée, c’est une concurrence effectivement, qui existe maintenant, et il y a énormément de décisions qui ont été prises concernant d’autres sujets, qui ont été prises dans un comité relativement restreint, avec des débats, les grandes décisions sont prises à l’Assemblée Générale, par un vote général. La mise en place de sujets comme la réforme de la licence ou d’autres sont décidées de façon collégiale.
PM : Proshop FFT, l’Amazon de la raquette ?
GM : C’est une question effectivement délicate, pour ma part je ne suis pas favorable, je le dis clairement, il n’y a pas d’ambiguïté là-dessus. Je pense que la fédération n’a pas besoin de cette manne financière pour apporter un service aux licenciés, elle pourrait leur apporter d’autres services comme la gratuité des retransmissions de télévision au moment de Roland Garros.
Vous parlez d’Amazon, des matchs du soir, dont des quarts de finale chez les garçons et chez les filles, vont être diffusés sur Amazon (ndlr : Prime). J’aurais préféré que ce soit de la gratuité pour aller voir du tennis (puisqu’on aura la journée avec France Télévisions et le soir avec Amazon), plutôt que ce type de prestation. Je pense qu’on doit être satisfait même si on peut faire beaucoup mieux quand on regarde nos amis autres tournois du Grand Chelem.
Au-delà de ça, je trouve ça dommage, et de se positionner comme un concurrent (concurrent par rapport aux clubs, autres plateformes et sites de reventes de produits tennis) n’était pas la mission première de la fédération.

Xan est un fan de padel. Mais aussi de rugby ! Et ses posts sont tout aussi punchy. Entraîneur physique de plusieurs joueurs de padel, il déniche des posts atypiques ou traite de sujets d’actualité. Il vous donne également quelques conseils pour développer votre physique pour le padel. Clairement, il impose son style offensif comme sur le terrain de padel !
























































































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