Franck Bellaiche, responsable de l’association tunisienne de padel, revient sur l’histoire de l’association, entre compétitions hebdomadaires et gestion d’une longue liste d’attente, témoignant de l’explosion de la popularité de notre sport.
L’histoire de l’association tunisienne de padel
L’histoire a commencé il y a 6-7 ans lorsque j’ai découvert pour la première fois le padel, qui n’était encore que très peu développé en France, car il y avait très peu de pistes. J’ai fait une partie et j’ai trouvé ce sport d’une convivialité immédiate, très ludique, et finalement assez addictif parce qu’après la première partie, on voulait tout de suite rejouer. Le fait que ce soit un sport à quatre joueurs, fait que l’on partage des bons moments avec les autres joueurs. Mais comme il faut être quatre, quand il manque un joueur on appelle un autre pote et puis on lui propose d’essayer, et la semaine d’après on se retrouve à cinq joueurs donc il faut en trouver trois autres, et ainsi de suite !
À l’ouverture de Casa Padel, nous avons commencé à être une bande de copains de huit à dix joueurs. On ne va pas dire que c’était régulier, mais on se prêtait au jeu. Le souci, c’est que pour huit à dix joueurs, il fallait déjà deux terrains, donc ce n’était pas facile de trouver des clubs où l’on pouvait avoir deux pistes disponibles. Et puis, de fil en aiguille, un copain en amenant un autre, on s’est retrouvés à douze, puis à seize. J’ai alors commencé à discuter un peu avec Casa Padel, en leur expliquant qu’on était une bande de potes et que c’était toujours un peu difficile d’avoir des terrains.
Je leur ai alors proposé un petit contrat pour qu’ils nous réservent des terrains, ça a commencé comme ça. Ensuite, il y a cinq ans, j’ai décidé de monter l’association tunisienne de padel et de passer un contrat avec Casa Padel pour que tous les dimanches ils nous bloquent quatre terrains. Ensuite comme j’ai réalisé que finalement on était nombreux, j’ai commencé à organiser un mini tournoi et chaque semaine désormais nous avons des vainqueurs de tournois, avec des poules, et les équipes changent.
Je tiens à préciser qu’il n’y a pas que des Tunisiens dans l’association. On est en majorité d’origine tunisienne mais c’est plus un art de vivre avec le côté des Tunisiens, qui sont des “kiffeurs” du, des gens qui aiment les bons instants, les bonnes rigolades, mais ce n’est pas communautarisme.
Le passage de Cyril Hanouna
On a un pote qui connaît Cyril Hanouna, il l’a fait venir avec nous et Cyril a pris du plaisir à jouer au padel et a fait deux ans avec nous. On s’est retrouvés à une quarantaine de joueurs dans l’association. Cyril à très rapidement progressé par rapport à nous et puis c’est quelqu’un qui a un esprit de compétition, il est alors parti faire de vraies compétitions par la suite et est donc sorti de l’association, mais on est toujours pote.
Une association victime de son succès
Aujourd’hui j’ai 40 membres, on a 8 terrains réservés tous les dimanches et j’ai un tournoi hebdomadaire avec un système de poules, il y a un nombre de matchs qui cumule des points, et en fonction de tes scores et de tes victoires, tu alimentes un championnat. Depuis 5 ans, on a un champion annuel, un classement, et bien sûr qu’être champion c’est le Graal de l’association. Chaque semaine c’est très ludique parce que les gens veulent gagner leur tournoi. Chaque mercredi soir tu as un tirage au sort qui t’attribue ton coéquipier.
Malheureusement, je suis obligé de fermer les entrées dans l’association parce qu’on n’a pas assez de place pour faire jouer tout le monde. Si je fais rentrer plus de membres dans l’association, je ne peux pas faire jouer tout le monde et comme ils cotisent, comme ils ont leurs abonnements, ils doivent pouvoir jouer. C’est assez problématique. Aujourd’hui, il y a une grande liste d’attente de gens qui aimeraient rentrer dans l’association.
Son avis sur le développement du padel
C’est sûr et certain qu’il va y avoir un boom du padel. Partout dans le monde on a de plus en plus de visibilité. On le voit dans tous les pays, tu le vois aussi dans les pays arabes, avec le Premier Padel qui a fait un gros coup. Ça commence à se diffuser partout, il n’y a même pas le moindre doute sur le fait que ça va se développer énormément dans énormément de pays.
Je ne vois pas de frein potentiel au développement du padel, dans les pays où tu as une température clémente, c’est très propice pour la pratique du padel parce que tu peux vraiment faire plus de terrain en outdoor et tu peux vraiment exploiter un maximum les choses donc je ne vois aucun frein à ce que le padel se développe partout dans le futur.
Nouvel adepte du padel, je suis fasciné par ce sport dynamique qui allie stratégie et agilité. Je trouve dans le padel une nouvelle passion à explorer et à partager avec vous sur Padel Magazine.