Andres Fernandez Lancha et Alejandro Jerez Carnero sont de jeunes prodiges espagnols, présents au FIP Rise de Bourg-en-Bresse. Têtes de série numéro 1 des qualifications, ils se sont imposés face à Baptiste Moura et Simon Wagner, 6/0 6/3, même si les Français sont malgré tout qualifiés pour le tableau final. Au terme de la rencontre face à la paire tricolore, Andres et Alejandro sont revenus sur leur rencontre et leur carrière au micro de Padel Magazine.

Un bon match malgré des conditions difficiles

Alejandro : De manière générale, le match s’est bien passé. On a très bien commencé dans le premier set. Mais je pense que dans le second set, on a un peu baissé d’intensité. Et à la fin, ça se reflète un peu dans le résultat.

Ils ont proposé un jeu un peu désordonné et ça nous a été un peu préjudiciable. Mais ils frappaient les balles à chaque fois et elles ne sortaient pas donc on pouvait reprendre l’avantage. Cela nous a permis de jouer notre jeu. Et avec le froid qu’il fait ici, on devait énormément travailler le point. Donc on l’a fait, comme on a pu.

ANDRES ALE FIP RISE BOURG EN BRESSE

S’habituer au climat

Andres : En Norvège, il faisait assez froid aussi à l’extérieur du club. Mais c’est vrai qu’ici, la température sur la piste est assez basse, contrairement à la Norvège. Donc la balle sortait beaucoup moins, les déplacements nous coutaient un peu plus, il fallait le temps de nous chauffer un peu. Donc oui, c’était assez différent de notre dernier tournoi en Norvège.

Alejandro : Quand il fait plus chaud, normalement, nous tapons plus et nous essayons de faire en sorte que les adversaires jouent beaucoup plus par le bas. Et lorsqu’ils frappent la balle et qu’ils se trompent, nous devons être préparés à gagner le point derrière. Et quand il fait froid, comme ici, nous travaillons plus les points, avec des bandejas. Et puis, on attend un bonne balle pour pouvoir gagner le point.

Le padel, une passion dès l’enfance

Andres : Dans mon cas, je joue au padel depuis que je suis tout petit. Je pense que j’avais cinq ans quand j’ai commencé. Depuis, je joue seulement au padel, même si j’aime pratiquer d’autres sports. C’est mon père qui a commencé et qui m’a donné l’envie de jouer, mais nous sommes les deux seuls de la famille à jouer.

Alejandro : Pour ma part, j’ai d’abord commencé à jouer au tennis quand j’avais quatre ou cinq ans et ce jusqu’à mes dix ans. Puis j’ai commencé à combiner les deux sports. Et quand j’avais onze ans, j’ai préféré continuer avec le padel parce que ça me plaisait plus. Aujourd’hui j’ai dix-huit ans, cela fait donc sept ans que je joue au padel et que je prends du plais à m’entraîner plus chaque jour.

Une collaboration faite pour durer ?

Andres : Ale et moi nous connaissons depuis trois ans et on m’a prévenu que ce garçon jouait très bien. Du coup, je l’avais en tête. On a joué pour la première fois ensemble en tournoi en avril, mais à la base c’était temporaire. Mais ensuite, nous avons décidé de jouer plus souvent ensemble.

Nous en sommes à trois tournois ensemble. Sur le premier tournoi, tout était bien en général. En Norvège, c’était très bien, nous perdons en finale en faisant un tournoi de qualité. Nous sommes tous les deux très solides et à l’aise. Et à chaque fois, on essaye de donner le meilleur de nous-mêmes.

Alejandro : Nous aimerions continuer de jouer ensemble. Mais on verra, on prend les choses tournoi après tournoi. Au final, ça dépend aussi de facteurs que l’on ne maîtrise pas. Sur un tournoi, ça peut aller très bien et dans un autre, être catastrophique. Puis, il est à Madrid et moi à Malaga. Mais on essaye toujours de se retrouver quelques jours avant les tournois.

D’amateur à professionnel

Andres : Les années passées ont été un peu compliquées puisque j’ai commencé le circuit professionnel. Du coup, c’est plus difficile d’aller chercher des victoires. Mais c’est vrai qu’entre 2018 et 2019, j’ai gagné quelques petits tournois.

Alejandro : On espère que notre futur sera bon. Mais pour l’instant, il nous manque encore un peu d’expérience, de jouer quelques tournois. Par exemple, on joue contre des jeunes de 20 ans ou moins qui ont beaucoup plus de tournois professionnels que nous. Et au final, sur les balles et les jeux importants, ça se voit. Donc il faut continuer de se battre et de travailler.

Andres : Quand on est jeunes, on joue pour s’amuser. Et quand on commence à faire plus de gros tournois, c’est plus difficile. On fait énormément de tournois, ça peut être plus dur mentalement. Et à la fin, il faut juste accepter qu’il y aura de bons tournois, puis des moins bons, mais que le lundi, il faut que tu sois à l’entraînement.

Andres Fernandez Lancha et Alejandro Jerez Carnero joueront aujourd’hui face à Johan Bergeron et Maxime Moreau…

Gwenaelle Souyri

C’est son frère qui un jour lui a dit de l’accompagner sur une piste de padel, depuis, Gwenaëlle n’a plus jamais quitté le court. Sauf lorsqu’il s’agit d’aller regarder la retransmission de Padel Magazine, du World Padel Tour… ou du Premier Padel… ou des Championnats de France. En bref, elle est fan de ce sport.