Alexis Ramé, responsable du complexe Sport In Park à Laval, revient sur l’histoire du centre et l’essor du padel, désormais moteur principal de l’établissement. Avec sept pistes en intérieur et une forte demande, Sport In Park s’impose comme un acteur majeur du padel dans la région.
Alexis évoque également l’organisation de tournois réguliers, l’école de padel pour enfants, et l’importance de maintenir une approche conviviale pour sa clientèle.
L’histoire de Sport In Park
“Sport In Park, à la base, c’est une foncière immobilière détenue par la famille Ramé. Ils possédaient plusieurs bâtiments à travers la France, dont celui de Saint-Berthevin, où est installé aujourd’hui le complexe Sport In Park. Ce bâtiment était vacant, situé dans une zone industrielle qui ne correspondait plus vraiment aux besoins économiques de la ville de Laval. Comme dans de nombreuses villes, les zones d’activités se déplacent et de nouvelles se créent, laissant certains espaces moins attractifs. Le hangar en question peinait à trouver un nouveau locataire. C’est alors que l’un des enfants de la famille a proposé à son père : “Pourquoi ne pas créer nous-mêmes des activités pour occuper nos bâtiments vides ?” À l’époque, en 2012, le soccer en salle connaissait un certain engouement. Ils ont donc décidé de se lancer et de créer le Sport In Park.
Ainsi, ils ont commencé par lancer SOCC’ORANGE FOOT EN SALLE, une activité dédiée au soccer en salle, en référence à l’équipe locale de Laval, dont les couleurs sont l’orange. Le stade lavallois a d’ailleurs été leur premier partenaire. Au début, ils n’ont utilisé qu’environ 2 000 m² d’un bâtiment qui en compte 10 000, simplement pour développer l’activité de soccer en salle. Ensuite, ils se sont mis à vouloir développer le secteur raquette. Dans un premier temps, le secteur raquette s’est trouvé développé par le badminton et ils ont créé 4 terrains de squash.
Comment est venu le padel ? C’est grâce à un ancien directeur de Decathlon en Espagne qui, après avoir quitté l’Espagne, est revenu s’installer à Laval, sa ville natale. Il a remarqué que notre espace était suffisamment grand, avec 9 mètres de hauteur, ce qui correspond parfaitement aux normes pour le padel. Il a dit à mon neveu : “Tu dois faire du padel, tu verras, un jour ça va décoller en France comme en Espagne, où il y en a partout.”
À l’époque, il n’y avait pratiquement pas de terrains de padel en France. Nous avons été le premier club à installer des pistes de padel en intérieur. Il y en avait quelques-uns dans le sud de la France, mais ils étaient tous à l’extérieur. Or, le climat lavallois ne se prête pas vraiment aux terrains extérieurs, car on ne pourrait les utiliser que trois mois dans l’année, ce qui ne serait pas rentable. Mon neveu a dit “Banco !” et en 2014, nous avons créé trois pistes de padel en intérieur. C’est ainsi que tout a commencé. Nous avons eu la chance, dès les débuts de Sport In Park, d’accueillir deux joueurs classés dans le top 20, ce qui a contribué à faire connaître le padel localement.
Pour ma part, je suis arrivé en 2016, lorsque mon frère m’a proposé de prendre en charge la gestion du complexe Sport In Park. J’ai pris en charge la gestion des 10 000 m² du complexe, avec les sections dédiées au soccer, aux sports de raquette, un espace pour enfants appelé Kid’y Park, ainsi qu’un karting. Cependant, le COVID a entraîné des ajustements, et nous avons décidé de fermer le karting. Mon neveu a repris son exploitation en louant les espaces, ce qui m’a laissé avec 7000 m² à gérer.
Un concurrent est arrivé à Laval il y a un an, ce qui a un peu impacté le chiffre d’affaires de Kid’y Park. Comme il y avait une forte demande pour le padel et que j’avais l’espace et la hauteur nécessaires, j’ai décidé de fermer Kid’y Park et de construire trois nouvelles pistes de padel. Initialement, nous avons commencé avec trois pistes de padel. J’ai ensuite supprimé un petit terrain de soccer pour ajouter un quatrième terrain de padel. Et d’ici 15 jours, nous aurons un total de sept pistes de padel en intérieur.”
Le padel, moteur du Sport In Park
“Aujourd’hui, le padel est le moteur du complexe, il a le plus fort taux d’occupation. Nous avons mis en place un système de réservation en ligne pour le padel, qui fonctionne plutôt bien. Nous sommes en train de l’exploiter davantage en y intégrant les inscriptions pour les tournois. Les joueurs devront donc passer par ce système pour s’inscrire aux compétitions. J’essaie d’apporter quelques contraintes, mais sans être aussi strict que dans certaines grandes chaînes, où il y a des obligations de paiement strictes, etc. Je tiens à préserver la convivialité avec ma clientèle.”
Tournois et école de padel
“Nous organisons environ 2 à 4 tournois par mois, incluant des tournois amicaux, P25, P100, et P250. C’est la principale activité compétitive que nous proposons. Nous mettons également en place un P500 par trimestre. Nous avons des championnats inter-entreprises le midi, et bien que nous n’ayons pas de salariés diplômés pour enseigner le padel, nous proposons des cours individuels ou collectifs via un professeur externe. J’ai aussi créé, à travers une association, une école de padel pour enfants appelée Padel Park.”
Nouvel adepte du padel, je suis fasciné par ce sport dynamique qui allie stratégie et agilité. Je trouve dans le padel une nouvelle passion à explorer et à partager avec vous sur Padel Magazine.