Alain Idier, président du Club de Saint-Cyrien, partage son parcours au sein du club et explique comment celui-ci a bénéficié de la croissance du padel, sans pour autant sacrifier le tennis. Il dévoile également les prochains projets pour le club, avec notamment l’intégration du pickleball.
D’une à six pistes de padel !
Mon histoire avec le club de Saint-Cyrien a commencé en 2000. Le club organisait ses premières sessions de padel, avec certains joueurs qui sont toujours actifs aujourd’hui. Je n’étais pas encore membre à cette époque. L’unique court de padel avait un sol en dur et il était simplement entouré de grilles. Saint-Cyrien a été un peu un précurseur parce que c’était l’un des premiers clubs à avoir une piste de padel. Au début on avait seulement 5 à 6 jeunes joueurs, dont Olivier Frandjian et Thomas Paoli.
Je me suis joint au comité il y a environ cinq ans, en commençant par m’occuper des travaux d’aménagement. On a acquis une deuxième piste peu après, et notre aventure padel a pris de l’ampleur. Avec l’engouement croissant, nous avons rapidement ajouté quatre autres pistes pour en avoir au total six en très peu de temps.
Il y a eu un moment critique où nous avons failli perdre le club. La mairie avait perdu confiance en l’ancienne présidence et envisageait de faire table rase. Face à cette situation, on a décidé de rencontrer les responsables municipaux pour proposer notre candidature à la présidence. C’est comme ça qu’en mars 2023 j’ai accédé à la présidence.
Comme Bernard Tapie
Je tenais à ce que des membres de longue date du club me rejoignent dans cette aventure. C’est pourquoi j’ai accepté d’être président du club à condition d’être épaulé par Benoît Chareyre, Thomas Paoli et Yannick Gueguen, qui possèdent ensemble plus de quarante ans d’expérience en club. Avec leur soutien, et du temps à consacrer, j’étais prêt à prendre les rênes du club.
Pour la petite anecdote, lors de mon arrivée à la présidence du club, l’équipe féminine de tennis jouait pour accéder à la division supérieure. Étant passionné, j’ai suivi attentivement leur parcours. Peu de temps après, et pour la première fois, elles ont accédé au niveau national. Comme je le disais en rigolant, lors d’une précédente discussion, c’était “un peu comme lorsque Bernard Tapie a pris les rênes de l’OM et qu’ils sont devenus champions” !
Le pickleball arrive
Actuellement, notre équipe est composée de neuf personnes, dont six sont des membres de longue date du club. Nos sponsors nous ont offert le soutien financier nécessaire pour suivre notre équipe féminine sur des compétitions internationales et lancer des projets. Parmi ces projets, on a introduit trois nouveaux courts de mini tennis et on a commencé à intégrer le pickleball, puisque la superficie permet de faire les deux sports. Le pickleball est encore nouveau pour nous, je ne sais pas ce que ça va donner.
Ce sport a capturé notre attention suite à une conversation que j’ai eue il y a deux ans avec Cyril Saulnier. Il m’expliquait que si le padel n’était pas encore très populaire aux États-Unis, le pickleball lui y connaissait un fort succès. On a discuté avec nos professeurs de tennis et on a décidé de tester ce sport. On a alors installé trois terrains de pickleball fixes. C’est assez marrant parce qu’on a reçu des demandes de renseignements avant même que les terrains ne soient inaugurés.
On envisage de diversifier encore plus nos offres, parce qu’on a une salle actuellement inutilisée et on aimerait la transformer en salle de sport. L’objectif c’est de créer un environnement où nos jeunes pourraient s’engager dans diverses activités sportives, qu’il s’agisse de padel, de tennis, de pickleball, ou de mini-tennis pour les enfants.
Une forte dynamique
Cette année, on a enregistré 830 nouvelles inscriptions. Cette dynamique me pousse à envisager l’ajout de deux nouvelles pistes de padel pour anticiper une forte demande à la rentrée prochaine. Sans ces deux pistes supplémentaires, je ne sais pas si on ne va pas être obligé de limiter les inscriptions parce que je ne souhaite pas sacrifier le tennis.
Je suis certain que le padel continuera d’évoluer dans les années à venir, c’est une conviction que je maintiens depuis 2017. J’ai des filles qui jouent au niveau national au tennis, et ma seule inquiétude est qu’elles pourraient progressivement délaisser le tennis au profit du padel.
Nouvel adepte du padel, je suis fasciné par ce sport dynamique qui allie stratégie et agilité. Je trouve dans le padel une nouvelle passion à explorer et à partager avec vous sur Padel Magazine.