N’enterrons pas le World Padel Tour. D’abord parce qu’il est loin d’être à terre. Il peut encore renaître de ses cendres, mais cela passera par un changement radical de sa politique et certainement par une restructuration totale de son environnement.
Qu’on soit pro ou anti, le WPT offre le meilleur du padel professionnel depuis 2013 et ce n’est pas rien. Ce circuit pourrait-il encore nous surprendre ?
La fin d’un management dépassé ?
Le World Padel Tour est dans une situation difficile. Perte de confiance des joueurs, critiques de la Fédération Internationale de Padel…
Le WPT version Estrella Damm semble à la fin d’un cycle. Si le WPT veut survivre, le propriétaire du circuit professionnel pourrait ne pas avoir le choix : se retirer avant qu’il ne soit trop tard ou à minima passer le flambeau à un autre actionnaire majoritaire.
Estrella Damm a encore cette possibilité de sortir par le haut et éviter que la situation ne soit définitivement irrémédiable en perdant tout le travail réalisé jusque-là. Le bon sens financier l’emportera certainement sur tout le reste.
Le salut du WPT passera-t-il par un changement de propriétaires ? En tout cas cette stratégie pourrait avoir été amorcée depuis plusieurs mois. En effet, si on observe ce qui s’est passé en 2021, le groupe espagnol Estrella Damm, propriétaire du circuit, a déjà préparé ses arrières en ouvrant son capital par exemple à Rucio Investments. Un nouvel actionnaire censé “insuffler un nouveau dynamisme et une culture d’entreprise plus humaine qui devrait plaire à tous et d’abord aux joueurs ou joueuses professionnelles“, selon des sources proches du WPT.
Le WPT version Estrella Damm terminé ?
Un circuit géré par une marque d’alcool n’est peut-être pas compatible avec une évolution optimale dans le monde entier. C’est en tout cas un reproche qui est fait au WPT, notamment par la Fédération Internationale de Padel. Ainsi, en changeant la structuration du World Padel tour, cela permettrait d’apporter une nouvelle dynamique tout en répondant à certaines critiques de la FIP.
Une Fédération Internationale de Padel qui, après avoir été critiquée pour l’organisation des championnats d’Europe à Marbella, est remise en cause par certains qui estiment que le “World Padel Tour lui a énormément apporté” et qu’elle est aujourd’hui en train de le “poignarder dans le dos“. Dans ce contexte, elle ne semble pas assurée de remporter tous les suffrages et le WPT a certainement encore une carte à jouer.
On “oubliera” cet épisode avec l’aide du chéquier ?
Que cache la stratégie de communication du World Padel Tour pendant cette période de crise ? Son silence est quasi-unanimement critiqué. Un changement de tendance est-il possible ?
La bonne nouvelle c’est que l’on oublie facilement et que l’on repart de plus belle lorsque les moyens financiers et structurels suivent…
En 2018, le World Padel Tour s’était aligné sur l’International Padel Tour et avait apporté des garanties aux joueurs pour les convaincre de poursuivre avec lui. Le mécontentement de certains ne s’était pas dissipé du jour au lendemain et les propos d’Ale Galan le rappellent sans concession.
Pourquoi en serait-il autrement aujourd’hui ? On a finalement toujours un peu peur du changement.
Et si le World Padel Tour s’alignait sur les offres de ses concurrents ?
Et si le World Padel Tout acceptait tout simplement les revendications des joueurs ?
Et si le World Padel Tour revenait encore plus fort avec une nouvelle équipe ?
Les joueurs sont la clé du salut du World Padel Tour. Une guerre juridique entre toutes ces institutions coûterait très cher, et elle ferait du mal au monde du padel.
En réalité, les objectifs sont les mêmes pour tous : éviter d’abord que notre sport ne se retrouve pris en tenaille par les forces en présence. Car à ce jeu là, tout le monde serait perdant…les joueurs en premier !
Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.