La paire Thomas Vanbauce / Johan Bergeron a décroché son billet pour les quarts de finale des Championnats de France de padel après une victoire en deux manches solides face à Thibaut Pech et Benoit Theard. Entre satisfaction, lucidité et ambitions, les deux joueurs sont revenus sur leur performance et sur l’actualité brûlante de la sélection tricolore.

Johan Bergeron : “Tom m’a équilibré quand j’étais dans le dur”

Au micro, Johan Bergeron n’a pas caché qu’il avait traversé des hauts et des bas pendant le match.

« Au début je me sens bien, je pense qu’on joue bien, mais en fin de premier set je suis complètement hors sujet, j’ai l’impression de faire plein de fautes. Heureusement, Tom a très bien joué et ça a permis d’équilibrer la paire. »

Le Lyonnais souligne aussi l’importance de la réaction collective :

« Dans le deuxième set, j’ai essayé d’en mettre un peu plus, avec plus d’intentions, même si ça voulait dire rater parfois. Et puis, à trois jeux de la fin, on s’est dit avec Pierre et Tom : allez, il reste 12 points à aller chercher, on se met en mode mission. À ce moment-là, je suis content de moi, j’ai réussi à rejoindre Tom qui était très solide. »

Thomas Vanbauce : “Physiquement, je me sens très bien”

Pour Thomas Vanbauce, la dynamique a été un peu inverse :

« J’ai eu du mal au début avec beaucoup de fautes au retour, mais je sentais Jo solide derrière. Je me suis dit qu’il fallait que je me mette à son niveau défensivement pour pouvoir breaker. Sur nos jeux de service, on n’a quasiment jamais été en danger, ça met une grosse pression à l’adversaire. Physiquement, je me sens très bien, ça fait du bien de rejouer à ce niveau d’intensité. Et gagner en deux sets, ça prouve qu’on est là. »

Le Bordelais savoure aussi sa série d’invincibilité depuis son retour à la compétition :

« Complètement invaincu depuis mon retour, tout en deux sets. On va rester comme ça jusqu’à dimanche ! »

Cap sur les quarts de finale

Le prochain défi s’annonce relevé face à la paire Hugounenq / Cancel, tombeuse de Seux / Courrin.

« On savait que ça allait être l’une de ces deux paires, explique Bergeron. Les caractéristiques sont similaires : des gauchers qui frappent très fort, Arthur ou Nathan. Demain, il y aura le droit aux sorties de piste, donc ça va changer la tactique. Je pense que beaucoup vont devoir se poser des questions, et ça me va. Les conditions seront bonnes pour bien jouer. »

La sélection en équipe de France au cœur des discussions

Impossible de ne pas évoquer l’annonce récente de la sélection tricolore pour les Championnats d’Europe. Thomas Vanbauce a tenu à féliciter son partenaire :

« Je suis très content pour Yoan Boronad, c’est totalement mérité. Il fait une saison incroyable avec Timéo Fonteny. Ça n’a pas été facile pour lui de ne pas être appelé avec Timéo l’année dernière, donc je suis heureux qu’il ait sa place aujourd’hui. »

Mais l’émotion était partagée avec une pointe de regret personnel :

« De mon côté, je suis un peu déçu, j’avais un petit espoir. Peut-être qu’en jouant ces Championnats de France avant la liste, j’aurais pu montrer ce que je vaux. Mais je vais continuer à faire mon parcours, et je souhaite beaucoup de succès à cette équipe de France. »

Bergeron : “Je jouerai à droite”

Interrogé sur son rôle au sein du groupe tricolore, Johan Bergeron a clarifié les choses :

« J’ai lu plusieurs articles qui m’annonçaient à gauche, mais non, je suis prévu pour jouer à droite. C’est là que je me sens le mieux. Bien sûr, j’ai déjà joué à gauche, notamment avec Benjamin Tison, mais ce n’est pas la même chose. Pablo [Ayma] a confiance en trois joueurs de gauche, et s’il faut dépanner, Maxime Joris et moi sommes là. Mais ma place, c’est à droite. »

Les deux joueurs disputeront leur quart de finale en dernière rotation samedi, sur la piste 3 de Casa Padel Tres.

Franck Binisti

Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.