Il est important de parler de la croissance du padel en France comme à l´étranger, de l´augmentation du nombre de joueurs, du nombre de clubs et de terrains construits. Notre sport se développe dans le monde entier. Et vu de Ténérife, le passionné que je suis est forcément ravi de voir cette envolée du padel.
L’avenir du padel est certainement tout tracé. Et tant mieux !
Mais le padel n’est-il parfois pas en sur-régime ? Ne sur-estimons-pas le padel au point d’anticiper des chiffres trop importants par rapport à l’état du padel actuel ? N’y-a-t-il pas trop de tournois de padel en France par rapport à son nombre de licenciés ?
Fidèle à mon habitude, je vais essayer de traiter ce thème compliqué à aborder. Mais cette fois-ci, c’est moi qui vous pose surtout des questions. N’hésitez pas à intervenir.
Trop de clubs de padel ?
Vous l’avez compris, ici n’étant pas de dire ce qui fonctionne, mais ce qui peut poser problème, ou les éléments que l’on peut remettre en question. Je vais donc attaquer par le nombre de clubs de padel qui se développent en France.
Vu de loin, c’est surprenant. Le parc du padel français propose aujourd’hui des terrains sur quasiment toute la France. Aucune région n’est épargnée par la folie du padel.
Quelle joie de voir cela quant on sait qu’il y a encore quelques années, il fallait parcourir parfois des centaines de km pour tomber sur un terrain. Quelle avancée !
Cependant, parfois je me demande si l’offre n’est parfois pas trop importante dans une région par rapport à la demande ?
Ne voulant stigmatiser personne, j’ai fait le choix de ne pas citer de clubs, ni de régions. Mais vous pourrez constater aisément que certaines régions françaises, se retrouvent avec plusieurs clubs de padel sur un périmètre réduit.
Parfois même, nous avons sur un périmètre restreint, quelques clubs de padel proposant chacun 1 ou 2 terrains.
Est-ce une bonne chose pour notre sport ?
Je ne sais pas. Dans certains cas : Oui, car la demande est forte et que cela permet de démocratiser ce sport et d’élargir le nombre de joueurs. Mais est-ce le cas partout ?
Est-ce que multiplier le nombre de clubs avec un ou deux terrains de padel est une bonne méthode ?
D’un côté, on me dit que c’est parfait pour le développement de notre sport et de l’autre on me dit que ça peut nuire à la qualité du développement de notre sport.
Les subventions accordées aux associations sportives ne devraient-elles être pas plus réglementées et dépendre de la capacité d’une zone à accueillir et créer de nouveaux joueurs surtout ?
J’attends vos retours.
Trop de tournois ?
Chaque semaine, les clubs de padel nous envoient des communiqués concernant leurs épreuves de padel. Et nous essayons régulièrement de mettre les clubs en avant. L’actualité est de plus en plus dense. Et là aussi, c’est tant mieux !
Mais on s’aperçoit avec notre vision globale, que certes, le nombre de joueurs évolue, mais paradoxalement, des tournois de padel sont parfois peu fournis ou encore annulés.
N’y-a-t-il pas une contradiction ici ?
A notre sens, il semblerait qu’il y ait par moment trop d’épreuves de padel par rapport à la capacité actuelle du padel français.
L’objectif ici est de trouver la meilleure alchimie pour la santé de nos clubs de padel et le bien-être des joueurs. Si vous avez des commentaires, c’est le moment ! On essaiera de revenir sur ce thème avec vos analyses.
Vive le padel !
Julien Bondia est professeur de padel à Ténérife (Espagne). Chroniqueur et conseiller, il vous aide à mieux jouer par l’intermédiaire de ses tutoriels et articles tactiques/techniques padel.
Salut Julien,
Super article comme d’hab 😉
Tu soulèves des bonnes questions.
De mon côté je suis convaincu que pour un sport en développement, l’abondance de lieux de pratique est forcément une bonne nouvelle. Ça a été le même phénomène avec le foot5, si on ne veut pas que le soufflet du Padel redescende il faut complètement oublier la notion de concurrence notamment dans les grandes villes et pousser au contraire pour + de lieux de pratiques.
Je t’apprends rien c’est comme ça que ça c’est lancé en Espagne (la législation qui a imposé un certain nombre d’espaces sportifs pour chaque construction immobilière).
Plus tu as de lieux de pratique plus tu exposes ce sport aux gens qui aujourd’hui malheureusement ne le connaissent pas.. c’est un sport complètement addictif, pour les tennisman mais aussi pour les footeux et même les non sportifs.. mais pour devenir addict il faut le connaitre, et pour ça il faut + de lieux de pratique.
Le nombre de pratiquants va continuer de grossir et quand le marché arrivera à maturité le nombre d’ouverture va s’affiner et il y aura également quelques fermetures ça fait partie du jeu mais je pense que pour l’instant il faut soutenir la création de lieux pour pratiquer… et les animer surtout ! Oublions les terrains sans animation.
Pour les tournois c’est une autre histoire.. je suis peu passionné par la partie compétitions même si j’en fait moi même, je pense que le noeud du problème concerne vraiment la pratique loisir, c’est l’essence de ce sport et c’est cette base de pratiquants qui fera que le padel explosera ou non.
La compétition sera la pointe visible de l’iceberg mais 80% des pratiquants seront loisirs, il faut absolument animer les clubs.
C’est mon avis bien sur 😉 Bonne continuation
Bonjour Léo,
D’abord merci Julien pour cet article très intéressant. D’ailleurs, j’en profite pour féliciter toute l’équipe. C top ce que vous faites.
En tant que joueur de tennis et de foot, j’ai l’impression que des erreurs commises par la FFT par le passé dans le tennis vont peut-être se reproduire avec la FFT. On est un peu à la croisée des chemins.
J’ai lu sur votre site, un article sur la Suède et j’ai l’impression, même si ce n’est que mon avis, qu’il faudrait plutôt s’orienter vers le modèle suédois.
Le modèle du 4PADEL dont vous parlez régulièrement me parait une bonne idée et option car ça peut créer du joueur. Et il y a des connections qui peuvent se faire entre les sports. Les clubs 100% padel sont aussi des tremplins pour ce sport très intéressants.
Mais attention, Dans ma région d’IDF, je ne pense pas être un joueur assidu. En revanche, je m’aperçois, que ce sont souvent les mêmes compétiteurs. Comme dit Léo, la clef, c’est le loisir. Je me définis comme d’ailleurs le second cas.
Parfois, nous avons sur une même zone, plusieurs compétitions. Pas simple du coup pour le joueur…. Y a t t-il assez de compétitions pro / loisirs ? Je ne sais pas. Les clubs devraient plus s’autoréguler. Ou alors, la FFT, devrait intervenir pour limiter le nombre de compétition dans une zone pour le bien des clubs et des joueurs.
Ben