Teodoro Zapata est le coéquipier espagnol de Benjamin Tison, mais peu le connaissent vraiment. Padel Magazine part à sa rencontre en Egypte au cours du FIP Star O West Cairo.
Ben a une grande marge de progression
Padel Magazine : En France, les gens savent qui tu es car ils voient ton nom à côté de celui de Ben Tison, mais peu te connaissent vraiment. Peux-tu nous dire quelle est ton histoire ?
Teo Zapata :“Merci de me recevoir. Je viens de Mérida et j’ai 26 ans. J’ai commencé à jouer au padel à 6 ans, et de manière professionnelle à 22 ans. Je me dédie désormais complètement au padel. Je suis très heureux avec Ben, et nous sommes pleins de motivation en ce début de saison.”
Padel Magazine : Tu es finalement la personne qui connaît le mieux le jeu de Tison. Sur quels aspects du jeu a-t-il progressé ces deux dernières années ?
Teo Zapata : “Ben a une grande marge de progression car ça ne fait pas longtemps qu’il joue au padel. Sa plus grande qualité, c’est son envie d’apprendre qu’il a en tout moment. Maintenant il comprend beaucoup mieux le jeu. Il a toujours eu d’excellentes frappes, mais c’est dans la compréhension du jeu que son niveau a augmenté. Il est maintenant capable de jouer vite et plus lent. Techniquement, il a aussi beaucoup progressé.”
Le vrai problème est la visibilité
Padel Magazine : L’année dernière c’était à fût à Vigo que vous aviez réussi à rentrer dans le tableau final. Cette année vous le faites dès le premier tournoi à Miami. Penses-tu qu’il y a des chances de faire plusieurs tableaux cette saison ?
Teo Zapata : “En ce moment le niveau est très équilibré. Nous nous entrainons pour faire de nombreux tableaux, mais le circuit est super compétitif, et c’est possible que nous n’y arrivions pas. On s’entraine bien pour en faire beaucoup plus.”
Padel Magazine : Hier, nous interviewions Ben, et il nous disait que c’était très dur pour des joueurs espagnols de ton niveau d’être retransmis en direct. Comment analyses-tu les matchs s’ils ne sont pas filmés ?
Teo Zapata :“On analyse beaucoup les entrainements en les filmant. Au delà d’analyser les matchs, le vrai problème est la visibilité. Pour avoir un sponsor, c’est très dur si les matchs ne sont pas filmés. Nous espérons avoir plus de visibilité. Ce genre d’interview, ou les photos que vous faites, vos streaming sur Youtube, tout cela m’aide, et je vous en remercie. J’espère que les médias comme vous puissent aller à plus de tournois et faire de plus en plus de streaming, pour nous permettre d’être un peu plus connus.”
Il faut négocier avec la famille
Padel Magazine : Nous entrons dans une nouvelle ère avec les tournois de Premier Padel. Quelles sont vos options avec Ben pour le premier tournoi à Doha ?
Teo Zapata : “Le padel semble grandir de manière importante. Nous ne savons pas encore très bien comment ce sera diffusé, mais nous espérons que tous les matchs le soient. Nous essayerons de faire un grand résultat là-bas. Nous voulons continuer de monter dans le ranking de manière individuelle, mais surtout en tant que paire avec Ben.”
Padel Magazine : Entre les WPT, le FIP Tour, les tournois Premier Padel, ce sera une saison très exigeante. Comment te prépares-tu sur le plan physique et surtout psychologique ?
Teo Zapata : “Sur le plan physique, j’ai fait une grosse pré-saison avec mon préparateur physique. En plus de la force, on a fait de la prévention de blessures. Entre les tournois nous faisons surtout de l’entrainement physique pour le tournoi suivant. Sur le plan mental, il faut négocier avec la famille et les amis, car je ne vais pas avoir beaucoup de temps cette année. Je vais devoir le dédier à mon travail. Pour moi, c’est facile car je suis jeune et j’ai très envie de jouer et de faire tous ces voyages. Mais j’entends aussi que nous sommes au mois de mars, et qu’en septembre le discours sera peut être différent.”
Un joueur complet
Padel Magazine : Parlons de ton jeu. Tu as beaucoup de coups différents. Sur quels aspects travailles-tu en ce moment pour affiner ton jeu ?
Teo Zapata : “Je suis un joueur très complet qui n’excelle sur aucun aspect, mais sans véritable point faible. Nous travaillons beaucoup les transitions en attaque car je veux aller plus vite dans ces phase. Je travaille aussi la volée, car je ne suis pas assez agressif pour un joueur de gauche. Je dois progresser sur tout car je suis sur une dynamique de progression.”
À ses noms, nous devinons ses origines espagnoles et italiennes. Lorenzo est un polyglotte passionné de sport : le journalisme par vocation et l’événementiel par adoration sont ses deux jambes. Il est le monsieur international de Padel Magazine. Vous le verrez souvent sur les différentes compétitions internationales, mais aussi sur les grands évènements français. @eyeofpadel sur Instagram pour voir ses meilleures photos de padel !