Focus sur l’un des plus grands joueurs de padel, l’un des plus médiatisés, l’un des plus charismatiques et pour qui la saison 2018 a été particulièrement mouvementée, Paquito Navarro, l´andalous. Avant de lancer la saison 2019 aux côtés du jeune et prometteur Juan Lebron, revenons sur sa saison 2018.
Voici quelques questions posées par nos confrères de MundiPadel :
Quel est ton bilan 2018 ?
En général, le bilan est positif. Une saison passée aux côtés de mon idole de jeunesse Juan Martin Díaz m´a apportée beaucoup sur le terrain et aussi en dehors. Les résultats ont été plutôt bons. Ensuite j´ai pu jouer avec Pablo Lima, 2 tournois, une victoire et une finale, quoi de mieux…
De tous les tournois joués en 2018, lequel t´a marqué le plus ?
Tous les tournois ont quelque chose de particulier, mais quand je joue sur mes terres c´est vraiment particulier. Jouer sur le central de Jaén a été extraordinaire. Ensuite, il y a eu Lisbonne avec mon accident. Ce tournoi m´a fait penser à beaucoup de choses, la vie et les gens qui t´entourent. Bien que j´ai eu vraiment peur et que je traine des “blessures de guerre”, je garde en mon coeur le soutient des gens, une valeur incalculable pour moi.
Que penses-tu du Mondial de padel 2018, des conditions et de l´absence de vainqueur ?
Le padel professionnel grandit un peu plus chaque année, c´est indiscutable. Ce qu´il s´est passé au Paraguay est un pas en-arrière. Il faut qu´il y ait un minimum de standards ce genre d’événements et permettre aux joueurs de représenter au mieux leur sélection. J´espère que cette mauvaise expérience servira pour les futures compétitions internationales.
Changer de partenaires durant la saison, bien / Pas bien ?
Je pense qu´il est bon pour l´équilibre de l´équipe, que les joueurs restent ensemble du début à la fin de la saison. Mais il y a des facteurs imprévus qui entrent parfois en jeu ; des lésions, opportunités de progression pour un des deux joueurs, ou tout simplement une prise de conscience que l´équipe ne fonctionne pas.
Le padel évolue en Espagne mais aussi au-delà des frontières. Notes-tu cette évolution ?
Enormément. Nous voyons de plus en plus de français venir s´entrainer en Espagne. En Italie il se créé des tournois par équipes très importants auxquels vont jouer des joueurs espagnols, en Suède ça a été incroyable et au Portugal on commence à s´habituer à voir des joueurs entrer dans le tableau final. Les perspectives sont très positives.
En 2018, Fernando Belasteguin n´est plus Nº1 après 16 années consécutives. Serait-ce l´annonce d´un changement ?
Tout d´abord Bela a perdu son poste de numéro 1 à cause d´une blessure. Ensuite, il y a de très bons joueurs, jeunes, très talentueux qui arrivent en puissance. Là est la révolution.
Les jeunes arrivent fort en étant de plus en plus présents dans les tableaux finals. Seraient-ils en train de détrôner les vétérans ?
C´est la dure loi de la vie. C´est bien qu´il y ait une régénération (tant qu´ils ne me chassent pas moi lol). Les gens veulent voir de nouveaux visages et ça fait du bien au sport.
La saison finie, as-tu atteint tes objectifs ?
Ca n´a pas été facile car JMD revenait de lésion et est resté écarté des terrains une année entière. On ne savait pas comment il allait réagir et quelle allait être son évolution. Mais bon, les résultats montrent que l´année n´a pas été si mal.
Quel objectif tu te fixes en 2019 ?
M´améliorer, toujours m´améliorer. Je rentre sur le terrain pour gagner, peu importe mes adversaires. A partir de là , si avec mon partenaire nous donnons tout, peu importe finir numéro 1 ou numéro 6.
Quelque chose à rajouter ?
Un grand merci à ma famille, mes amis, mes sponsors, et à toutes les personnes qui nous suivent en remplissant les stades ou via les réseaux sociaux. Nous nous sentons aimé.
Source : Mundipadel
Julien Bondia est professeur de padel à Ténérife (Espagne). Chroniqueur et conseiller, il vous aide à mieux jouer par l’intermédiaire de ses tutoriels et articles tactiques/techniques padel.