Pedro Plantier, directeur technique de la Fédération portugaise, nous a confié sa joie après l’incroyable victoire de son équipe masculine face aux Brésiliens.
Padel Magazine : La soirée d’hier a été incroyable pour le Portugal, n’est-ce pas ?
Oui, en particulier pour les hommes. Il y a 4 ans au Paraguay, nous avons battu la France chez les dames, mais là, la victoire de nos garçons contre le Brésil, c’est juste un rêve éveillé. C’est incroyable. Je me souviens encore d’un match en 2006 du Brésil, qui avait battu l’Espagne en demie du Mondial et nous étions si heureux pour eux. A cette époque, le padel commençait tout juste chez nous au Portugal. Et 16 ans après, c’est nous qui battons le Brésil ici à Dubaï ! C’est le travail des joueurs, de la Fédération, des clubs qui est récompensé aujourd’hui.
PM : Est-ce votre meilleur souvenir en matière de padel ?
C’est comparable pour moi à la première grande conquête de la Fédération portugaise de padel, quand nous avons obtenu la reconnaissance en tant que fédération à la place de la Fédération de tennis. C’était un énorme succès sur le plan politique et c’est ce qui permet à notre sport de grandir. Mais sur le plan sportif, c’est inédit pour nous. Nous sommes plus habitués à de grands succès de nos filles, mais jamais contre une équipe aussi forte que le Brésil chez les hommes. J’en ai encore la chair de poule. Nous avons encore échangé des messages à 5 heures du matin car aucun de nous ne pouvait dormir avec l’adrénaline qu’on a eue pendant cette rencontre. Je tiens à souligner que c’était une victoire de l’équipe, celle des joueurs mais aussi celle de tous ceux qui étaient autour, y compris les filles. Certains d’entre nous ne pouvaient plus parler parce qu’ils pleuraient de bonheur. C’est un rêve qui est devenu réalité.
PM : que dire de votre prochain adversaire, en demi-finale ?
Battre le Brésil était notre objectif principal. Maintenant, nous affrontons l’Argentine et nous allons tout donner mais en jouant sans aucune pression, en cherchant juste à donner le meilleur de nous-mêmes. Nous avons déjà joué contre l’Espagne, donc nous savons à quoi nous attendre et nous allons surtout profiter de ces moments. Et puis tant que la compétition n’est pas finie, tout peut arriver. On verra ce qu’il est possible de faire.
Après 40 ans de tennis, Jérôme tombe dans la marmite du padel en 2018. Depuis, il y pense tous les matins en se rasant… mais ne se rase jamais pala en main ! Journaliste en Alsace, il n’a d’autre ambition que de partager sa passion avec vous, que vous parliez français, italien, espagnol ou anglais.