Le collectif « Non à mon padel » (NAMP) a publié une étude détaillant les problématiques liées aux nuisances sonores des terrains de padel construits à proximité d’habitations. Après avoir dressé un état des lieux préoccupant, la partie 4 de ce rapport s’intéresse aux solutions techniques et réglementaires pour réduire ou prévenir ces conflits grandissants.

Des mesures curatives pour les terrains déjà en place

Pour les installations existantes qui génèrent des nuisances avérées, plusieurs pistes sont évoquées :

  • Limiter les horaires d’ouverture : C’est la solution la plus simple à mettre en place via un arrêté municipal ou une décision de justice. Interdire le jeu tôt le matin ou en soirée (après 20h) permet de réduire immédiatement la gêne ressentie par les riverains.
  • Installer des murs anti-bruit : Les barrières acoustiques sont déjà utilisées dans d’autres secteurs (routes, voies ferrées). Pour être efficaces, elles doivent être suffisamment hautes, épaisses et proches de la source sonore. Leur efficacité dépend cependant de la configuration du site.
  • Recourir au capotage acoustique : Il s’agit d’une solution plus lourde mais radicale : couvrir totalement le terrain (structures indoor) ou partiellement avec des auvents acoustiques au-dessus des vitres. Cela permet de réduire fortement la propagation du bruit.
  • Déplacer ou fermer un terrain : En dernier recours, si les solutions précédentes sont jugées inefficaces ou inapplicables (raisons techniques, contraintes d’urbanisme, ou absence d’investissement de l’exploitant), le démontage ou la relocalisation des pistes peut être imposé.

Des mesures préventives pour les futurs projets

Le collectif insiste sur la nécessité d’une anticipation en amont pour éviter les conflits :

  • Respecter des distances minimales avec les habitations : Certaines communes imposent désormais un éloignement d’au moins 100 mètres entre les terrains et les premières habitations.
  • Intégrer une étude acoustique dès la phase de permis de construire : Cela permet d’évaluer le risque et d’adapter le projet (choix du terrain, orientation des pistes, ajout de protections sonores).
  • Privilégier les structures indoor ou semi-couvertes : De plus en plus de clubs font ce choix, qui protège des intempéries, allonge la durée de pratique annuelle et réduit significativement les nuisances.
  • Former les exploitants et sensibiliser les collectivités : Une meilleure connaissance des contraintes acoustiques évite les erreurs de conception qui peuvent coûter cher ensuite (conflits, contentieux, démontage).

L’importance de l’expertise acoustique

En cas de doute, faire appel à un expert acoustique reste le meilleur moyen pour les porteurs de projet de « bien faire dès le départ ». Comme le rappelle le principe de précaution : il est toujours plus facile de concevoir un projet adapté en amont que de devoir corriger ou démonter ensuite.

Des sociétés spécialisées comme ECHO Padel, experte des problématiques sonores liées aux infrastructures de padel, proposent des analyses et préconisations précises permettant de prévenir et d’évaluer les risques. Un investissement initial qui peut éviter bien des litiges futurs.

Franck Binisti

Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.