Lucile Pothier était présente au PadelShot Saint-Étienne pour le Cupra Padel Point Tour. Elle a partagé ses impressions concernant sa finale difficile aux Championnats de France 2023 et a révélé quelques surprises…
“Beaucoup de frustration après la finale”
Après ce week-end intense, Lucile était forcément un peu fatiguée : “Le retour au travail dès le lundi matin n’a pas forcément été facile, mais ça va mieux maintenant. Cela a pris un peu de temps, il y avait beaucoup de frustration à la fin de la finale. J’ai réussi à prendre du recul pour voir les côtés positifs. C’est ma première finale aux Championnats de France, nous aurions pu mieux faire sur le match, même si l’objectif a été atteint.”
La joueuse de l’équipe de France nous explique qu’elle et sa partenaire ont participé à de nombreux tournois pour obtenir un tirage favorable et atteindre leur objectif, en rappelant le match de l’année dernière où elles avaient réussi à prendre un set à Léa et Alix en demi-finale. Interrogée sur sa déception de ne pas avoir fait aussi bien et sur ce qui a manqué cette fois, elle répond : “L’année dernière, c’était un autre contexte, Alix avait beaucoup voyagé pour arriver au tournoi, Léa venait de changer de côté, ça nous a un peu aidées. Jess revenait sur les terrains, les filles ne s’attendaient pas à ce qu’elle ait ce niveau-là. Cette année, nous ne pensions pas perdre aussi nettement, le score est sévère. Le premier break d’entrée nous a affectées mentalement, nous nous attendions à une grosse bataille et finalement ça a vite tourné, même si beaucoup de jeux étaient disputés à 30/30, le score est dur.”
“Ça aurait pu tourner”
Tactiquement, ce fut un peu délicat sur ce match : “Personnellement, j’ai eu le sentiment de ne pas mettre mon jeu en place, de ne pas être assez agressive et de ne pas suffisamment aider Jess. Mais Johan (Bergeron) m’a demandé d’être plus agressive et nous a accompagnées très positivement. Au final, tous les jeux étaient disputés, ça aurait pu tourner.”
Peut-on parler d’une erreur tactique d’avoir gardé un schéma très offensif ? “Non, notre côté offensif, c’est notre force, et notamment celle de Jess. Sur ce match, on joue contre des filles qui ont une expérience incroyable et qui sont habituées aux matchs à enjeu. Elle nous ont à chaque fois poussées à faire un coup de plus. Tactiquement, nous nous sommes précipitées, nous n’avons pas été agressives au bon moment et avons voulu gagner les points trop vite. C’est dur, mais ça fait partie de l’apprentissage. Avec Jess, il nous manque des matchs à ce niveau-là sur la saison. Malheureusement, notre vie à côté ne nous permet pas de participer à suffisamment de tournois internationaux.
Lucile, bien établie en France, mentionne que de plus en plus de joueurs et joueuses envisagent de partir en Espagne. De là à y penser elle-même ? “Il y a encore quelques mois, j’aurais dit clairement non à l’Espagne. J’ai déjà passé quatre années aux États-Unis pour le tennis, c’est un énorme investissement. Je sais ce que c’est de partir à l’étranger pour un projet sportif, et je ne serais pas seule dans ce projet, même si mon copain se consacre à 100% au padel et prépare son TFP pour enseigner.”
L’Espagne : la porte n’est pas totalement fermée
Elle ne ferme pas totalement la porte à l’Espagne et peut envisager ce déménagement : “Si je devais partir en Espagne, ce serait pour arrêter de travailler… Pour le moment je pense plus à m’entrainer en France à l’année et faire des stages en Espagne de temps en temps, car si je commence à m’investir à 100%, la pression va monter et je ne veux pas de ça : je veux que le padel reste une passion. Intellectuellement, j’ai besoin de m’occuper avec autre chose pour décompresser un peu du sport (on n’est pas à l’abri d’une blessure par exemple). On ne sait pas de quoi demain sera fait, mais pour le moment ce n’est pas prévu.”
Avec les Championnats de France derrière elle et le titre de vice-championne en poche, Lucile se prépare maintenant pour de grosses échéances avec un objectif en tête : viser une sélection pour les Championnats d’Europe avec l’équipe de France. “Comme ils sont reportés, ça atténue la pression de fin de saison, mais il reste les deux P1500 – un à All In et un à PadelShot Saint-Étienne – et les matchs par équipes avec la All In. Ensuite, il sera temps de réfléchir à la fin de la saison et de voir pour la suite.”
Passionnée de Padel depuis 2018 avec de nombreuses expériences dans la communication et la création de contenus, j’ai l’envie de vous partager ma passion à travers mes écrits.