On s’en doutait depuis quelques semaines, c’est désormais officiel : Johan Bergeron sort de sa retraite pour reprendre sa carrière professionnel. Depuis quelques mois, on le revoyait sur les pistes. Depuis le début de l’année, celui qui avait annoncé prendre sa retraite en novembre 2022 a déjà joué deux tournois, dont un FIP.
Retour sur le devant de la scène pour Johan Bergeron qui sera associé cette année avec Max Moreau, autant sur le circuit national qu’international. De retour dans le game, Johan Bergeron nous explique sa décision et ses ambitions pour ce renouveau.
Le retour de Jo
Pas mal de monde s’en doutait déjà. Depuis la fin de la saison dernière, on me revoyait un peu plus sur les terrains. Depuis le mois d’octobre, j’ai décidé que j’allais reprendre.
On a traîné un peu avant de l’annoncer car j’avais encore quelques détails à régler avant de l’annoncer officiellement. Depuis fin de l’année dernière, j’ai recommencé à faire quelques tournois et en ce début d’année 2024, j’ai déjà fait deux tournois.
Un manque de padel
Je me suis rendu compte, en ayant vraiment arrêté, que le terrain me manquait et que ma place était sur le terrain. Alors, j’aime ce que je fais : entraîner à l’académie, être avec le groupe compet’, etc. Mais je ne me vois pas être loin des terrains plus longtemps.
La motivation est revenue petit à petit. Quand j’ai fait Rome, avec les conditions géniales, ça a commencé à me faire hésiter. Puis, lorsque je suis venu à la All In pour travailler, je l’ai finalement laissé de côté. Après, j’ai vu Roland Garros et c’est vrai que ce sont des choses auxquelles j’ai envie de participer. Je sens que, au final, je n’ai pas fini ce que je devais faire.
Objectif Team France ?
Quand on a goûté à la Team France, on a envie d’y retourner. Après, il va falloir que je fasse mes preuves. J’ai arrêté de jouer pendant un an, le niveau des joueurs français à augmenter.
Nous avons désormais deux retraités supplémentaires : Ben Tison et Jérémy Scatena. Ça va faire mal à l’équipe de France, c’est une certitude. Mais si je peux en refaire partie, dès cette année, j’en serais le plus heureux. En tout cas, je vais tout faire pour.
Un break nécessaire
Je ne regrette rien et si j’ai arrêté, à un moment donné, c’est que j’avais vraiment besoin de le faire. Je pense que d’avoir coupé m’a permis de me rendre compte que ma place était sur le terrain et que ma vie, c’est de jouer.
J’étais déjà en train de bosser à la All In et j’aidais au développement. Je m’entraînais du coup beaucoup moins. Je sentais que j’étais au bout d’un cycle et j’ai eu besoin de vraiment couper avec la certitude que je n’allais pas reprendre. Sauf que voilà, petit à petit, l’envie est revenue. En plus, voir les autres jouer, ça donne envie. Au final, je n’ai aucun regret.
Le circuit international en priorité
En priorité, cette année, ça sera la Premier Padel. En espérant rentrer avec Max sur les P1 aussi. Pour les P2, je pense que ça va être compliqué. On fera aussi quelques FIP pour aller chercher les points et rentrer dans les P1 et Grand Chelem.
Sur le circuit français, si je peux faire les P2000, je les ferai. Pour le reste, à voir en fonction du calendrier et de mes engagements avec la All In.
Allier carrière professionnelle et responsabilités à la All In
En octobre, je suis allé voir Thierry pour lui dire que j’avais envie de retourner sur le terrain. Il a été très compréhensif. Ensemble, nous avons trouvé une organisation pour allier la All In et ma carrière de joueur.
Tout ce qui est de la gestion centre et développement de la All In, je ne m’en occupe plus du tout. Je vais rester sur le terrain, avec l’Académie et le groupe compet’ parce que je sens que c’est là où je pourrais le plus apporter.
On va aussi développer les stages. C’est quelque chose que l’on n’a pas assez fait. Voilà ce que je vais orienter pour la All In.
Ambitions pour 2024 ?
Au mieux, j’ai été 107e pour le World Padel Tour. En FIP, j’avoue avoir oublié depuis le temps. Je n’ai pas une ambition précise pour le classement. Une chose est sûre, j’ai envie d’aller le plus loin possible.
Il va falloir que je vois aussi car mon corps n’a pas bougé pendant un an. Voir si le rythme revient vite. Pour l’instant, je suis content de mon niveau de jeu, même si ce n’est pas encore parfait.
Je n’ai pas de pression concernant le classement. J’ai envie d’arriver autour de la 100e place car je ne l’ai jamais été. Mais on verra comment ça évolue et les résultats qu’on arrivera à avoir.
Reprendre un rythme de vie de professionnel
C’est sûr que, du coup, ce n’est plus la fête. Je mange sainement, je m’entraîne : c’est le retour de la vie d’une sportif professionnel. Je l’ai déjà fait donc je sais que je suis capable de le refaire.
Quand je suis motivé, je sais que je peux mettre tous les ingrédients pour y arriver. Et c’est ce qu’il se passe en ce moment.
Polémique autour de la N1 ?
Concernant la Nationale 1, je dois avouer que je suis un peu dégoûté. Mais il y a un règlement et il faut le respecter. Je pense néanmoins que le règlement n’est pas parfait et je ne suis pas le seul à le dire car je ne suis pas le seul à avoir fait cette erreur.
Encore une fois, moi, je suis licencié FFT. Je ne regarde pas si c’est licence padel, multiraquettes, etc. En décembre, il n’y a eu aucun problème. Un mois plus tard, nous avons dû redonner une liste. Je n’ai vérifié aucun des joueurs de ma liste qui a participé en décembre. Il n’y a que moi qui suis concerné.
Je trouve ça triste et je suis dégoûté de ne pas pouvoir participer. parce que c’est une compétition que j’aime. Je pense que l’on aurait pu trouver une solution pour moi et pour les autres car, encore une fois, je ne suis pas le seul. Tant pis pour cette fois, en espérant que ça fasse avancer. Et puis moi, je ne referai pas la même erreur.
C’est son frère qui un jour lui a dit de l’accompagner sur une piste de padel, depuis, Gwenaëlle n’a plus jamais quitté le court. Sauf lorsqu’il s’agit d’aller regarder la retransmission de Padel Magazine, du World Padel Tour… ou du Premier Padel… ou des Championnats de France. En bref, elle est fan de ce sport.