Jeff Planchais, professeur de padel au TC Baillargues, revient sur son parcours et sur le développement de la section padel de son club. Il partage également son avis sur le récent P1000 de Baillargues et aborde les défis actuels du padel
Son histoire avec le padel
“Mon parcours avec le padel a commencé à Laval, en Mayenne. J’étais professeur de tennis et j’avais des amis qui se lançaient dans le padel. Après mes cours, je les rejoignais pour jouer, notamment avec Simon Boissé, qui gérait la structure à Laval.
Quand j’ai déménagé dans le Sud, à Baillargues, pour continuer à enseigner le tennis, j’ai découvert que le padel y était déjà bien implanté, notamment autour de Montpellier. J’ai rapidement commencé à jouer régulièrement avec des amis à Palavas et à participer à des tournois, ce qui m’a permis de grimper dans le classement jusqu’à atteindre le top 100.
Par la suite, j’ai proposé à mon club de développer une section padel. Mon directeur sportif a tout de suite été réceptif à l’idée, et nous avons commencé par créer trois terrains de padel. Pour encadrer cette nouvelle activité, j’ai passé les diplômes nécessaires pour devenir professeur de padel. Aujourd’hui, nous disposons de cinq terrains, nous comptons près de 300 adhérents dédiés au padel, et je suis entouré d’une équipe de 4 à 5 professeurs qui partagent cette aventure avec moi.
Je n’ai pas quitté le tennis, qui reste mon sport de prédilection et dans lequel je suis toujours impliqué. Ce qui m’a particulièrement attiré dans le padel, c’est avant tout l’esprit du jeu. J’apprécie énormément le fait de ne pas être seul sur le terrain lors des compétitions, de pouvoir compter sur un partenaire, de partager des moments avec les copains.”
Retours sur le P1000 de Baillargues
“Franchement, le tournoi s’est super bien passé, même avec les intempéries du samedi. Heureusement, nous avions prévu un plan B, ce qui nous a permis de tout déplacer en structure couverte l’après-midi. Malgré la pluie, l’organisation a tenu le coup. En ce qui concerne les retours, ils ont été vraiment excellents. Le dimanche, nous avons accueilli environ 150 spectateurs pour les demi-finales et les finales, et l’ambiance était incroyable.
Honnêtement, nous avons organisé un P1000 qui ressemblait plus à un P1500 ou même un P2000 en termes de qualité. Pour les saisons à venir, en 2025-2026, il est fort probable que nous montions en gamme et fassions évoluer le tournoi vers un niveau supérieur.”
Les points noirs du padel
“Ma principale inquiétude au padel, c’est que les meilleurs joueurs finissent par jouer uniquement entre eux. Et c’est déjà un peu le cas, soyons honnêtes. Quand tu fais partie du top 50, que tu as le temps et les moyens, tu ne peux quasiment pas descendre parce qu’il suffit que tu te mettes avec un joueur top niveau et tu rentres dans un gros tournoi en 16e, voire en 8e quand tu fais partie du top et forcément, tu es déjà dans les points donc tu ne peux pas descendre, même si tu ne fais pas de bons résultats. Ceux qui descendent, ce sont ceux qui ne jouent pas.
Le problème, c’est que les tournois au plus haut niveau voient souvent les mêmes joueurs, les mêmes paires, et cela laisse peu de place aux nouveaux venus pour s’imposer. Une paire dominante dans une région peut gagner systématiquement, sans surprise. Peut-être qu’à un moment, il faudrait limiter le nombre de participations pour les paires qui accumulent trop de victoires, pour permettre à d’autres de briller.
Un autre point noir pour moi, c’est aussi la gestion des inscriptions et désistements aux tournois. Il y a beaucoup de joueurs qui s’inscrivent puis se désinscrivent à la dernière minute, parfois même sur plusieurs tournois en même temps, pour finalement choisir celui où ils pensent avoir le plus de chances. Ça perturbe énormément l’organisation.”
Nouvel adepte du padel, je suis fasciné par ce sport dynamique qui allie stratégie et agilité. Je trouve dans le padel une nouvelle passion à explorer et à partager avec vous sur Padel Magazine.