À l’occasion du Greenweez Paris Major 2024, la paire Franco Stupaczuk et Miguel Yanguas, têtes de série numéro 4, revient sur la première année d’un circuit unique, leur adaptation au calendrier et la gestion des voyages. Ils partagent également leur relation sur et en dehors du terrain, l’importance de l’équilibre entre vie sportive et personnelle, ainsi que leur passion pour le football.
Premier Padel commence à structurer son calendrier
Franco : On est déjà à trois quarts de la saison. C’est une première année pour Premier Padel. Il n’y a plus le World Padel Tour. Ce circuit unique est une bonne chose.
Yanguas : Physiquement, les voyages, moins de tournois, mais il y a aussi des enseignements à tirer. Il est vrai que cette année, c’est la première fois qu’il n’y a qu’un seul circuit. Les précédentes saisons étaient très dures, car nous devions pratiquement jouer dans deux circuits différents, avec des classements séparés, ce qui impliquait beaucoup de voyages.
Mais nous commençons à structurer un peu mieux le calendrier. Nous espérons que cela deviendra plus simple avec le temps, en compétitionnant presque toujours dans des conditions similaires, quel que soit le pays.
Toutes les fois où Stupa m’a battu
Yanguas : Eh bien, séparément, je dirais que ce sont toutes les fois où Franco m’a battu, depuis le début de l’année (rire). Il y a eu un bon moment dans un tournoi à Marbella, je pense. Il jouait les qualifications et est venu un jour boire un café avec nous après être entré dans le tableau principal. On a discuté comme si de rien n’était.
Yanguas : Eh bien, avant de jouer avec Franco, il était avec Martin Di Nenno depuis longtemps. Nous avions une bonne relation. Moi, je suis très intense au quotidien, je suis assez nerveux, j’aime faire plein de choses. Franco, lui, est très tranquille, il aime s’entraîner et rester à la maison. Nous sommes différents, mais je pense que ça nous aide aussi. Petit à petit, comme je l’ai dit, nous apprenons à nous connaître et nous nous améliorons.
Chingalan / Coello-Tapia…
Franco : Ça met la barre très haut. Quand tu arrives en demi-finale contre eux, tu dois être à 100%. Peut-être que personnellement, c’est plus difficile pour moi, car l’année dernière je me battais pour la place de numéro 1 et aujourd’hui je suis plus loin. Mais bon, à chaque fois que tu en as l’opportunité, tu dois te battre.
Yanguas : nous sommes fans du Real Madrid, et lui est supporter de River en Argentine. On aime beaucoup parler de sport, de football, et on rigole beaucoup ensemble.
Même quand on sort dîner, on emporte toujours la tablette. Que ce soit l’iPad de Franco ou la mienne, on regarde toujours les matchs.
L’équilibre entre partenaires
Stupa : je pense qu’il ne faut pas trop forcer la relation en dehors du padel. Il faut trouver un équilibre. Parfois, on passe des soirées d’équipe, avec nos entraîneurs, mais chacun a aussi besoin de temps avec sa famille pour se reposer.
Dans une semaine, nous serons rivaux
Yanguas : Oui, c’est vrai. Il y a une semaine dans l’année où nous serons rivaux. J’espère que si nous arrivons en finale, je ne devrai pas affronter Franco (rire). Jouer à Doha sera une semaine magnifique. J’espère que l’Espagne gagnera…
Et Bela…
Stupa : Ce sont les entraîneurs qui décident. Tant que je suis sélectionné, je suis content.
Le débat des joueurs espagnols qui concourent pour d’autres nations…
Stupa : Eh bien, c’est permis par le règlement. Cela arrive aussi dans le football. Des joueurs argentins jouent pour l’Italie, par exemple. Tant que les règles le permettent, cela peut arriver. C’est l’évolution du sport, et le padel, qui est en plein développement, devra peut-être s’adapter.
Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.