Elle est encore peu connue du grand public, mais son nom commence à circuler sur le circuit international. Dora Chamli, numéro 1 tunisienne au classement FIP, vit une aventure unique à travers le padel. De ses débuts sur les terrains en Tunisie jusqu’aux tournois du FIP Tour, en passant par une vie entre Barcelone, Lyon et Tunis, la joueuse de 186e mondiale trace sa route avec passion et détermination.
Rencontrée lors du FIP Silver Côte du Midi à Narbonne, Dora se confie sur son parcours, son duo avec Marianne Vandaele, ses ambitions pour 2025… et le défi d’exister quand on vient d’un pays où le padel commence à peine à se structurer. Un portrait de joueuse inspirante pour toutes celles et ceux qui veulent croire en leur rêve.
Une Tunisienne sur les traces du padel international
Originaire de Tunisie, Dora Chamli fait partie des pionnières du padel féminin dans son pays. Si la discipline y est encore en développement, plusieurs clubs ouvrent progressivement leurs portes, et quelques événements attirent déjà des joueurs étrangers, notamment espagnols.
« Le padel se développe bien en Tunisie, surtout depuis quelques années. Il y a de plus en plus de clubs, de tournois… et même des étrangères qui viennent y jouer. Chez les femmes, on en est encore au tout début, mais ça avance », explique-t-elle.
Aujourd’hui, numéro 1 tunisienne, Dora incarne à elle seule une discipline encore balbutiante dans son pays. Une équipe nationale féminine ? « Pas encore, mais on espère que cela viendra avec le temps. »
De Tunis à Barcelone, puis Lyon : une trajectoire européenne
Dora a découvert le padel pendant ses études à Barcelone, il y a cinq ans. « J’ai commencé par le tennis, mais c’est à Barcelone que j’ai essayé le padel pour la première fois… et j’ai tout de suite adoré ! »
De retour en Tunisie, elle commence à jouer dans les clubs locaux, souvent avec des hommes, faute de joueuses. Puis la vie l’amène à Lyon, où son mari — lui aussi tunisien — est installé.
C’est là qu’elle intègre le circuit français, enchaîne les tournois, tisse un réseau de joueuses… et finit par rencontrer sa future partenaire.
La rencontre avec Marianne Vandaele : un déclic
« J’ai rencontré Marianne grâce à un lien entre mon club en Tunisie, Padel Connection, et l’académie de Pablo Ayma, où elle s’entraîne. Son coach m’a proposé de tenter un tournoi ensemble… et ça a tout de suite matché. »
Depuis, les deux joueuses ne se quittent plus sur le circuit. Elles jouent ensemble en France, mais aussi sur le FIP Tour à l’international.
« Marianne a un mental incroyable. Elle reste forte dans les moments critiques, elle me soutient énormément », souligne Dora. Mais elle ajoute avec le sourire : « Ce qu’elle pourrait améliorer ? Arrêter de me prendre les balles au milieu ! On en rigole maintenant, mais au début, ce n’était pas simple. »
Des ambitions claires : le top 150 en ligne de mire
Actuellement classée 186e mondiale, Dora s’était fixé l’objectif d’entrer dans le top 200 en 2025. Objectif déjà atteint. « Maintenant, je vise le top 150 d’ici la fin de l’année. »
Mais cette progression ne se fait pas sans efforts. Résidant en Tunisie, elle doit sans cesse organiser ses déplacements en Europe, trouver des partenaires, s’entraîner dans de bonnes conditions.
« Au début, c’était très compliqué. Peu de filles pour jouer, peu de visibilité, peu de sponsors. Mais ça change. Aujourd’hui, les entreprises tunisiennes commencent à s’intéresser au padel, à soutenir les athlètes. »
Elle confirme que le padel est désormais rattaché à la Fédération tunisienne de tennis, ce qui contribue à structurer la discipline.
Une passion qui change une vie
Le padel n’est pas juste un sport pour Dora : c’est un élément central de sa vie. « C’est la première fois que je m’investis autant dans une discipline. Le padel a vraiment changé ma vie. »
Issue du tennis, qu’elle pratiquait “pour le plaisir” avec quelques tournois à son actif, elle trouve dans le padel un projet, un rythme de vie et une vraie motivation.
Son entourage, d’abord surpris, est aujourd’hui entièrement derrière elle : « Ma famille est fière de moi. Et j’espère pouvoir encore progresser. »
Avec un climat plus chaud qu’en France, la majorité des clubs tunisiens sont aujourd’hui indoor, même si on y trouve aussi des terrains extérieurs. « Mon club est en indoor, mais on s’entraîne aussi en extérieur. Ce n’est pas toujours facile avec le soleil et la chaleur, mais c’est un bon entraînement physique. »
Une joueuse qui se bat pour exister sur le circuit
Trouver une partenaire, se faire connaître, accéder aux bons tournois… pour une joueuse tunisienne, le parcours est semé d’embûches. « J’ai dû m’imposer seule, me déplacer en Espagne, en France, créer du lien, m’entraîner dans différents clubs. Aujourd’hui, les choses se mettent en place, mais ça a pris du temps. »
Elle reste lucide : pour évoluer, il faut partir à l’étranger. « En Tunisie, il y a des filles motivées, mais pour progresser sur le FIP Tour, il faut être en Europe. »
Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.
























































































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