Les joueurs et les joueuses commencent à monter au créneau, depuis quelques semaines, concernant des conditions de jeu difficiles sous une chaleur extrême.

Déjà en Italy, lors du Major, on avait pu voir un gros dispositif mis en place par l’organisation : des ventilateurs en extérieur, des brumisateurs, des parasols, des serviettes refroidissantes à mettre autour de la nuque et des pauses fraîcheurs autorisées après un long jeu.

Italy Major chaleurs Lucas Bergamini

L’été, une période compliquée à cause des chaleurs

Pour rappel, la FIP a décidé que les quatre Major de l’année (Doha, Rome, Paris et Acapulco) se joueraient en extérieur. Si le soleil n’avait pas cogné trop fort au Qatar, il n’en a pas été de même à Rome. Par ailleurs, lors du Greenweez Paris Major 2023, certaines rencontres avaient dû être décalées en raison des fortes chaleurs. On se souvient aussi, il y a deux ans lors du WPT French Padel Open à Toulouse, des températures extrêmes au Palais des Sports André-Brouat.

Cette année encore, plusieurs joueurs se sont déjà plaints des conditions difficiles dans lesquelles ils évoluaient. Martin Di Nenno, Alejandro Galan et, la dernière en date, Aranzazu Osoro. Lors du FIP Platinum Sardegna, celle qu’on surnomme la Vikinga, est sortie de la piste à la fin de sa rencontre en disant à la caméra : “Inhumain. C’est inhumain“. En effet, il faisait plus de 33° en plein milieu de l’après-midi, au moment où les matchs se jouaient.

Quelles solutions sont envisageables ?

Désormais, une question se pose : doit-on éviter les horaires où les pics de chaleur sont au plus haut en été pour privilégier les night-sessions et les matchs en matinée ?

Lorsque les tournois se jouent en intérieur, cette piste peut être totalement privilégiée, bien qu’elle soulève un problème majeur : un temps de repos écourté pour les joueurs qui disputeraient les derniers matchs. En commençant tardivement (surtout s’il n’y a qu’un seul terrain comme cela peut être le cas dès les demi-finales), les rencontres seront susceptibles de se terminer à deux voire trois heures du matin. Pour les joueurs, cela pourrait être rapidement inconcevables, surtout si cela se produit à répétition.

De plus, si le tournoi se joue en extérieur, les joueurs pourraient être gênés par un manque de visibilité. Toujours lors de l’Italy Major, c’est Maxi Gabriel, le coach de Coki Nieto et Jon Sanz, qui s’était plaint des conditions extérieurs, à la tombée de la nuit : “Le match est affreux, c’est vraiment affreux, mais bon, on doit jouer dans ces conditions. Ils veulent qu’on joue dehors alors on joue dehors, mais c’est nul de jouer au padel dans ces conditions. C’est comme ça…

Toujours favoriser deux pistes centrales en été ?

Alors, la solution ne serait-elle pas de créer deux pistes centrales au lieu d’une, lors de la période estivale ? En effet, au lieu de jouer 100% des rencontres dès les demi-finales (et 80% lors des quarts de finale) sur une piste unique, les organisateurs mettaient en place deux pistes principales, pour équilibrer le nombre de match par piste. Par conséquent, les joueurs pourraient avoir des temps de repos plutôt similaires.

Seul inconvénient, car il en faut bien un, les spectateurs ne pourraient voir que 50% des rencontres. Cependant, en faisant démarrer des matchs à 17h, certains fans ne viennent pas directement, attendant que les températures baissent avant de se mettre en tribune.

Encore une fois, c’est un sujet très compliqué et, sans nul doute que la FIP aura besoin de temps pour trouver une solution viable, qui contentera autant les joueurs, que les coachs et les spectateurs !

Gwenaelle Souyri

C’est son frère qui un jour lui a dit de l’accompagner sur une piste de padel, depuis, Gwenaëlle n’a plus jamais quitté le court. Sauf lorsqu’il s’agit d’aller regarder la retransmission de Padel Magazine, du World Padel Tour… ou du Premier Padel… ou des Championnats de France. En bref, elle est fan de ce sport.