Ale Galan et Juan Lebron connaissent un milieu de saison un peu difficile sur le World Padel Tour, avec des résultats inhabituels pour une paire d’un tel niveau.
La pire série de Galan et Lebron
Personne ne dira le contraire, quand ils jouent à leur meilleur niveau, Ale Galan et Juan Lebron forment la meilleure paire du padel mondial. Les autres joueurs du World Padel Tour en ont bien conscience, comme en témoigne par exemple la récente publication de Javi Ruiz.
Deux joueurs très physiques, puissants, Lebron et Galan peuvent jouer à un rythme très élevé et littéralement étouffer leurs adversaires. Capables de terminer les points en deux coups de raquettes par des smashs ou volées, ils sont aussi de grands défenseurs. Très véloces malgré leur plutôt grande taille pour des joueurs de padel, ils disposent d’une allonge et d’un jeu de jambe qui leur permettent de se démultiplier sur la piste. Un véritable casse-tête pour leurs adversaires.
Pourtant, après un début de saison réussi avec 3 victoires lors des 5 premiers tournois (et 3 victoires en deux sets en finale), Ale et Juan marquent le pas cet été. Vaincus lors de chacun des 4 derniers tournois, ils connaissent leur pire série depuis qu’ils jouent ensemble. Pire encore, ils se sont faits sortir pour leur entrée en lice à Malaga par Javi Ruiz et Arturo Coello, une chose qui ne leur était tout simplement jamais arrivée !
La concurrence s’organise
Alors comment cette paire capable de dominer outrageusement ses adversaires dans les bons jours se retrouve-t-elle déjà avec 6 défaites sur 9 tournois cette année ? A cheval sur 2020 et 2021, ce sont tout simplement 8 défaites sur 11 tournois, un bilan qui contraste drastiquement avec le début 2020, qui les avait vus remporter 4 des 5 premiers tournois !
Premièrement parlons de leurs adversaires. Le niveau et la concurrence n’ont jamais semblé aussi élevés sur le WPT avec pas moins de 11 paires différentes qui ont atteint le dernier carré cette année (Lebron/Galan, Sanyo/Bela, Di Nenno/Navarro, Lima/Tapia, Stupaczuk/Ruiz, Capra/Sanchez, Chingotto/Tello, Gonzalez/Rico, Lamperti/Coello, Coello/Ruiz, Botello/Ruiz).
Les paires s’entraînent dur, font tout ce qu’elles peuvent pour s’adapter au jeu de Lebron et Galan, et elles sont généralement ultra motivées au moment de les affronter, galvanisées par la possibilité de s’offrir le scalp des numéros 1.
Un problème mental ?
Néanmoins, sur toutes leurs défaites concédées en 2021, seules deux sont intervenues en deux sets (face à Chingotto/Tello à Valladolid, et face à Lima/Tapia à Marbella). Cela signifie que même lorsqu’ils perdent, il y a toujours un moment où Lebron et Galan arrivent à prendre le dessus sur leurs adversaires, comme ce fut le cas lors du deuxième set à Malaga face à Coello/Ruiz.
Injouables lorsque le score est en leur faveur, ils semblent beaucoup moins sereins quand les choses se compliquent. Compétiteur dans l’âme, Juan Lebron semble assez vite s’agacer et se laisser gagner par les émotions négatives. Parfois un peu en-dedans, Ale Galan est souvent très sollicité sur les points importants, les paires voulant à tout prix éviter le smash de son partenaire.
Cela nous donne parfois l’image d’une paire qui cède assez vite à la frustration. Que faire pour retrouver le chemin de la victoire et se sortir de cette mauvaise passe ? Même son de cloche du côté des deux joueurs : travail, travail et travail.
Une séparation envisageable ?
Qu’on soit bien d’accord, avec 3 tournois remportés depuis le début de l’année, Lebron et Galan connaissent des résultats qui raviraient quasiment toutes les paires du circuit. Le problème c’est que les numéros 1 ne sont pas n’importe quelle paire, ils savent qu’ils ont le potentiel pour dominer complètement le WPT et ils ne peuvent se satisfaire de cette situation.
Certains observateurs pointent du doigt un manque de complicité entre les deux joueurs. Y parviendraient-ils mieux séparément ? Pas évident. Ensemble, ils savent qu’ils peuvent écraser la concurrence, ils l’ont fait en 2020. Séparément ils devront forcément s’affronter, ce qui complique la possibilité pour l’un comme pour l’autre d’avoir autant de succès.
En cas de séparation on aurait pu imaginer qu’ils croisent avec Lima et Tapia qui ne semblaient pas très épanouis sur la piste ensemble, mais ils viennent de remporter le Las Rozas Open, et joueront demain en finale à Malaga… Chingotto et Tello, qui connaissent aussi une année un peu décevante, pourraient représenter une solution mais clairement à moins qu’ils n’arrivent plus à se supporter, Lebron et Galan ne semblent jamais aussi forts qu’ensemble !
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