Chaud devant… et chaud derrière aussi. Ce mercredi à Toulouse, il a fait jusqu’à 38°. Et cela devrait monter encore dans les jours qui suivent, avec 41 degrés annoncés vendredi ! [Edit jeudi : cette maximale a été revue à la baisse, à hauteur de 38° tout de même]
Nous n’avons pas de thermomètre, mais il fait très chaud sur et autour des deux pistes du Palais des Sports, qui est dépourvu de climatisation.
37°2 le soir ?
Combien fait-il exactement ? « Je préfère ne pas savoir, nous a confié Robin Haziza, le directeur de l’épreuve. C’est vrai, il n’y a pas de clim ici. Il n’est pas si courant qu’il fasse 40 degrés en juin à Toulouse. Mais pour le moment, on n’est pas en canicule, le Département me l’a confirmé. Tant que les températures baissent la nuit, il n’y a pas lieu de prendre des mesures particulières. Les joueurs ne craignent pas du tout ces conditions, ils sont en majorité Espagnols et très habitués à ça. Ils seront la semaine prochaine à Valladolid, où il fera encore beaucoup plus chaud. »
Même s’il ne fait pas encore 37°2 le soir, les températures matinales grimpent aussi, avec une minimale à 25° annoncée pour samedi matin.
En attendant, nous avons questionné plusieurs joueurs sur ce qu’ils préfèrent : jouer par grande chaleur ou par temps froid. Leur réponse, unanime, est “la chaleur” : même les Français aiment monter en température.
« Moi j’adore quand il fait très chaud, nous a dit Benjamin Tison. Aujourd’hui, c’est très bien. Je préfèrerais une chaleur moins humide, mais franchement, j’aime bien. » Son partenaire Teo Zapata apprécie aussi les fortes températures, mais moins la chaleur humide.
« Je préfère jouer quand il fait chaud, affirme également Thomas Leygue. Ici, il fait chaud, c’est vrai, mais le terrain est très lent, donc c’est bizarre. A Doha, peut-être vaut-il mieux ne pas jouer s’il fait 50 degrés. Mais en France, même par 40 ou 45° au soleil, on joue. Et moi, ça ne me gêne pas. » A l’inverse, il nous a dit avoir déjà joué par – 5 degrés, à Aix-en-Provence…
Même Paquito se mouille en tribune
Lent le terrain toulousain ? La plupart le disent, sauf Arturo Coello – peut-être celui qu’on a vu réussir le plus grand pourcentage de smashes gagnants ce mercredi. « Pour moi, la piste est normale : ça ne sort pas énormément, mais ça sort. Je pense qu’il fait bien plus de 30 degrés. » Son souvenir le plus brûlant se situe au Qatar. Et le plus froid, à Valladolid : « J’ai déjà joué par moins 10 degrés. Mais ce n’était pas en tournoi, c’est parce que j’y vis ».
Le joueur le moins surhumain, du moins dans ses propos, est Johan Bergeron : « A Marbella l’année dernière et à Doha cette année, il faisait très très chaud, on était en plein cagnard. Avec vraiment le soleil qui te tape. J’aime bien car on peut beaucoup smasher. Mais pour le corps, c’est dur. »
On aurait pu finir cet article sur cette note d’humanité d’un Français battu aujourd’hui par le surhomme Belasteguin, 43 ans et toujours bouillant, associé au surpuissant Coello (1,90 m), « avec ses bras de 17 mètres » (dixit Thomas Leygue).
Mais voilà que deux autres surhommes sont venus s’asseoir juste derrière les sièges des journalistes, pendant le très beau match Ruiz/Gonzalez contre Lamperti/Sanz : rien de moins que Paquito Navarro et Martin Di Nenno, les numéros 2 mondiaux en personne, accompagnés de Federico Chingotto.
« C’est vrai qu’il fait très chaud ici, a admis Paquito. En Espagne, il y a souvent une clim, qu’on allume un peu pour tempérer. On verra demain [jeudi] comment c’est sur le terrain… » Mais quand on lui rappelle qu’il est un « gros frappeur », il admet, sourire en coin, que ça peut l’avantager…
Finalement, ce sont peut-être les spectateurs qui aiment le moins la chaleur… Voire les journalistes !
Après 40 ans de tennis, Jérôme tombe dans la marmite du padel en 2018. Depuis, il y pense tous les matins en se rasant… mais ne se rase jamais pala en main ! Journaliste en Alsace, il n’a d’autre ambition que de partager sa passion avec vous, que vous parliez français, italien, espagnol ou anglais.