Alors que la plupart des joueurs français sont à Bourg-en-Bresse pour le FIP Rise, Thomas Vanbauce, et son coéquipier Dorian De Meyer ont fait le choix du Qatar cette semaine. L’occasion pour nous de revenir avec Thomas sur le parcours de la paire française en Asie et cette décision de choisir le Qatar plutôt que la France…
Ses tops/flops en Thaïlande
On a pris la décision d’arriver tôt en Thaïlande pour pouvoir vite couper avec les tournois du Mexique et pouvoir visiter le pays, découvrir la culture de la Thaïlande. Tout est complètement différent par rapport aux pays qu’on a pu faire avant. Surtout que d’habitude on se déplace uniquement pour le tournoi, puis on rentre. Mais comme nous sommes dans une tournée, nous avons eu l’opportunité de visiter.
On a aussi décidé de partir tôt du Mexique pour se faire au décalage horaire, car il y avait 14h de décalage. C’était aussi le but en arrivant tôt en Thaïlande.
Après, les moins bons points, on a eu du mal à s’entraîner les premiers jours car c’est vraiment dépendant de la pluie. On était dans une région en Thaïlande où il n’y avait pas de terrains couverts. Et il peut se mettre à pleuvoir des trombes d’eau d’un moment à l’autre.
Le positif c’est qu’on a pu rencontrer des gens, se faire quelques contacts sur place et donner notre vision aussi. Ils sont en plein essor donc ils étaient preneurs de tous les conseils qu’on pouvait leur donner. Et ça, c’était vraiment une super expérience.
De la tournée américaine à la tournée asiatique
Au départ, nous devions faire une tournée américaine. On devait faire deux tournois au Mexique, puis il était prévu qu’on aille au Venezuela pour terminer avec le Chili. Sauf que le Venezela a été annulé et, qu’à la place, on a eu l’opportunité de faire le Koweït, qui venait de se rajouter, ou la Thaïlande.
En Thaïlande, il n’y avait vraiment personne. Donc on s’est dit que pour nous, c’était plus bénéfique pour tenter d’aller chercher dix points. Sachant qu’en plus de ça, on avait dix jours pour se préparer, pour s’habituer au décalage horaire. Donc on a fait ce choix par rapport au niveau du tournoi, mais surtout pour les points. Surtout que le niveau du Koweït était très relevé.
Après, est-ce que ça a été bénéfique pour nous à la fin du tournoi au niveau des points ? La réponse est non. Avec les inscrits, on partait avec l’objectif d’aller remporter le tournoi. Et il s’avère qu’on perd en demi-finale, avec beaucoup de frustration à la fin du match. On ne développe pas notre meilleur padel tous les deux et on perd 6-4 au troisième.
Il y avait des occasions de partout. On a le break dans chaque set et on n’arrive pas à le tenir les deux fois. On a vraiment eu l’impression d’être plus forts sur le plan du padel mais de ne pas avoir pu développer notre niveau moyen pour s’en sortir et gagner le match. Clairement, on passe à côté de notre match et on a été très déçus à la fin. En cas de victoire, on aurait été en finale, et une finale, ça se gagne.
Le développement du padel en Thaïlande
En Thaïlande, ils sont en train de créer une communauté. On est vraiment au tout début. Les premiers terrains en Thaïlande ont été créés il y a trois ans. Si je me souviens bien, ils ont commencé à les couvrir il y a un an. Aujourd’hui, il y a plusieurs structures indoor qui sont en train de se monter.
Là bas il faut de l’intérieur car la météo conditionne vraiment la pratique. Les gens jouent soit très tôt le matin, soit très tard le soir.
Il y a déjà une très grosse communauté de padel qui s’est montée. Il y a des montées-descentes qui sont prises d’assaut. Ils sont obligés de faire un roulement et de sélectionner les gens qui vont participer pour que tout le monde puisse jouer. Il y a de plus en plus de demande et donc, forcément, de moins en moins de terrains disponibles.
Par rapport à la France, ils ont 5-10 années de retard. On a commencé le padel avec Dorian, au début vers 2017-2018, le développement n’était pas le même qu’ajourd’hui en France. Et bien eux, ils en sont à ce stade-là. Il y a 2-3 coachs espagnols sur place, qui ont un peu le monopole du marché, mais tout est à construire et l’essor est en train de prendre avec tout ça.
Il y a aussi beaucoup de demandes des expatriés. Nous on a donné un peu de cours à des Italiens, à des Français. Et même des personnes qui sont déjà totalement folles du padel, même après six mois de pratique.
Doha à la place de Bourg-en-Bresse : un choix stratégique
Le fait d’avoir choisi Doha est un choix sportif parce qu’on vient de Thaïlande. Il y a six heures de décalage horaire avec la France et quatre avec Doha. Et il n’y avait que sept heures de trajet direct. Et pour la France, c’était un vol de quinze heures, avec escale. Du coup, c’était de la fatigue en plus alors qu’on vient de sortir d’une grosse déception en Thaïlande.
En plus, à Doha, c’est ici où on a gagné le FIP Promotion. On a de bons repères, c’est le même club, les mêmes endroits. Et surtout le tournoi est moins relevé avec des paires espagnols, qataris ou émiratis. Donc on a pris la décision de venir à Doha pour le plan sportif et physique.
Bourg-en-Bresse, c’est le FIP Rise le plus relevé de l’année. Donc déjà qu’on n’a pas vraiment eu de résultats sur les FIP Rise, il valait mieux choisir Doha.
Bien entendu, si les deux tournois avaient eu le même niveau, avec le même décalage horaire, on aurait dix fois choisi la France. On est déçus de ne pas pouvoir jouer en France, mais c’est un choix, c’est assumé et c’est comme ça.
C’est son frère qui un jour lui a dit de l’accompagner sur une piste de padel, depuis, Gwenaëlle n’a plus jamais quitté le court. Sauf lorsqu’il s’agit d’aller regarder la retransmission de Padel Magazine, du World Padel Tour… ou du Premier Padel… ou des Championnats de France. En bref, elle est fan de ce sport.