Les championnats de France Interclubs 2025 se sont achevés après trois jours de compétition intense. Stéphane Berrafato revient sur cette édition marquée par des ajustements réglementaires, des débats autour de la présence des joueurs, ainsi qu’une professionnalisation croissante du circuit. Retour sur les points clés de ce championnat et les évolutions à venir.

Un championnat en évolution

Ce championnat étant à sa quatrième édition, des ajustements restent nécessaires. Concernant le règlement des licences, certains joueurs comme Dylan Guichard n’ont pas pu participer en raison d’une affiliation tardive à leur club. Malgré cela, la majorité des joueurs se sont conformés aux règles. Des modifications pourraient être envisagées pour la prochaine édition, notamment avec l’arrivée d’une Nationale 2 qui suivra le même format que cette année.

Présence obligatoire des joueurs et régulation des classements

Un sujet a particulièrement fait débat cette année : les équipes inscrivant des joueurs licenciés mais absents. L’objectif étant d’améliorer leur position dans les têtes de série, cela a soulevé des questions d’équité. Une présence obligatoire des meilleurs joueurs dès le vendredi matin pour les hommes et l’après-midi pour les femmes pourrait être imposée dès l’édition 2026.

Une équipe contrainte à l’abandon

Une équipe s’est retirée après avoir commencé la compétition avec sept joueurs, ce qui était réglementaire. Suite à la blessure de Justin Lopez et à l’indisponibilité de Nicolas Molinero, l’effectif a été réduit à cinq joueurs, nombre insuffisant pour poursuivre. Un forfait officiel a donc été enregistré, et l’équipe a terminé huitième, conservant son rang grâce à sa victoire au premier tour.

Arbitrage : un fait de jeu contesté

Une décision arbitrale a suscité des réactions lors d’un match féminin. Sans arbitres de chaise, la gestion repose sur des superviseurs de pistes et des juges arbitres, habilités à trancher en cas de litige. Un club a contesté une décision, mais celle-ci demeure irrévocable, à l’image d’un pénalty sifflé au football.

Réflexion sur l’ordre des matchs

Le classement des paires reste un sujet de discussion. Certaines équipes investissent dans des joueurs de haut niveau et souhaitent garantir que la paire 1 joue toujours en première ou deuxième rotation. Une autre idée, inspirée des championnats du monde et d’Europe, consisterait à tirer au sort l’ordre des matchs, permettant davantage de stratégies et de coaching.

Je rappelle qu’aujourd’hui c’est le club qui va positionner ses paires et trouver les bonnes combinaisons.

Perspectives et ajustements réglementaires

De nouvelles mesures sont envisagées, notamment :

  • L’ajustement des barèmes de points pour les compétitions par équipe.
  • La création d’un P50 dès la rentrée 2026.
  • Une réflexion sur le coaching en tournoi, sujet régulièrement débattu.

Toutes ces propositions seront étudiées en commission fédérale de padel, composée de 14 représentants régionaux et validées par le bureau fédéral.

Une professionnalisation en marche

L’édition 2025 a mis en lumière une professionnalisation croissante du circuit, avec des clubs faisant appel à des kinésithérapeutes, à l’image du tennis avec la Pro A et la Pro B. Actuellement limitée à 24 clubs, la phase finale pourrait évoluer à l’avenir.

Un calendrier chargé pour 2025

Les prochains événements majeurs du circuit français incluent :

  • 1er et 2 mars : tournoi au B14.
  • P2000 à Esprit Padel.
  • Les phases régionales : 15-16 mars 2025.
  • Phase interrégionale les 29 et 30 mars.
  • P2000 à Cabriès.

La saison s’annonce intense, avec également plus d’une dizaine de tournois FIP au programme.

Franck Binisti

Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.

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