À bientôt 32 ans, celui qui partage son temps entre French Padel Shop, My Padel Store et Padel XP, s’affirme comme un acteur incontournable du padel français. Après avoir parlé de son parcours, l’entrepreneur s’est livré sur l’évolution de notre sport, son boom structurel et son expansion mondiale. Place au second volet de son portrait.
En Espagne, deux mondes qui s’entrechoquent
« Il y a une croissance, mais quand on la compare à d’autres marchés comme en Andorre, elle est naturellement plus faible. Le padel n’a jamais été aussi présent en Espagne, et jouer n’a jamais été aussi cher. Il y a deux mondes : celui des grandes agglomérations comme Barcelone, avec un prix qui peut atteindre 12 euros en indoor, et celui des petits villages, où la même partie coûte 5 ou 6 euros ! C’est exactement comme en France avec les clubs publics et privés. »
Tarifs, rénovations, clientèle : tout s’accélère
« On assiste à une augmentation des tarifs dans les grandes agglomérations. L’électricité coûte cher, le prix des terrains a augmenté, il faut amortir tout cela. Les terrains ont été rénovés car ils commençaient à devenir vieillissants (entre 15 et 20 ans). De nouvelles générations de gazon sont arrivées, mais cela demande un investissement. Quand tu paies 35 000 euros pour changer 5 gazons, il faut pouvoir récupérer cette somme ! »
« Le marché continue de croître, surtout depuis le Covid. On remarque l’arrivée de nouveaux pratiquants, l’augmentation de la clientèle féminine, le développement des animations, des tournois. Aujourd’hui, une application comme Playtomic n’a jamais eu autant d’utilisateurs sur le territoire espagnol (un million d’utilisateurs actifs par mois selon les derniers chiffres, ndlr). Et cela ne cesse de croître. »
Une remise à niveau des structures ibériques
« Si on parle du nombre de joueurs, c’est aux pays limitrophes de venir rattraper l’Espagne. Mais si on parle de qualité, c’est effectivement l’Espagne, qui était équipée d’infrastructures vieillissantes, qui rattrape son retard et se remet au niveau d’un certain standard de qualité par rapport à la France et l’Italie. Les clubs doivent augmenter la qualité de la prestation. Quand tu as des joueurs qui viennent de l’extérieur faire des stages, tu ne peux pas te permettre de les accueillir dans des lieux bas de gamme. »
Le padel, effet de mode ou vraie tendance ?
« Ce qui n’est pas rassurant, c’est d’employer le mot « mode » qui est éphémère par définition. Ce n’est donc pas un effet de mode mais bien une « tendance » qui va durer sur du moyen et long terme. Les investisseurs doivent prendre en compte que ce développement va facilement durer de 6 à 8 ans. Côté privé, on peut avoir peur des clubs publics. Il y a des milliers de clubs de tennis publics en France, et il ne faut pas se limiter qu’au tennis ! Par exemple, j’imagine très bien un club de football qui possède 800 mètres carrés inexploités et qui décide d’y mettre des terrains de padel, parce que l’audience va adorer. C’est d’autant plus vrai quand on voit des stars comme Abidal, Wiltord, Zidane, Neymar ou Totti jouer au padel. »
« Pour revenir aux clubs de tennis, ces acteurs-là n’ont jamais gagné autant d’argent. Cela cause même des soucis avec les mairies : elles voient que les associations peuvent s’autofinancer, alors elles cherchent à garder un budget pour autre chose. Quoi qu’il en soit, ce sport va continuer à progresser et il y aura une concurrence saine. Ce qui va faire la différence, c’est la qualité du service : outdoor, indoor, vestiaires, bar, restaurant. »
France-Italie-Espagne, les trois contrées propices aux investissements
« Pour moi, la France est vraiment un pays dans lequel il faut investir et jouer la carte du padel à fond. On est un pays très peuplé avec une population potentielle de pratiquants qui est énorme. Le frein, c’est l’administratif. Il y a une quantité démesurée de démarches à faire. »
« Ensuite, je mettrais l’Italie et l’Espagne. Administrativement, c’est beaucoup plus léger, beaucoup plus rapide, même s’il y a déjà plus de concurrence et plus d’acteurs sur le territoire. Par exemple, on trouve dans la région de Rome plus de structures que dans toute la France. Cela montre à quel point c’est tendance. »
Les cinq pays du padel les plus iconiques
« En numéro 1, l’Argentine. Historiquement, c’est un pays qui a énormément fait pour ce sport et où le padel est une religion. J’aime la symbolique et ce côté puriste. »
« En numéro 2, l’Espagne. C’est le berceau européen du padel, l’ADN est implanté là-bas. C’est là que l’on retrouve le meilleur niveau, des clubs de grande taille, des marques, des coachs et d’autres gros acteurs. »
« En numéro 3, l’Italie. La ferveur y est démesurée, les Italiens adorent ça. Beaucoup de personnes influentes jouent là-bas, je pense que c’est un bon pays pour ça. »
« En numéro 4, la France. D’ici dix ans, notre pays peut être parmi les meilleurs. Il y a beaucoup de surface au sol et beaucoup d’habitants. Certains pays comme l’Allemagne n’ont pas autant de surface. Je place la France ici pour son potentiel à l’avenir. »
« En numéro 5, la Belgique. Ce sont des gens qui bossent bien. Ils peuvent être en bataille avec le Mexique, qui a eu un tournoi du World Padel Tour et qui est un gros levier de développement du sport en Amérique du Sud. »
« Pour finir, en catégorie bonus, je songe aux États-Unis. C’est incroyable en termes de nombre de terrains, de joueurs, de pros, de qualité de l’enseignement. Dans vingt ans, ils risquent de nous surpasser. »
La première partie de son portrait est à retrouver ci-dessus :

C’est par le biais de son père qu’Auxence a découvert le padel, un soir de juin 2016. Aujourd’hui, il suit avec passion le circuit international et taquine la pala dans son club formateur, le Toulouse Padel Club. Vous pouvez également le retrouver sur La Feuille de Match et LesViolets.com, deux médias spécialisés sur le Toulouse Football Club.
























































































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