La question revient régulièrement dans les débats autour des tournois français : comment expliquer la présence de paires dites “hybrides”, composées d’un joueur très expérimenté associé à un partenaire au niveau nettement inférieur ?
Le sujet a refait surface après la défaite nette mais logique de Cyril Hanouna et Teo Zapata en huitièmes de finale du P1000 de PadelBreak Bondues, suscitant de nombreuses interrogations chez les observateurs et les pratiquants.
Retour sur un phénomène loin d’être marginal dans le padel, en France comme à l’international.
Une situation fréquente dans les tournois amateurs
Une paire hybride n’est pas forcément la norme, mais elle est très courante, notamment dans les compétitions de niveau P250 et P500, et de plus en plus visible également en P1000.
Il est ainsi habituel de voir :
- des coachs de padel évoluer aux côtés de leurs élèves,
- d’anciens joueurs de haut niveau français s’associer ponctuellement avec des joueurs en progression,
- ou encore des compétiteurs confirmés jouer sans enjeu de classement, par plaisir ou pour accompagner un partenaire.
Dans ce contexte, aucune rémunération n’est systématique. Dans une grande majorité des cas, il s’agit simplement d’une association amicale ou sportive, sans contrepartie financière.
Le cas Cyril Hanouna, souvent cité en exemple
La participation de Cyril Hanouna, joueur amateur mais personnalité médiatique connue, cristallise souvent les discussions.
L’animateur, bien identifié du grand public pour ses émissions télévisées, a déjà évolué dans des tournois avec des joueurs reconnus, comme Jérôme Inzerillo, ancien membre de l’équipe de France, ou plus récemment Teo Zapata, joueur du top 50 mondial, lors du P1000 de Bondues.
Ces associations attirent naturellement l’attention, mais elles s’inscrivent dans une logique déjà largement observée dans le padel français.
À noter également que les paires hybrides présentent aussi des aspects positifs, notamment pour leurs adversaires. Elles offrent parfois l’opportunité rare de se mesurer à des joueurs de très haut niveau, que la majorité des pratiquants n’aurait autrement jamais l’occasion d’affronter en compétition officielle.
L’exemple de Teo Zapata, joueur du top 50 mondial, est révélateur. Habituellement suivi à distance à travers les compétitions internationales et la couverture médiatique du circuit, l’Espagnol est apparu sur les pistes d’un P1000 au PadelBreak de Bondues. Une situation inhabituelle, mais qui constitue une véritable opportunité sportive pour les joueurs présents, malgré un déséquilibre évident. Se confronter à ce type de profil permet de se tester, de mesurer l’écart de niveau et d’en tirer des enseignements concrets, même lorsque le rapport de force reste clairement défavorable.
Combien cela coûte-t-il réellement ?
La question de la rémunération reste délicate, car il n’existe pas de règle fixe. Plusieurs cas de figure coexistent :
- Association gratuite, par amitié, par envie de jouer sans pression ou pour le plaisir de la compétition.
- Échange de visibilité, notamment lorsque l’un des joueurs bénéficie d’une exposition médiatique ou numérique importante.
- Rémunération directe, lorsque l’objectif est compétitif.
Selon les témoignages recueillis dans le milieu, les montants peuvent varier en moyenne entre 400 et 800 euros, mais ils dépendent fortement :
- du niveau réel du joueur sollicité,
- de son classement,
- du type de tournoi,
- et du contexte de l’association.
L’ancien joueur de tennis Jules Marie, désormais engagé dans le padel, avait d’ailleurs évoqué ce principe au micro de Padel Magazine, expliquant être conscient de ces échanges tacites, tout en soulignant que son niveau restait supérieur à celui de la majorité des joueurs loisirs.
Une pratique également présente chez les professionnels
Contrairement à certaines idées reçues, les paires hybrides existent aussi au plus haut niveau, même si le sujet reste souvent discret.
L’ancien numéro un français Jérémy Scatena l’a reconnu sans détour :
« Dans le monde professionnel, ça ne se dit pas trop, mais évidemment que des associations rémunérées existent. On s’associe parfois avec un joueur mieux classé pour gagner du temps, éviter certaines têtes de série, engranger des points plus vite ou parce qu’on estime jouer au-dessus de son classement. Les raisons sont multiples. »
Il rappelle également que ce type de montage s’observe :
- sur le FIP Tour,
- dans les qualifications du World Padel Tour (ancien circuit professionnel),
- et chez des anciens joueurs de très haut niveau, qui, en fin de carrière, s’associent à de jeunes joueurs en progression.
Un phénomène assumé, mais rarement affiché
Si cette pratique est largement répandue, elle reste souvent peu médiatisée, notamment chez les professionnels, où la discrétion demeure la règle.
Pour autant, elle fait pleinement partie de l’écosystème du padel moderne, où classement, stratégie sportive, visibilité et progression individuelle s’entremêlent.
Ce que l’on observe dans les tournois amateurs n’est finalement que le reflet, à une autre échelle, de mécanismes déjà présents sur les circuits internationaux.
Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.























































































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