La marque espagnole de padel NOX vient de remporter une victoire judiciaire majeure contre Munich, entreprise catalane bien connue dans le monde de la chaussure de sport. En cause : l’utilisation du symbole « X », que Munich revendiquait comme signe distinctif de sa marque. Mais la Cour suprême espagnole en a décidé autrement.
Une bataille juridique de longue haleine
Le conflit remonte à 2017, lorsque Berneda S.A., société propriétaire de la marque Munich, a intenté une action en justice contre JJ. Ballvé Sports, maison mère de NOX. Munich accusait l’entreprise d’utiliser des signes « identiques ou similaires » aux siens, notamment sur des raquettes, sacs ou accessoires liés au padel.
En première instance, le tribunal de commerce n°2 de Barcelone avait reconnu une infraction partielle : dans les cas où la marque NOX n’était pas clairement mentionnée, l’usage d’une croix pouvait effectivement prêter à confusion. Mais cette décision a ensuite été annulée par la Cour provinciale de Barcelone, qui a jugé que NOX ne portait pas atteinte aux droits de Munich.
La Cour suprême confirme : Munich ne peut pas revendiquer l’exclusivité de la “X”
Dans une décision définitive rendue le 28 mai 2025, le Tribunal Suprême espagnol a rejeté le recours de Munich, confirmant que le caractère notoire d’un symbole dans un secteur spécifique ne suffit pas à interdire son utilisation dans un autre. La célèbre “X” de Munich, associée à ses chaussures de sport, ne peut pas faire l’objet d’un monopole dans des secteurs comme le padel.
Les magistrats ont estimé que le consommateur moyen n’est pas susceptible de faire un lien entre les produits de NOX et ceux de Munich, et que l’usage de signes similaires ne constitue ni une exploitation abusive, ni une concurrence déloyale.
Une jurisprudence européenne respectée
Munich avait invoqué des précédents du Tribunal Général de l’Union européenne, qui reconnaissent la notoriété de sa marque. Mais la Cour suprême espagnole a restreint cette reconnaissance au seul secteur des chaussures, excluant les raquettes ou accessoires de padel. Elle insiste sur le fait qu’il n’existe aucune association naturelle entre les deux marques dans l’esprit du public.
Cette décision s’inscrit dans une tendance jurisprudentielle qui limite l’étendue des droits des marques graphiques, même très identifiables, lorsqu’aucun parasitisme évident n’est démontré.
L’avis de Padel Magazine
Pour Padel Magazine, cette décision paraît logique et fondée sur la réalité du terrain. Dans les pays francophones en particulier, Munich reste une marque peu identifiée dans le monde du padel, à l’inverse de NOX, immédiatement reconnaissable par son célèbre “X”.
Cette lettre fait partie intégrante de l’identité visuelle de NOX, et évoque directement ses palas, son style graphique et son engagement dans le padel professionnel. Le public padel n’est pas dupe : il sait faire la différence entre les deux univers de marque.
Une décision stratégique pour NOX
Cette victoire juridique permet à NOX de poursuivre sereinement son développement et de protéger son territoire dans le padel, un marché en pleine explosion. Elle confirme également que les marques du padel peuvent affirmer leur singularité sans être freinées par des revendications abusives d’acteurs venus d’autres secteurs.
Cet article a pu être rédigé grâce aux informations publiées par le média économique espagnol Palco23, et la journaliste Carlota Palma.
Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.























































































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