Alain Moreau, président de la Ligue de tennis et de padel de Nouvelle-Aquitaine, fait le point avec nous sur le développement du padel dans sa ligue, sous les angles des infrastructures, de la compétition et de la formation.
Padel Magazine : Quand avez-vous découvert le padel ?
Alain Moreau : Je suis un ancien du padel. Je connais ce sport depuis très longtemps. J’ai même été vice-président de l’ancienne organisation dédiée au padel dans les années 90. A cette époque, il y avait très peu de clubs et de joueurs. Il s’agissait d’un sport très isolé et méconnu du grand public.
Pour faire un tournoi de padel, il fallait être prêt à se déplacer. Aujourd’hui, on a des tournois de padel dans toutes les ligues et toutes les semaines. C’est incroyable de voir à quel point ce sport a pris une importance en France, comme en Europe d’ailleurs.
A l’époque, le padel, c’était juste un sport qu’on pratiquait en Espagne et en Amérique du Sud. Aujourd’hui, ce n’est plus du tout le cas. Le fait que le padel ait rejoint la FFT est une chance. Ça va lui apporter toute l’expérience qu’a cette fédération. Ça permet à ce sport de se trouver à Roland-Garros, dans l’un des plus célèbres sites sportifs au monde. Pour les fans de ce sport, dont je suis, c’est forcément une très bonne chose.
P.M. : Parlez-nous du développement du padel dans la région Nouvelle-Aquitaine.
AM : La Ligue Nouvelle-Aquitaine recense aujourd’hui 19 structures habilitées spécifiques padel et 52 clubs FFT disposant d’au moins une piste. Nous inaugurons en cette rentrée un complexe régional sur le centre de Ligue de Niort, avec deux pistes extérieures.
A ce jour nous enregistrons 180 pistes : c’est 15% du parc national. 70% des complexes padel de Nouvelle-Aquitaine se trouvent dans des clubs associatifs affiliés.
La dynamique est très nette sur le territoire sud, du fait de la proximité géographique et culturelle avec l’Espagne, et sur le secteur de la Gironde. Le déploiement est un peu moins dense sur la zone nord et est de la Ligue.
La Nouvelle-Aquitaine recense aussi quelques joueurs de haut niveau national et international, avec une joueuse top 5 FFT et cinq joueurs dans le top 15. La Ligue, ce sont aussi cinq équipes dans la future N1 (quatre équipes messieurs et une dames). Enfin sur la dynamique plus large du développement sportif, nous enregistrons une année 2022 record, avec 750 tournois homologués.
P.M. : Quelle politique avez-vous mise en place pour favoriser ce développement ?
AM : Nous structurons petit à petit l’activité afin de répondre au mieux à la forte poussée du terrain. Les commissions départementales et la commission régionale, présidée par le premier président de la commission nationale Pierre Bidegaray, œuvrent au quotidien pour développer la discipline avec l’appui fort de l’équipe régionale de développement. Nous avons récemment décidé de donner la responsabilité de la coordination padel au RRD (Responsable régional du développement) de la Ligue. L’idée est d’avancer simultanément sur les domaines de la formation des cadres, la formation de l’élite jeunes, le déploiement des infrastructures et la compétition. Sur ce dernier point nous venons d’organiser notre première compétition interclubs Régionale 1, qualificative pour la Nationale 2. C’était un beau dimanche de compétition à La Rochelle.
Nous essayons aussi de garder une veille permanente au travers d’études et d’enquêtes régulières. Depuis trois ans nous réalisons une étude statistique complète de fin de saison.
P.M. : Quelles sont les compétitions phares en Nouvelle-Aquitaine ?
AM : Après les derniers championnats par paires en juillet sur le bassin d’Arcachon et la Régionale 1 à La Rochelle , nous espérons connaître de beaux et nombreux P1000 en 2023.
P.M. : Pouvez-vous nous présenter les meilleurs joueurs de la région ?
AM : Chez les dames, la ligue a la chance de compter dans ses rangs Amélie Detriviere (n°5 FFT), Margaux Randjbar (n°33 FFT), Marie Boura (n°40 FFT), Catherine Lalanne (n°45 FFT, et championne du monde seniors +), Maï Vo (n°46 FFT), Virginie Guérinet (n°47 FFT).
Chez les messieurs, nous totalisons 12 membres du top 50 français : Adrien Maigret (n°8 FFT – 161 FIP), Thomas Vanbauce (n°10 FFT – bourse régionale), Dorian De Meyer (n°10 FFT – bourse régionale), Benjamin Grue (n°12 FFT), Ludovic Cancel (n°15 FFT), Matthieu Armagnac (n°21 FFT), Jean-Thomas Peyrou (n°26 FFT, capitaine équipe de France seniors +) , Baptiste Moura (n°30 FFT), Alexandre Perilhon (n°39 FFT), Morgan Mannarino (n°45 FFT), Laurent De Barbeyrac (n°49 FFT), Alexandre Leruste (n°50 FFT), Lucas Pillon (n°123 à 14 ans, sélectionné en équipe de France U18).
P.M. : Quels sont les futurs projets liés au padel dans votre ligue ?
AM : On recense plus de 30 projets de construction enregistrés et accompagnés par la ligue à ce jour.
P.M. : Où en est la formation dans la région ?
AM : Le lancement du TFP (Titre à finalité professionnelle) est prévu en janvier 2023. Nous sommes actuellement en pleine période de candidatures. Par ailleurs, six sessions DFMP (Diplôme fédéral de moniteur de padel) ont été organisées en 2022 sur les secteurs de Pau, Limoges, Tarnos, Rochefort et Bordeaux et une septième est prévue fin octobre à Bordeaux. Ces sessions s’adressent aux moniteurs de tennis souhaitant obtenir un diplôme pour enseigner le padel.
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