Nada Majdoubi va pouvoir participer cette année pour la première fois aux Championnats de France de padel. L’occasion pour nous de la rencontrer.
Déjà une ancienne en France
Padel Magazine : Nada Majdoubi est enfin Française. On te verra donc prochainement aux Championnats de France ?!
Enfin, comme tu dis (rires). Oui ça y est, le moment tant attendu est arrivé, je suis contente de pouvoir enfin participer à ces Championnats de France que j’ai regardés de loin pendant des années.
Et pour ma première participation nous faisons partie des 12 paires qualifiées d’office avec Laurine (Bergaud), donc je ne pouvais pas rêver mieux !
Padel Magazine : Tu fais déjà partie des anciennes en France : raconte-nous un peu ton histoire dans le padel et comment tu t’es retrouvée à travailler pour Bullpadel.
Nada Majdoubi : Je suis dans le monde du padel depuis 2017 donc oui ça commence à faire ! J’ai commencé petit à petit en alliant tennis et padel, jusqu’à switcher complètement pour le padel en 2018.
Durant mes études j’ai eu l’occasion de faire mes stages dans différentes marques, ce qui m’a permis de décrocher mon poste actuel chez Bullpadel dont je suis très contente, c’est un luxe de pouvoir allier travail et passion, j’en suis très reconnaissante.
Mon esprit compétitif fait que j’essaye au maximum de continuer les tournois dans la limite du raisonnable pour garder un classement correct et surtout passer des moments agréables avec les filles car on crée de belles amitiés.
On ne confond plus padel et paddle
PM : S’il fallait faire des tops et des flops dans l’évolution du padel, tu dirais quoi ?
N.M : Concernant les tops, il y a un essor significatif, le padel se professionnalise de plus en plus. Je me souviens il y a quelques années on confondait systématiquement le padel avec le paddle sur l’eau, et maintenant l’amalgame est quasi inexistant.
Toujours, en top on peut également parler des grands événements majeurs organisés en France (comme Roland-Garros, le WPT de Toulouse et maintenant le P2 de Bordeaux, ainsi que des FIP à venir un peu partout).
Et la conséquence de ce professionnalisme est qu’on constate un état d’esprit beaucoup plus compétitif et individualiste donc une mentalité différente par rapport à mes débuts…
PM : On voit à Acapulco que c’est dur pour les Français en ce moment au plus haut niveau. Quel est ton ressenti par rapport à ça ?
N.M : Je trouve que c’est déjà positif d’avoir autant de paires françaises présentes sur ce tournoi et sur les autres Premier Padel aussi. Mais en effet comme on peut le voir partout, la concurrence est de plus en plus rude. Sans parler des Espagnols qui ont une vraie longueur d’avance sur nous, on constate que de plus en plus de joueurs d’autres pays européens (Italie, Belgique, Suède, Portugal ..) sont présents sur les tournois internationaux.
Mais nos Français et Françaises continueront de se mesurer à tous ces joueurs afin de se faire une place au sein du gratin mondial.
Des alternatives à l’Espagne en France
PM : On voit beaucoup de joueurs partir en Espagne pour s’entraîner et tenter de progresser, penses-tu qu’à un moment les joueurs resteront en France ?
N.M : Le fait de partir est un phénomène de plus en plus répandu. Et ça se comprend, l’Espagne est le temple du padel, donc c’est bien de vouloir aller progresser la-bas et se confronter aux meilleurs joueurs c’est une belle expérience quand on peut se le permettre.
Mais je trouve qu’en France on a de plus en plus de belles infrastructures et de bons entraîneurs, donc pourquoi pas donner une chance à cette alternative tout en allant faire des tournois internationaux de temps en temps ou même des sessions d’entrainements occasionnelles pour jouer avec des joueurs différents ?
Chez les filles, on voit que d’un côté certaines joueuses se plaignent qu’il y a trop peu de tournois, et d’un autre on voit des clubs qui ont du mal à remplir leurs épreuves. Quel est ton avis sur la question ?
N.M : Oui en effet c’est un sujet qui revient très souvent. Il est certain que nous sommes beaucoup moins nombreuses en France. Je trouve également que la relation a la compétition est différente chez les filles par rapport aux hommes : les filles préfèrent jouer pour le fun.
Pour les filles concernées par les compétitions P1000,1500 et P2000 je trouve que le calendrier cette année est tellement élargi géographiquement, qu’une sélection se fait automatiquement en privilégiant les P1500 et P2000, ainsi que les P1000 à proximité.
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