Au PadelShot Saint-Étienne pour le Cupra Padel Point Tour, Mélissa Martin nous a accordé un peu de son temps pour parler de ses Championnats de France 2023, de son association récente avec Louise Bahurel, de son changement de côté et de sa nouvelle vie, entre Paris et le sud…
“L’objectif était les demi-finales avec Louise”
Tête de série 6 aux championnats de France avec Louise Bahurel, Mélissa s’était fixé comme objectif “d’aller le plus loin possible et de gagner contre tout le monde.” Elle est satisfaite du résultat : “Le tirage nous a évité d’affronter Léa et Alix en quart de finale, le minimum qu’on voulait atteindre c’était les demies, donc c’est plutôt une bonne performance sur le papier.”
“Nouvelle partenaire, nouveau défi”
Associée depuis fin mars/début avril avec Louise Bahurel, jeune joueuse espoir du padel français, Mélissa nous explique ce choix qu’elle a pris après l’arrêt avec Amélie Détrivière : “En début d’année, j’avais pas mal de pépins physiques et je ne savais pas trop si je voulais continuer à gauche, car je me sentais un peu limitée. J’ai joué contre Louise en début d’année et j’ai bien aimé son état d’esprit, son potentiel, sa fraicheur et sa maturité pour son âge. Elle m’a vraiment impressionnée sur le terrain et sa combativité m’a donné envie, avec en plus pour moi la possibilité de passer à droite.”
En effet, avec cette nouvelle association, Mélissa joue désormais à droite, un changement radical : “J’ai toujours joué à gauche depuis mes débuts, j’avais besoin de changement. Ce que j’ai aimé, c’est le défi de jouer à droite, d’apprendre de nouvelles choses. C’est un peu repartir à 0. Changer de côté, c’est dur, ça peut vite être frustrant, tu as l’impression parfois de ne plus savoir jouer. Les résultats ne sont pas les mêmes, la saison dernière, j’avais de très bons résultats avec Amélie. Avec Louise, il va falloir construire et faire de bons résultats pour faire partie des 4 premières têtes de série.”
Après ses nombreux pépins physiques de début d’année, Mélissa nous explique que cette mauvaise passe est désormais derrière elle, elle veut maintenant accompagner sa partenaire : “J’ai envie de montrer à Louise que je lui fais confiance, je sais qu’elle peut être agressive et prendre de la place”.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Mélissa apprécie ce nouveau rôle : “Jouer à droite, c’est être généreux, tu travailles pour l’autre. J’ai envie de l’aider, de la pousser parce qu’elle a un bon potentiel. C’est ce qui s’est passé aux “France”, j’ai beaucoup bossé à droite et donc je me sentais beaucoup mieux en défense, j’étais plus à l’aise et ça m’a permis d’aider Louise. Cela fonctionne bien entre nous.”
“Une vie alternée entre Paris et le sud”
Mélissa semble avoir trouvé un nouvel équilibre entre la capitale et le sud de la France : “J’ai l’habitude de beaucoup bouger, notamment avec le Cupra Padel Point Tour sur les week-end. C’est un petit changement quand même, mais je passe beaucoup de temps sur Paris, je suis toujours les jumelles en Ile-de-France, c’est important pour moi. Cet été, je me suis entrainée avec Alain Henri à St Cyprien. Quand je suis à Paris, je m’entraine avec Fred Pommier. “
Pour Louise, les entrainements se font à Esprit Padel de Lyon, avec François Authier : “François nous suit aussi en tant que coach sur les tournois, il commence vraiment à bien nous connaitre toutes les deux, ça nous a permis de nous régler rapidement, même si de mon côté le vrai enjeu, c’était de progresser à droite.”
“La constance et l’expérience : les grands atouts de Léa et Alix”
Comme tout le monde en France, Mélissa n’est pas vraiment surprise par la victoire de Léa Godalier et Alix Collombon aux Championnats de France 2023 : “Comme dans tous les sports, l’important, c’est la constance, il n’y a pas de secret. Ce sont des filles qui s’entrainent tous les jours, qui font beaucoup de tournois, donc elles ont un rythme et une constance de performance que les autres n’ont pas forcément en France. Physiquement, elles sont plus solides, quand tu t’entraines beaucoup, tu as plus de rythme et mentalement ça se ressent sur le terrain. Sur les moments importants, tu gères beaucoup mieux aussi, quelle que soit ta forme. C’est ce qui explique qu’un Djokovic peut gagner des titres de Grand Chelem sans forcément bien jouer les premiers tours. Pareil pour Léa et Alix qui parfois jouent moins bien, mais qui arrivent à s’en sortir, car elles ont cette constance. Toutes les autres, on est derrière, on a envie de les battre. Peut-être qu’un jour, il pourrait y avoir un exploit sur un match, mais il faudrait déjà avoir le même rythme qu’elles pour rivaliser.”
“On a envie de les battre malgré le respect”
Enfin, Mélissa s’exprime sur une question qui revient beaucoup sur les tournois quand elle joue contre les n°1 françaises : “est-ce perdu d’avance ?” “Non, sinon on n’y va pas. Sur un match, il peut y avoir tellement de rebondissements, des jeux accrochés, on peut les faire douter, il suffit de temps en temps de pas grand-chose. On n’arrive pas sur le terrain en disant les filles, on vous laisse le match. Elles sont monstrueuses, on les admire beaucoup, c’est super d’avoir ces deux filles qui représentent la France, mais cela n’empêche pas qu’on a envie de les battre malgré le respect.”
Passionnée de Padel depuis 2018 avec de nombreuses expériences dans la communication et la création de contenus, j’ai l’envie de vous partager ma passion à travers mes écrits.