Portrait sur une joueuse qui pourrait faire parler beaucoup d’elle dans les prochaines semaines : Mai Vo. On se souvient d’elle entre autre pour ses faits d’armes lors de la National Padel Cup en 2015… Mais ça commence à dater et depuis, il a surtout fallu se réparer après une grosse blessure.
La revoilà, repartie comme jamais avec son humour décalé et sa nouvelle partenaire pour les championnats de France de padel : Audrey Casanova.
Portrait.

Avant de parler de l’avenir, parlons de ta blessure. Es-tu sur le retour ?
Oui ! Bonne nouvelle tout tient parfaitement et je rejoue au padel depuis 1 an.
Mais en réalité j’ai peu de padel derrière moi… Je n’ai débuté ce sport qu’en 2015 pour me blesser un an plus tard avec un repos forcé. Depuis mars 2017, j’ai bel et bien repris.
Tu y es tombée comment dans le padel ?
J’avais atterri à Perpignan pour les études. Mais à force de jouer toujours les 4 mêmes joueuses catalanes en tournois de tennis sous 100km/h de tram, et après avoir compris que si je voulais continuer à faire du sport entre midi et 14h avec Emmelien Lambregts, il fallait que je change de taille de raquettes…

Tout a commencé au Mas à Perpignan grâce à Alain Henry qui m’a invitée chaleureusement à venir jouer.
Bon Mai, faut que tu joues avec des gens de ton niveau. Toi et moi contre Emmelien et JP. Je t’appelle.
J’ai donc acquiescé sans osé broncher. J’étais quand même un peu terrifiée quand j’ai appris que c’était le plus grand casseur de raquettes du circuit ! Mais ça c’était avant.
Et finalement tu t’es prise au jeu…
J’ai tout de suite bien accroché. Les plus par rapport au tennis pour moi : jouer à 2, un apprentissage nouveau, l’intensité physique moindre (en tout cas à mon niveau) par rapport à mes 2h30 de moyenne à cavaler sur un terrain de tennis (et oui j’ai pas 50 ans mais je n’ai plus 20 ans non plus, il faut se recycler) et surtout l’organisation des tournois sur un week-end qui a un coté pratique et plus convivial que d’enchainer les matchs de tennis tous les soirs de la semaine.
Tu as été négative…
J’ai été -4/6. Je suis maintenant 3/6 car je ne fais que 3 à 5 matchs par an pour les matchs par équipes depuis 3 ans. J’adore encore jouer mais je n’ai pas le courage d’aller jouer en tournois, ça prend beaucoup de temps et cela demande trop d’investissement physique et mental surtout après le boulot.
Mais je pense que si il n’y avait pas eu un manque de joueuses de tennis sur Perpignan, je ne me serais jamais mise au padel.
Le tennis aide beaucoup pour débuter au padel. Au moins pour les bases, on arrive rapidement à se débrouiller et surtout à s’amuser. Ensuite il faut essayer de comprendre les vitres et certains coups bien différents, et pour ça mieux vaut avoir les conseils expérimentés de Alain Henry !
Bref j’adore les 2 sports. Pour moi c’est aussi bon d’envoyer une vibora ou un semblant de vibora que d’envoyer une grosse praline du fond de court en décalage coup droit.
Ton avis sur tennis et padel du coup
Je n’ai pas autant de recul que des ANCIENNES comme Gégé (Géraldine Sorel) mais je pense que le padel va énormément se développer même si à mon avis, il ne remplacera jamais le tennis.
Le padel a un coté plus convivial et est beaucoup plus accessible que le tennis. Le fait qu’il y ait des vitres, que le terrain soit plus petit, que ça se joue à 2 contre 2 , demande moins de technique et de condition physique pour faire des échanges dès le départ. Prenez 4 “nanas” adultes qui n’ont jamais fait un sport de raquettes, je pense qu’elles feront plus d’échanges avec une raquette de padel en main qu’avec une raquette de tennis.

Pour le développement coté compétition, c’est top. Il y a de plus en plus de tournois. Mais pour le moment le nombre de compétiteurs et compétitrices est encore faible alors ce n’est pas comparable au tennis.
Mais comment fais-tu pour t’entraîner sans ton Coach Alain Henry ?
Euh… Joker.
Je ne m’entraîne pas à proprement dire. J’ai pris plusieurs cours avec LE coach Alain quand j’étais sur Perpignan. Mais depuis 2 ans et demi je vis sur Bordeaux et nous n’avons pas de prof de padel.
Alors on fait des parties selon nos dispo et le boulot, avec Léa Godallier notamment et plein de grands joueurs bordelais (grands surtout par la taille). Et on bidouille sous les conseils du coach international Gregory Monge.
Les plus et les moins dans ton jeu ?
Ce que je préfère, c’est aller au filet le plus possible et tout prendre à la volée ! Avec mon grand gabarit, il n’est pas facile de me lober donc je ne recule (presque) jamais. Hm…
Ma position préférée est à gauche, pour le smash grille et pour le contre à 2 mains façon tennis.
Ce que j’aime le moins… les vitres qu’il faudrait parfois enlever et les amorties. Au padel, j ai autant de touché que Serena Williams. Faut dire qu’il manque des cordes dans la raquette!
Pour ces championnats de France de padel, avec qui joueras-tu ?
Avec Audrey Casanova !

Sa partenaire habituelle, Laura Clergue, étant en Espagne et indisponible apparemment pour les Championnats de France, Audrey m’a proposé.
Evidemment une proposition comme ça, ça ne se refuse pas. On a fait 2 tournois ensemble et comme attendu, c’est un régal de jouer à gauche d’Audrey !
La supporter hors du terrain c’est une autre histoire…mais je fais avec 😉. On ne peut pas tout avoir.
Ton coup de gueule
Mon coup de gueule concerne aussi le développement du padel féminin.
En effet, les P500 et les P1000 sont beaucoup plus rares chez les filles par rapport aux mecs.
Nous avons moins de matchs, moins de primes, mais le prix de l’inscription est identique. Et parfois 20 euros pour faire 3 ou 4 matchs de poule en 9 jeux avec des niveaux parfois très hétérogènes…
Donc cela est un budget, et n’incite pas forcément à aller parcourir les tournois. Mais les tournois sont de mieux en mieux organisés à l’image du P500 de Nîmes géré par Julien Datchary ou des tournois gérés à Aix par Tristan Barre.
Je pense qu’il y a aussi un problème avec le classement de padel, surtout le classement féminin. Il y a moins de tournois féminins et certaines régions sont favorisées par rapport à d’autres car elles sont davantage fournies en nombre de joueuses et de tournois.
Par exemple, gagner un P500 avec 10 joueuses du top 20 contre un P500 avec 10 nanas qui jouent depuis 2 mois attribuent le même nombre de points, mais finalement le niveau est-il comparable ?
Donc peut-être serait-il intéressant d’attribuer les points non seulement en fonction de la catégorie du tournoi mais aussi en fonction du niveau des joueuses? Après je ne m’y connais pas assez pour m’imposer.

Une anecdote ?
Ah si, je me souviens de ma première raquette fracassée plein centre après quelques mois de padel.
Mon plus beau coup padelien alliant technique et puissance. J’ai fermé mon coffre sur mon tamis !
Encore une belle Maïade!
Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.
























































































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