Laura Clergue est non seulement une championne de padel, mais c’est aussi une battante. Elle veut se donner les moyens d’aller le plus loin possible. La double championne de France en 2015 et 2016 avec sa partenaire Audrey Casanova part tenter sa chance au World Padel Tour.
Laura, t’attendais-tu à aller si vite dans le milieu du padel ?
Tout va très vite pour moi en effet. J’ai découvert le padel en 2014. D’ailleurs, c’était aussi en partie avec toi, à Manosque (ndlr. lors de l’inauguration du Club de Padel de Manosque – Henri Leconte). Je pense forcément à mes entraînements au Set Club d’Aix . Le padel, c’est un coup de foudre. Grâce à mon passé de tennis, j’ai pu rapidement acquérir quelques bonnes bases. J’ai été aidée par mon entourage pro padel.
Un an plus tard, tu devenais championne de France…
C’est vrai que c’est assez incroyable. Avec Audrey, on a réussi à devenir à 2 reprises championnes de France de padel en 2015 et cette année. Alors que je ne joue au padel que depuis 2014. Tout va incroyablement vite et tant mieux !
Et maintenant à l’assaut du World Padel Tour…
Une nouvelle aventure pour moi. J’ai mis le travail de côté pour me consacrer à 100% au padel. Je vais partir à Madrid, le coeur du padel professionnel. Des grands joueurs de padel viennent de Madrid. Je pars m’entraîner au Sport Center Manolo Santana. Les meilleurs coachs se trouvent en Espagne. Et le mien, ce sera Gaby Reca, l’ancien champion du monde de padel. On ne peut pas rêver de mieux.
Tu as des ambitions dès cette première année ?
Le World Padel Tour, ce n’est pas simple. Avant d’aller loin, il faut passer par des étapes. Et celles-ci sont loin d’être faciles. Comme au tennis, il faut obtenir des points pour participer à des étapes professionnelles de padel. Et ensuite, il faut passer les qualifications avant d’éventuellement intégrer le tableau principal. Bref, la route est longue.
Mais oui, je suis une compétitrice. Je sais que c’est possible de faire quelque chose. Alors j’y vais à fond.
On voit le World Padel Tour draguer les étrangers pour les faire venir sur le circuit pro. Une bonne chose ?
Pour l’instant ce que je vois, c’est la difficulté de préparation avant le World Padel Tour.
Tout se joue en Espagne ou presque. Du coup, si il y a quelques facilités, on ne dira pas non. Mais au final, c’est le terrain qui primera comme toujours.
Tu es la première française à tenter l’aventure professionnelle.
Je pense que je ne serai pas la seule. Mais on parle de l’Espagne. C’est juste à côté de la France. On part jouer au padel. Oui, l’aventure va être belle et on va tout faire pour aller le plus loin possible mais je suis très confiante sur mon adaptation en Espagne.
Je pense que le fait d’être la seule étrangère dans ce milieu très espagnol ou argentin sera une bonne chose pour moi. Je sais que la communauté du padel professionnelle est ravie de voir ce sport s’internationaliser.
Bientôt d’autres françaises t’emboiteront le pas ?
Je l’espère. En tout cas, j’espère que mon aventure en Espagne permettra à d’autres de venir sur le circuit professionnel.
Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.