Depuis la nuit des temps, dans n’importe quel sport, les tournois féminins sont souvent moins plébiscités que ceux de leurs homologues masculins. Le padel n’échappe pas à cela. Les tableaux ont beaucoup plus de mal à se remplir et le nombre de paires est souvent insuffisant pour que le tournoi se fasse… Une situation d’autant plus problématique qu’elle pousse régulièrement les clubs à organiser moins de tournois féminins, au profit des tournois masculins, plus rentables.

D’un autre côté, on retrouve des joueuses, motivées pour défier d’autres équipes en tournoi, qui se retrouvent coincées… Quelles solutions ? En existe-t-il vraiment ?

Des tournois souvent… incomplets

Le problème récurrent des tournois féminins, c’est qu’ils se retrouvent souvent incomplets. Un manque d’équipes qui résulte parfois – trop souvent – à l’annulation de la compétition, laissant des joueuses frustrées et souvent en colère de ne pas pouvoir jouer…

Un fait qui arrive pour plusieurs raisons :

Souvent, les joueuses ont tendance à sous-estimer leur niveau. Cela bloque parfois certaines paires, qui estiment avoir un niveau P25 alors qu’elles pourraient se rendre à un P100. Au pire des cas, c’est une défaite au premier tour mais, ne dit-on pas qu’on apprend de nos échecs ?

Un autre problème récurrent : l’organisation de plusieurs tournois féminins, le même week-end. Un cas que l’on retrouve parfois, lorsqu’on regarde sur Ten’Up. Deux P100 dames organisés le même jour, dans deux clubs différents qui se trouvent dans la même ville. Les joueuses se divisent dans ces deux tournois et cela pose forcément des problèmes de remplissage.

La vie de famille peut aussi poser problème. Le week-end, c’est l’heure des devoirs, des activités extra-scolaire, des moments en famille. Être maman implique très souvent de passer du temps avec ses enfants. Alors forcément, un tournoi de padel passe bien après.

Pour finir, le nombre de joueuses dans une ligue peut parfois être un inconvénient. En Occitanie ou PACA, on sait que de nombreuses joueuses participent régulièrement à des tournois. En revanche, dans d’autres régions comme le Grand-Est ou la Bretagne, là où le padel ne s’est pas encore suffisamment développé. Remplir un tournoi féminin est souvent plus compliqué que dans d’autres régions.

Des solutions à trouver ?

Désormais que les problèmes ont été soulevés, peut-on trouver des solutions pour que les clubs puissent remplir leurs tournois et que les joueuses aient l’opportunité de se tester en compétition, sans craindre l’annulation de dernière minute.

Premièrement, l’organisation de deux tournois de même catégorie le même jour semble poser de véritables soucis pour les joueuses… mais aussi pour les clubs. Une régulation de la part de la Fédération pourrait être faite pour empêcher que cela se produise.

Ensuite, ne pourrait-on pas aider les joueuses à vraiment évoluer leur niveau et donc, leur donner confiance en elle ? Certains coachs le proposent déjà dans certains clubs, mais cela pourrait se répandre plus et aider les compétitrices à prendre confiance en elles et en leur jeu !

Autoriser des joueuses bien classées à participer à certains tournois. Aujourd’hui, les joueuses au-delà du top 1000 ne peuvent plus participer à des P25. Beaucoup de joueuses se sont retrouvées assimilées après avoir eu un bon niveau. La plupart faisaient des tournois lorsqu’il était presque “facile” de gagner des points. Elles se retrouvent donc sur la touche, avec un classement assimilé qui ne leur correspond pas vraiment. Débloquer cette situation pour certains tournois pourrait être nécessaire…

Il n’y a pas de solution miracle et les choses ne pourront pas changer en quelques jours. Cependant, tant que les choses ne bougent pas, aussi bien les clubs que les joueuses en pâtiront…

Gwenaelle Souyri

C’est son frère qui un jour lui a dit de l’accompagner sur une piste de padel, depuis, Gwenaëlle n’a plus jamais quitté le court. Sauf lorsqu’il s’agit d’aller regarder la retransmission de Padel Magazine, du World Padel Tour… ou du Premier Padel… ou des Championnats de France. En bref, elle est fan de ce sport.