Lors de la 13ème étape du Cupra Padel Tour à Provence Padel, nous avons interviewé Julien Pes, ancien membre du Top 50 français et actuellement classé 108ème. En pleine reconversion après son succès avec French Padel Shop, il nous parle de ses nouveaux projets dans le coaching avec notamment le Club des Hauts de Nîmes, de ses responsabilités au sein de la Fédération Française de Tennis, mais aussi des difficultés que l’on peut rencontrer sur le circuit français ou international.

Comme Fonteny / Boronad !

Julien Pes : L’ambition est toujours là de faire partie du top 50 français. Je continue à participer à des tournois, mais ces deux dernières années, j’ai été beaucoup pris, notamment par French Padel Shop, on en parlera peut-être plus tard. Cela m’a pris beaucoup de temps, et j’ai donc moins joué. En plus, j’ai eu six mois d’arrêt à cause de blessures. Mais en ce moment, je me sens comme un jeune de 18 ans, avec l’envie de rejouer, un peu comme Timéo Fonteny ou Yoan Boronad. Cela dit, le padel n’est pas mon activité principale, et ça ne le sera jamais.

Ma priorité reste le coaching et la direction sportive au Haut de Nîmes, qui me prennent la plupart de mon temps, ainsi que ma vie personnelle, qui est désormais une priorité.

L’expertise Française tout aussi importante que celle de l’Espagne

Julien Pes : La création de French Padel Shop m’a pris beaucoup de temps et d’énergie. Nous voulions, avec mon ex-associé Laurent Barthe, bousculer un peu le business de la distribution de produits de padel. Il y avait déjà des sites, mais peu de concurrence. Nous avons mis en avant l’expertise française dans le padel, qui est tout aussi importante que celle de l’Espagne.

Après avoir vendu French Padel Shop, j’ai retrouvé du temps pour moi, mais je ne regrette absolument rien de cette aventure. C’était ma première société, une expérience incroyable.

De nouvelles activités : des stages aux responsabilités FFT

Julien Pes : Oui, avec mes collègues Loïc Le Panse, Nicolas Trancart et Hicham Majdoubi, nous organisons des stages en Europe et au Maghreb, notamment au Maroc, via Padel One Experience. Je prends également de nouvelles fonctions au sein de la Fédération Française de Tennis avec la responsabilité du TFP Padel en Occitanie. Il y a beaucoup de projets en cours, et j’aime bien rester actif.

Julien Pes : J’adore le coaching, et j’évolue constamment dans ce domaine. J’ai pris des fonctions au sein de la ligue et de la FFT pour le diplôme TFP. J’aime aussi transmettre et former. J’ai la responsabilité de l’académie Haut de Nîmes pour le padel, et je suis toujours ouvert à de nouveaux projets.

Concernant le Capitanat Jeunes, ceux qui sont en place, comme Yannick Morel et Laura Clergue, sont très compétents. Si on fait appel à moi, je répondrai présent, c’est certain.

Le coût d’une saison sur le FIP Tour est élevé

Julien Pes : L’envie est là, mais sans une grande ambition. Le coût d’une saison sur le circuit est élevé, et pour l’instant, je me concentre sur mon retour en forme après une grosse blessure à l’épaule. J’aime être sur le terrain, et je profite de chaque moment. Peut-être qu’à l’avenir, je pourrais accompagner des joueurs en tant que coach.

On voit de plus en plus de femmes et d’enfants sur les pistes

Julien Pes : Le padel devient un sport majeur en France, et je le vois encore exploser. Nous avons beaucoup de nouveaux joueurs, notamment d’anciens footballeurs et handballeurs qui s’y mettent. Des personnalités comme Cyril Hanouna ou Sylvain Wiltord ont aussi contribué à la visibilité du padel.

Le point positif est que nous voyons de plus en plus de femmes et d’enfants sur les terrains, et cela rend le sport encore plus accessible. Le padel permet à tout le monde de jouer ensemble, peu importe le niveau, et c’est la force de ce sport.

Franck Binisti

Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.