Présent à Rome dans le cadre de cet Italy Major Premier Padel, Padel Magazine analyse l’organisation du tournoi. Focus sur une édition romaine réussie.
Le cadre
Tout d’abord le lieu. Que dire de plus. La première impression que vous avez en entrant dans le complexe historique et sportif du Foro Italico, c’est que vous êtes dans un lieu chargé d’histoire. Avec les courts disposés les uns après les autres et les mythiques tribunes reprenant le style architectural romain d’antan, vous avez le sentiment que vous allez assister à quelque chose. Ce quelque chose qui rend vos journées spéciales. Ce quelque chose qui est l’essence du spectacle. Ce quelque chose qui est l’âme du sport.
En choisissant ce lieu si spécial construit dans les années 30 et qui a notamment accueilli les Jeux Olympiques en 1960 ainsi que d’autres évènements de grande envergure (comme des matchs de Coupe du Monde de Football par exemple), l’ambition de Premier Padel était de marquer le coup. Et c’est réussi !
Cinq courts ont été retenus pour garantir un spectacle exceptionnel à tous les joueurs ainsi qu’aux nombreux spectateurs venus assister à cette fête du padel.
Un premier “vrai” test pour Premier Padel
Mais attention, ce n’était pas joué d’avance pour Premier Padel. Car si le premier Major à Doha fut une réussite totale, il y avait un critère TRES important à prendre en compte : la compétition se déroulait à “domicile”. Les organisateurs maîtrisaient donc tous les éléments et contraintes qu’ils pouvaient rencontrer sur place, ce qui réduisait d’emblée toute marge d’erreur.
Là, on parle de l’organisation d’une compétition dans un pays disposant d’une toute autre culture, d’une toute autre réalité. Et ça, Premier Padel l’a bien compris. Et jusque dans les moindres détails. Tout est bien fignolé, des stands marchands partenaires, jusqu’aux stands d’alimentation (proposant des spécialités italiennes majoritairement). Ce sont ces détails qui magnifient l’expérience visiteur. Cette expérience étant cruciale, car c’est l’image de toute l’organisation qui est en jeu. Dans notre société ultra-globalisée, tout est interconnecté : si le visiteur italien n’est pas convaincu par l’évènement actuel et qu’il le fait savoir sur les réseaux sociaux, le potentiel futur visiteur français qui hésitait à se rendre à Roland-Garros pourrait finalement choisir de ne pas y aller. Ce qui aurait des répercussions sans précédent pour Premier Padel.
Oui, mais ce n’est pas le cas. Sur toute une aile du Foro Italico, un véritable espace visiteur a été dédié justement pour sublimer cette expérience visiteur. Des animations ont été installées : avec deux pistes libres d’accès (des palas et des balles sont mises à disposition), un atelier “smash” pour les jeunes et les plus curieux, ainsi que de nombreux espaces verts permettant au public de s’abriter du soleil écrasant de Rome.
Toutes ces installations peuvent d’ores-et-déjà constituer une réussite, tant le public adhère à ces animations et met du cœur à supporter ses joueurs favoris (comme on a pu le voir à chaque match de Jérémy Scatena, qui est devenu l’un des chouchous du public romain).
Le traitement des journaliste/médias..
Parlons désormais de notre accueil, l’accueil média. Lorsque vous arrivez, la première chose à faire est d’aller récupérer votre accréditation, sans laquelle tout travail est impossible sur une compétition de cette envergure. Dans ce grand bâtiment blanc, qui est l’une des ailes du comité national olympique italien, on vous indique où vous rendre pour récupérer votre accréditation et pouvoir commencer le job.
Une fois l’accréditation récupérée, direction la zone média. Zone où vous retrouvez tous les journalistes et différents médias du monde entier venus couvrir l’évènement. Comme elle est un peu éloignée des courts et du “village” créé pour l’évènement, cela permet aussi de pouvoir s’évader de la chaleur romaine intense et de pouvoir se concentrer pour effectuer les tâches latentes (traitement de photos, rédaction d’articles, etc.). Dans cette zone, on se croirait à un sommet de l’ONU : un large panel de nationalités est présent (Suède, Espagne, Argentine, Espagne, France, etc.), de grandes discussions ont lieu et se déroulent également des conférences de presse. Un réel lieu d’échange d’informations et de cultures.
..et des joueurs
Du côté des joueurs, c’est également carton plein. Comme à Doha, ils ont été conquis par le traitement réservé par les organisateurs, qui font tout leur possible pour que chacun d’entre eux (peu importe son classement) puisse bénéficier des meilleures conditions possibles.
Et le numéro 1 mondial va dans ce sens-là : “Comme avec vous la presse, le traitement des joueurs est impeccable. Au-delà de la compétition qui est impressionnante, je suis surpris par la capacité de réaction lorsque l’on a besoin d’un kiné ou d’un médecin. Si quelque chose se passe, tu as 5 kinés autour de toi. Ce sont ces choses qui me donnent la chair de poule. Du premier au dernier joueur, nous sommes tous super contents”, répondait Juan Lebron à la question de Padel Magazine.
Cette reconnaissance vis-à-vis des joueurs s’inscrit dans la philosophie de Premier Padel : offrir un service de prestige, pour qu’il y ait un rendu de prestige sur le terrain également.
Le bilan
Continuant son bonhomme de chemin, le circuit Premier Padel met les petits plats dans les grands afin de s’inscrire comme LA référence dans le monde du padel. En maîtrisant à la quasi perfection la gestion du triptyque joueurs/médias/public, les dirigeants de Premier Padel ont mis le doigt sur les éléments clés pouvant leur permettre de tirer leur épingle du jeu.
Cette édition romaine, il faut le dire, est une réussite à tous les niveaux : les joueurs sont contents, le public est content et les organisateurs sont contents. Que demander de plus ?
D’avoir une compétition de ce calibre à Roland-Garros ? Non, de pouvoir faire encore mieux.
Passionné de football, j’ai découvert le padel en 2019. Depuis, c’est l’amour fou avec ce sport au point de délaisser mon sport de prédilection.