Nous avons rencontré Mélissa Martin au Forest Hill de Marne-la-Coquette, lors du tournoi Head Tennis Padel Paris. Ancienne membre du top 100 mondial, aujourd’hui dans le Top 15 français, elle disputait un P500 masculin, un choix assumé qui en dit long sur son état d’esprit. Entre passion intacte, regard critique sur l’évolution du padel, et envie de transmettre, elle partage sans filtre son parcours et ses convictions.
« J’ai détesté la première fois que j’ai joué »
Le coup de foudre avec le padel n’a pas été immédiat.
« La toute première fois que j’ai essayé, c’était à Sophia-Antipolis, en 1 contre 1 pendant les vacances. Et franchement… j’ai détesté ! Je venais du tennis, et je ne voyais que les défauts. »
Le déclic viendra plus tard, par hasard, lorsqu’elle intègre l’Académie Mouratoglou en alternance.
« Là, j’ai commencé à jouer en double, avec les bonnes règles, les vitres, les angles… Et là, j’ai compris. J’ai adoré. C’était plus accessible, plus fun, et moins rigide que le tennis de haut niveau. »

Une carrière freinée… mais pas arrêtée
Mélissa gravit rapidement les échelons : Top 10 France, Top 100 WPT, avec en ligne de mire un Top 50 mondial.
Mais un Covid long vient brutalement stopper cette ascension.
« J’ai mis énormément de temps à m’en remettre, physiquement comme mentalement. J’ai dû rentrer à Paris, reprendre un boulot à côté… et mes projets pro se sont naturellement ralentis. »
Aujourd’hui, à 34 ans, elle assume une ambition différente.
« Je sais que je ne ferai plus une carrière complète, mais je me donne encore une ou deux saisons. Si je suis bien physiquement, que je prends du plaisir, je continue. Le Top 100 ? Pourquoi pas. Mais je ne me mets plus la pression. »
Une joueuse… mais aussi une coach et une pédagogue
En parallèle, Mélissa enseigne le padel à l’Aquaboulevard à Paris.
« Je donne pas mal de cours. J’accompagne certains élèves sur la durée, comme Richard Orlinski, mon partenaire ici. J’adore ce travail de fond, cette relation de confiance. »
Elle touche aussi à l’événementiel, la communication, l’organisation.
« J’explore. J’ai envie de voir le padel autrement, pas juste comme joueuse. Peut-être que je deviendrai coach à plein temps… mais rien ne presse. »

Le padel féminin, un jeu trop souvent incompris
Très engagée dans la valorisation du padel féminin, elle tient un discours clair :
« Il faut arrêter de comparer sans arrêt avec les hommes. Le padel féminin, c’est plus tactique, plus réfléchi. Il y a moins de smashs, donc tu dois construire chaque point. »
Elle constate même un certain engouement :
« Beaucoup d’hommes me disent qu’ils préfèrent regarder les filles : c’est plus lisible, plus pédagogique. Évidemment, certains diront que c’est lent… mais souvent, ce sont ceux qui ne regardent jamais. »
Padel vs tennis : des différences profondes
Entre padel et tennis, Mélissa note plusieurs ruptures.
« Au tennis, tu peux t’entraîner avec des hommes… jusqu’à ce que le service rentre en jeu. Au padel, c’est pareil avec les smashs. Très vite, ça devient déséquilibré. »
Elle s’interroge aussi sur l’évolution du padel masculin.
« C’est devenu hyper physique. Parfois, c’est juste service-smash-fin du point. C’est efficace, mais est-ce encore du beau padel ? Pas toujours. »
Mélissa Martin ne cherche pas à enjoliver. Elle parle vrai. Elle continue à jouer, à coacher, à transmettre.
« Tant que j’ai l’envie, les jambes, et que je progresse un peu… je continue. »
Et c’est peut-être ça, le vrai moteur de sa trajectoire : une passion authentique, une volonté d’évoluer, et un regard précieux sur ce que peut devenir le padel féminin.























































































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